05 novembre 2011

Famille de Bernon

BERNON (DE), famille noble, dont l'origine remonte aux temps les plus reculés : elle tire son nom du bourg de Bernon, près de Saint-Florentin en Champagne, sur la frontière de Bourgogne. L'abbé de Bernon, fondateur de l'abbaye de Cluny, qui vivait en 910 ; ainsi que Bernon, évêque et comte de Mâcon, qui vivait sous le roi Raoul, paraissent avoir la même origine. Cette famille fut obligée d'abandonner la Bourgogne vers l'an 1348, à cause de la famine et de la peste qui désolaient alors ce pays. Thomas de Bernon, le premier connu après la bataille de Poitiers, où il s'était trouvé, vint s'établir à la Rochelle, et fut reçu patricien de cette ville. C'est de cette ancienne famille que sort celle du Poitou, alliée aux maisons les plus distinguées du royaume, et dont nous ne pouvons remonter la filiation, faute de mémoires, qu'à Jehan de Bernon, qui suit :
  1. Jehan DE BERNON, écuyer, seigneur des Marais, officier au régiment de M. d'Hauterive, fit les campagnes de Hollande. Il épousa Jeanne Blouin, dame de la Couresière, dont il eut :
     
  2. Frédéric DE BERNON, chevalier, seigneur des Marais, capitaine au régiment de Schomberg, dragons, qui épousa en 1675 Suzanne de Pierrousset, damé de la Brelesière. Il eut de ce mariage :
     
  3. Pierre DE BERNON, chevalier, seigneur d'Autreville, capitaine au régiment de Maillé, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il épousa en 1705 Marie Simonneau, dame du Puitumer, fille de Louis Simonneau, chevalier, seigneur dudit lieu, et de Louise de Hanne de la Saulmorière, dont est issu :
     
  4. Pierre DE BERNON, chevalier, seigneur de la Barre, entré jeune au service dans la compagnie des cadets gentilshommes de la marine. Il épousa, en 1744, Louise Jallays, fille de Pierre Jallays, écuyer, seigneur de la Jallayserie, qui fut mis au nombre des gentilshommes pensionnés par le roi, à cause de son peu de fortune et de sa nombreuse famille ; les garçons furent placés dans le militaire, et plusieurs filles dans les abbayes royales. (Il y eut neuf frères de cette famille qui se sont émigrés : huit ont péri à Quiberon ; le dernier, ancien chevalier de Saint-Louis et capitaine de cavalerie, a fait toutes les campagnes de l'armée de Condé. ) De ce mariage vint :
    1. Benjamin, dont l'article suit
    2. Louise de Bernon, épouse de Louis Désiré, baron de Givres, dont postérité.
     
  5. Benjamin DE BERNON, chevalier, seigneur du Puitumer, cornette à l'âge de 15 ans dans le régiment de Tressignies, cavalerie ; officier dans les canonniers gardes-côtes, puis major du fort de l'île d'Aix ; s'émigra en 1791, fit la campagne de 1792 dans la première compagnie noble d'ordonnances ; suivit, après le licenciement de l'armée, les princes, frères du roi, en Westphalie ; rejoignit l'armée de Condé en 1795, et fit cette campagne dans les chasseurs nobles, compagnie n° 9 entra dans la cavalerie noble, suivit le prince de Condé en Russie, et fit toutes les campagnes dans ladite armée, jusqu'au licenciement arrivé en 1801. Il avait été fait chevalier de l'ordre royal, et militaire de Saint-Louis en 1795, par monseigneur le prince de Condé, au camp de Steinstadt, et avait épousé en 1771 Pélagie de Raconet, dame de Saint-Martin-Lars, fille de messire Charles Raconet, et de dame Suzanne de Moras. De ce mariage vinrent :
    1. Henri-Charles-Fortuné, dont l'article viendra ;
    2. Bénigne de Bernon, mariée en 1798 à Armand de Béjary, ancien officier de la marine royale, et chevalier de Malte, dont sont issus plusieurs enfants ;
    3. Stéphanie de Bernon ; mariée en 1802 avec Louis Buor de la Voys, ancien chevau-léger de la garde du roi, dont postérité.
     
  6. Henri-Charles-Fortuné DE BERNON, né le 14 juillet 1775, au château du Puitumer, commune de Saint-Martin-Lars, département de la Vendée, obtint une sous-lieutenance à la fin de 1789, dans le régiment d'Artois, dragons. Il s'émigra en 1791, fit la campagne de 1792 dans la première compagnie noble d'ordonnances ; suivit, après le licenciement de l'armée, les princes, frères du roi, à Hamm en Westphalie, et rejoignit l'armée du prince de Condé en 1795 ; où il entra, dans la compagnie des chasseurs nobles, et servit dans le régiment de monseigneur le duc d'Angoulême, jusqu'au licenciement effectué en 1801, ainsi qu'il conste par les certificats honorables de ce prince et ceux de monseigneur le prince de Condé, qui attestent à la fois son zèle, son courage et son dévouement à la cause légitime. Lors de l'entrée à Bordeaux de monseigneur le duc d'Angoulême, il s'empressa d'aller offrir ses services à ce prince, et lui fit part d'un projet d'insurrection générale qui devait éclater dans la Vendée. Il a épousé demoiselle Pitatouen de la Coste, fille de Jean-Madeleine Pitatouen de la Coste, ancien gendarme de la garde du roi, et de dame Marie-Jacob de Tigné. Il a eu de ce mariage :
    1. Fortunée de Bernon, morte en bas âge ;
    2. Clémentine : son parrain, M. Greslier du Fougeroux, son oncle, ancien officier au régiment de Royale-Pologne, cavalerie ; sa marraine, demoiselle de Valentine de Béjary, sa cousine ;
    3. Thaïs : son parrain, M. de Jallais, curé de Saint-Martin des Noyers, son grand-oncle ; sa marraine, Hélène de Pitatouen de la Coste, sa tante ;
    4. Agathe : son parrain, Louis Buor de la Voys, son oncle ; et sa marraine, Julie Racodet de Saint-Martin, et sa grand'tante ;
    5. Laure de Bernon : son parrain, M Adolphe de Bernon, baron de Montlégier, son parent, aide de camp de monseigneur le duc de Berry ; et sa marraine, Stéphanie de Bernon, sa tante.
Armes : « D'azur, au lion d'or, armé et lampassé de gueules. »

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome II, page 214

BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36862s

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