10 octobre 2012

Marthe de Florian


Mise à jour du 30/05/2015

Vue Google Street View du 2 Square La Bruyère où vivait Marthe de Florian




Mise à jour du 8/12/2014

Acte de décès de Marthe de Florian
94
Beaugiron
Héloïse Mathilde
Le 29 août 1939 à 18 heures 20 est décédée, 10 rue des Jardins, Héloïse Mathilde Beaugiron, sans profession, née à Paris 18e arrondissement le 9 septembre 1864, domiciliée à Paris, 2 square La Bruyère, 9e arrondissement, fille de Jean Beaugiron et de Henriette Bara, époux décédés, célibataire. Dressé le 30 août 1939 à 9 heures 30 sur la déclaration de Henri Beaugiron, 55 ans, homme de lettres, 2 square La Bruyère à Paris, fils de la défunte qui, lecture faite, a signé avec nous, Pierre Boulet, adjoint au maire de Trouville, officier de l'Etat-Civil par délégation.

H. Beaugiron
Boulet




Article original

Extrait d'une annonce de l'AFP du 04/10/2010 (Marie-Noëlle Blessig) :

Mathilde Beaugiron, alias Marthe de Florian, est redevenue célèbre en 2010 lorsqu'on retrouvé un magnifique portrait d'elle réalisé par le peintre italien Giovanni Boldini. Cette toile a été adjugée à Paris pour un prix record mondial de 2,1 millions d'euros. Les experts sont arrivés à la conclusion que Mme de Florian était ce qu'on appelle à l'époque une demi-mondaine ou une cocotte. Actrice de théâtre, Marthe de Florian était d'une beauté exceptionnelle. Cette femme avait de nombreux admirateurs qu'elle recevait dans son appartement. Dans ses tiroirs, on a aussi retrouvé des cartes de visite d'hommes politiques de l'époque, comme Clemenceau, Waldeck-Rousseau, Doumergue ou Deschanel.

Quand cette nouvelle s'est répandue dans la presse, j'ai tout de suite pensé aux filles Floriet présentes dans ma généalogie, sachant que Boldini avait déjà peint Jeanne Clémence Floriet, alias Jane Margyl. Je pensait que Marthe de Florian pouvait être Marthe Floriet. Il n'en était rien puisqu'il s'agissait donc d'une certaine Mathilde Héloïse Beaugiron (alias Mathilde Baugiron), brodeuse.

J'ai parlé de cette affaire à mon collègue PY. Leclerc, magicien roglo, qui a enquêté sur cette fameuse Marthe de Florian. On peut voir les résultats de ces recherches sur roglo et sur Geneanet. Je sais que de nombreux internautes sont à la recherche de l'identité de la petite-fille de Marthe de Florian, décédée à 90 ans en 2010. On soupçonne une certaine Solange Beaugiron (alias Solange Beldo), âgé de 17 en 1938, voir article de l'Humanité ci-dessous)

L'Humanité (Paris)
L'Humanité (Paris)
Source: gallica.bnf.fr


Par ailleurs, Marthe Florian est souvent citée dans la revue Gil Blas sur Gallica. Détail amusant : on la voit dans des soirées mondaines en compagnie de Jane Margyl (Jeanne Clémence Floriet) et Blanche d'Argy (Blanche Floriet, future duchesse de Lodi).

Acte de décès de Henri Beaugiron, le 12/5/1966 à Paris 9e
Articles de Gil Blas où est citée Marthe de Florian

Gil Blas (Paris. 1879)
Gil Blas (Paris)
Source: gallica.bnf.fr


Gil Blas (Paris. 1879)
Gil Blas (Paris)
Source: gallica.bnf.fr


La Lanterne (Paris. 1877)
La Lanterne (Paris)
Source: gallica.bnf.fr


Le véritable nom de Noé-Girbault est Gaston Beaugiron.

Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical
Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical
Source: gallica.bnf.fr


En 1922, Gaston Beaugiron habite 40 rue Franklin à Asnières.

