08 janvier 2013

Siochan de Kersabiec

KERSABIEC, (SIOCHAN DE) très ancienne famille de Bretagne, dont l'origine remonte à une antiquité si éloignée qu'elle se perd dans la nuit des temps.

Armes : « De gueules à quatre pointes de dards, passé en sautoir dans un anneau, en abîme, le tout d'or. »

Dessin d'Amaury de la Pinsonnais publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.


Dès le commencement du treizième siècle, il en est parlé avec distinction dans les monuments publics recueillis par Dom Morice. Cet auteur, page 1237 du tome premier dit : l'an de grâce mil tres cent onze, Geffroy Siochan, baillif de Léon, apposa son scel à un acte, passé entre Hervé de Léon, baron de Bretagne, et Guillaume de la Haye, etc. Dans ce temps les charges et offices de baillif, étaient remplis par des nobles recommandables, et il était défendu aux baillifs de faire administrer la justice par des lieutenants, à moins qu'ils fussent empêchés en leurs personnes étant à la guerre ou près de la personne du roi, comme chambellans.
  1. Geoffroy DE SIOCHAN, Ier du nom, Baillif de Léon, vivait en 1311. Il a laissé :
     
  2. Jehan SIOCHAN, Ier du nom. On voit à la page 104 du tome second des actes recueillis par Dom Morice, à la revue des hommes d'armes du Sire baron de Clisson, du 1er mars 1375, ledit Jehan Siochan, au nombre des écuyers. Il est père de :
     
  3. Allain Siochan, qui laissa :
    1. Yves, seigneur de Lamprat, mort sans postérité ;
    2. Jean, qui suit :
     
  4. Jean SIOCHAN, Ier, mentionné à la réformation des nobles de 1426, marié à Jeanne de Cozlouet. De leur mariage est issu :
     
  5. Jean SIOCHAN, IIe du nom, marié Jeanne Fleminc. De leur mariage est issu :
     
  6. Gabriel SIOCHAN, Ier du nom, marié à Jeanne Marzin. De leur mariage est issu :
     
  7. Yves SIOCHAN, IIe du nom, seigneur de Kerigoual, marié à Jeanne Dincuff, dont est issu :
     
  8. Laurent SIOCHAN, Ier du nom, seigneur de la Palüe, marié à Eléonore le Gac, dont est issu :
     
  9. Yves SIOCHAN, IIIe du nom, seigneur de Troquerot, maria à Louise Hélary. De ce mariage sont issus trois enfants :
    1. Laurent, seigneur de Praterou, dont la branche est éteinte ;
    2. Bernard, seigneur de Trequentin, auteur d'une branche éteinte à la quatrième génération. De cette branche était issu Siochan de Saint-Jouan, lieutenant au régiment de Cambrésis ; il fut massacré à Versailles, étant du nombre des prisonniers d'Orléans, tués avec le duc de Brissac, en 1791 ;
    3. Yves, qui suit :
     
  10. Yves de SIOCHAN, seigneur de Kerhuelin, marié à Catherine de Kersauson. De ce mariage sont issus :
    1. Joseph Siochan, dont l'article suit ;
    2. Jean Siochan ; il a eu deux fils, morts au service du Roi ; le premier, Joseph, capitaine au régiment de Lowendal ; le second, Jean, officier distingué dans la marine du roi.
     
  11. Joseph SIOCHAN, Ier du nom, seigneur de Kersabiec, marié à Mauricette Hervé, a servi avec distinction dans la marine, mort au Cap français, a eu plusieurs enfants. De ce mariage, entre autres :
     
  12. Jean-Louis DE SIOCHAN, chevalier, seigneur de Kersabiec, officier de la marine, qui s'est distingué dans la guerre de 1757 à 1763, mort en 1770, au service, était marié à demoiselle Hélène-Marguerite Calvez de Kersalou. De ce mariage vinrent :
    1. Jean-Augustin-Joseph, dont l'article viendra ;
    2. Amand, chanoine et grand vicaire à Nantes ;
    3. Claude-Laurent, officier de la marine, distingué, mort au service dans les colonies ;
    4. Joseph-Pierre-Marie, mort à l'école militaire ;
    5. Jean-Marie-Angélique, dont l'article viendra ;
    6. Marie-Olive, mariée au sieur de Kerhorre ;
    7. Marie-Angélique, mariée au sieur de la Marck, capitaine de canonniers, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
     
  13. Jean-Augustin-Joseph SIOCHAN, chevalier, seigneur de Kersabiec, capitaine de vaisseau, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de Cincinnatus, chef de nom et d'armes de la maison de Siochan, fils, neveu, et frère d'officiers de la marine qui se sont distingués. Son oncle le chevalier de Siochan, lieutenant de vaisseau, fut tué en 1758, sur la frégate l'Émeraude, commandée par M. de Périgni. Dans ce combat mémorable, contre une frégate anglaise, tous les officiers de l'état-major furent tués, et l'Emeraude, démâtée, fut rendue par un garde de la marine. Ledit J.-A-J. Siochan de Kersabiec, a aussi servi avec distinction dans le corps de la marine, depuis 1771, jusqu'à 1792, et a plusieurs fois mérité et obtenu les grâces du roi pour des actions d'éclat, ou des services importants, rendus dans les ports et dans les armées navales, et dont les témoignages existent encore dans les bureaux, et dépôts des plans et cartes de la marine. En 1791, il a marché où son cœur et l'honneur l'appelaient, à l'armée des Princes ; a fait la campagne de 1792, dans la cavalerie de la marine, après la retraite de l'armée. Étant à Londres, il fut désigné par son général au cabinet de Londres pour être employé à la correspondance des armées royales de la Vendée et Bretagne, en qualité d'aide de camp ; il a rempli trois missions, étant aussi lieutenant dans le régiment de la marine, présent à la descente et prise de Quiberon, et ensuite membre du conseil militaire de l'armée catholique et royale d'Anjou et haut Poitou. Marié, en 1787, à demoiselle Catherine-Julie Budan ; de ce mariage sont nés :
    1. Charles-François-Joseph ;
    2. Augustin-Louis : tous deux ont servi dans la garde royale vendéenne de son altesse royale le duc d'Angoulême, à Beaupreau, et ont reçu l'ordre du Lys de la main du Prince ;
    3. Godefroy ;
    4. Dunstan Siochan de Kersabiec ;
    5. Amélie ;
    6. Joséphine ;
    7. Françoise-Marie.
     
  14. Jean-Marie-Angélique, chevalier de Kersabiec, frère du précédent, entré à l'Ecole militaire en 1779, officier au régiment de Bretagne, émigré, en 1791, à l'armée des Princes, a fait la campagne ; entré ensuite au service d'Autriche, a mérité et obtenu pour action distinguée la médaille de Marie-Thérèse, puis officier d'hussards de Rohan, blessé grièvement servant dans l'armée royale de Bretagne et d'Anjou, employé dernièrement à l'organisation des armées vendéennes comme major, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Marié à demoiselle de Biré, a huit enfants.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 282
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s


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