Annuaire international des lettres et des arts de langue ou de culture française / dir. Jean Azaïs
Annuaire international des lettres et des arts de langue ou de culture française / dir. Jean Azaïs
Source: gallica.bnf.fr


Dimanche 2 mars 2014 : Un sympathique lecteur qui souhaite rester anonyme vient de me signaler l'existence de la photographie de Noé Girbault par Nadar ci-dessous. Merci infiniment. Noé-Girbault se lit à l'envers : Bault Gir Noé -inversé : eoN/On- ce qui est à l'évidence ... Beaugiron ! très astucieux !

Portrait de Noé Girbault (Alias M. Beaugiron) par Nadar
Ministère de la Culture (France)
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=APNADAR023740



Journal des débats politiques et littéraires
Journal des débats politiques et littéraires
Source: gallica.bnf.fr


Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical
Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical
Source: gallica.bnf.fr


Gil Blas (Paris. 1879)
Gil Blas (Paris)
Source: gallica.bnf.fr


Voir aussi :

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Le douze mai mil neuf cent soixante-six à six heures est décédé à son domicile, 2, rue La Bruyère, Henri BEAUGIRON, homme de lettres, né à Paris 9°, le sept avril mil huit cent quatre-vingt-quatre, fils de Mathilde Héloïse BEAUGIRON, décédée, sans autres renseignements connus du déclarant./ Dressé le treize mai mil neuf cent soixante-six à dix heures sur la déclaration de Mengel HOLMANN, cinquante-neuf ans, employé, 13, rue de la grange Batelière, qui lecture faite et invité à lire l'acte a signé avec Nous, Marie CROQ née PALUD, fonctionnaire de la Mairie du 9° arrondissement de Paris, officier de l'Etat-civil par délégation du Maire./

Adresse square ou rue La Bruyère à rapprocher de l'article extraite du journal L'Humanité (03/02/1938, numéro 14291) (trouvé sur Gallica) :

Autoresse de dix-sept ans, Mlle Solange Beaugiron écrivit "Miss Mary", et elle croit reconnaître sa pièce dans ... "Chaleur du Sein" !

Agée seulement de 17 ans, Mlle Solange Beaugiron, fille d'un pharmacien du square Bruyère, écrit déjà, sous le pseudonyme de Solange Beldo. Elle avait même remis au directeur du théâtre Daunou une pièce intitulée Miss Mary. Ce théâtre joue en ce moment une pièce de M. André Birabeau : Chaleur du sein.

Or, Mlle Solange Beaugiron affirme que des passages de Chaleur du sein sont directement inspirés de passages Chaleur du sein et elle ajoute : " Il est certain que le directeur du théâtre Daunou a dû communiquer mon manuscrit à M. André Birabeau".

La Société des auteurs, chargée comme arbitre de trancher ce différend, élabora un compromis. Mlle Beaugiron étant mineure, son père devait accepter ce compromis. Or, il le refusa et M. Birabeau lui intente un procès en 100.000 francs de dommages-intérêts.

En attendant la venue du procès, M. Birabeau, par l'organe de Me Maurice Garçon, demandait au juge des référés la mise sous sequestre du manuscrit de Mlle Beaugiron. Après avoir entendu Mes Paul Olaguier et Jeanne Ropars-Legrand pour Solange Beldo, le magistrat a désigné la Société des auteurs comme sequestre.

anna a dit…

merci pour toutes ces informations. J'ai remarqué que la date d'édition indiquée pour "Gil Blas n'est pas juste, il s'agit de 1894. Marthe de Florian n'aurait eu sinon au mieux que 15 ans, et Marcle Prévost, son romancier favori serait à peine né :)

Gilles Dubois a dit…

Les dates d'édition sont insérées automatiquement par Gallica et c'est vrai qu'elles ne veulent rien dire, je vais les supprimer. Merci.

Gilles Dubois a dit…

Effectivement, cela fait beaucoup de concordances troublantes... Merci pour la piste.

Anonyme a dit…

En faisant des recherches sur Mathilde de Florian, je suis tombé sur votre blog qui est l'un des plus documentés sur le sujet.
Concernant la dernière piste soulevée, suggérant que Solange Beaugiron et Solange Bellagarde ne font qu'une, peut-on dire à présent que c'est le cas ?
Avez-vous du nouveau, de nouvelles informations pouvant aider à dissiper le mystère qui entoure cette famille ?
De nombreux sites s'en donnent à cœur joie de romancer cette affaire, en "réécrivant" une vie pour Marthe de Florian (un peu comme au cinéma), sans compter la parution cette année de 2 livres aux USA sur le sujet...
Mais comme beaucoup, moi c'est la vérité qui m'intéresse.

Gilles Dubois a dit…

Non, nous n'avons malheureusement pas d'élément nouveau. Je l'ai déjà dit dit mais je suis stupéfait de l'intérêt suscité par Marthe de Florian, c'est vraiment très étonnant.

Anonyme a dit…

"(...)Mathilde Héloïse BEAUGIRON dite Marthe de FLORIAN (Paris XVIII, 9 septembre 1864-Trouville-sur-Mer, 29 août 1939) Citée par Paul Morand dans son ouvrage 1900, publié en 1931, Marthe de Florian riva­lise avec Emilienne d'Alençon parmi les beautés de son temps. En septembre 2010, la dispersion du mobilier de son appartement, 2, square La Bruyère dans le IXème arron­dissement, la porte à nouveau sur le devant de la scène. (...)

http://www.thierrydemaigret.com/html/fiche.jsp?id=3806026

Gilles Dubois a dit…

Ah ! Ça c'est du nouveau ! Très intéressant... Merci

Anonyme a dit…

Que pensez-vous de cet article : L'appartement à remonter le temps, publié le 04/09/2014 à 22:05 par humeurs ? même s'il semble un peu romancé, on y relève à propos de la petite-fille de Marthe de Florian :

1) L'histoire vaut roman : à l'été 1940, les Allemands entrent dans Paris. Fille d'un pharmacien du 9e, Solange Beaugiron quitte son domicile parisien pour se rendre dans le Sud, en zone libre, où elle fait l'acquisition d'une maison, laissant derrière elle des pans entiers de sa vie. C'est dans cette maison bourgeoise de l'Ardèche qu'elle meurt en 2010, sans jamais être retournée dans l'appartement du square La Bruyère. On ignore la raison de ce non-retour. On ne lui connaît aucun confident. Tout juste sait-on que cette journaliste, auteur de nombreuses nouvelles publiées dans Jours de France, était mariée à un Russe au moment de son "exode".

2) En septembre 2010, l'ensemble du mobilier et des oeuvres d'art est vendu aux enchères à Drouot. Le tableau de Boldini a été adjugé à 1,7 million d'euros, un record mondial pour l'artiste. L'acheteur est un collectionneur italien qui eut droit, en cadeau, à quelques photos et lettres de Clémenceau et autres galants hommes... L'appartement, lui, a été rafraîchi et vendu au prix du mètre carré dans le 9e. N'ayant pas eu d'enfant, Solange Beaugiron a légué ses biens - donc, le fruit de leur vente - à un petit épicier de son village, qui, chaque semaine jusqu'à sa mort, lui livrait ses commissions.

Ce texte accrédite pour la petite fille de Marthe de Florain la piste d'une profession en rapport avec la littérature (journaliste à Jours de France), et suggère un mariage de celle-ci avec un russe (cela a-t-il un rapport avec l'association Bellegarde-Rabus présentée dans le commentaire du 12/09/2014 ? il induit aussi le fait qu'il n'y ait pas eu d'héritiers directs ... à confirmer par ailleurs si possible.

Gilles Dubois a dit…

Suite au commentaire du 01/12/2014, j'ai recherché l'acte de décès de Mathilde Héloïse Beaugiron dont vous trouverez une retranscription en début de cet article.

Anonyme a dit…

Solange Bellegarde est décédée le 11 mai 2010. Elle vivait dans une maison de retraite.