19 février 2009

Foucher de Brandois. 2ème partie.

Foucher de BrandoisAinsi finit la branche des seigneurs des Herbiers. Nous avons vu ci-dessus que Pierre Foucher, frère puîné de Renaud Foucher, chevalier, seigneur des Herbiers, fut le chef des seigneurs de Lémantruère. Nous allons reprendre l'histoire généalogique de la maison de Foucher, à commencer par ledit Pierre.
  1. Pierre FOUCHER, chevalier seigneur de Lémantruère, épousa N*** de Cerizay, maison passée depuis vers l'an 1530 en celle de Brézé, par le mariage de Gaston de Brézé avec Marie de Cerizay. De leur mariage vint un seul fils nommé Jean.

  2. Jean FOUCHER, chevalier, seigneur de Lémantruère, épousa, en 1321, Béatrix, de Saint-Loyre en Anjou. De leur mariage vinrent :
    1. Jean, marié à Collette de Rouault, de la maison des vicomtes de Thouars, dont il n'eut que deux fils morts sans postérité ;
    2. André, dont l'article viendra.

  3. André FOUCHER, chevalier, seigneur de Lémantruère, épousa, en 1388, Marguerite, fille aînée de Jean, seigneur de la Barottière. De ce mariage vinrent :
    1. Jean, dont l'article viendra ;
    2. François, marié à Héliette de Chabot, dont il eut deux fils, l'un mort sans postérité, l'autre père d'une seule fille mariée au baron de Lostange, comte d'Aulnay ;
    3. Marie, mariée, en 1426 à Jean de Gaulard ;
    4. Françoise ; mariée, en 1427, à Miles de Mauclerc.

  4. Jean FOUCHER, chevalier, acheta de Mathieu de Montours, son oncle maternel, sa part dans la succession de la Barottière, pour 800 réaux d'or, somme considérable pour ce temps-là. Il avait épousé Marguerite de Bouillé, fille de Hugues de Bouillé et de Hardouine de la Brosse. Le contrat est passé en 1423, et signé du baron de la Forêt-sur-Sayvre, de Georges Foucher, seigneur des Herbiers, de Mathieu de Montours, Bouillant de Brézé, etc. De leur mariage vinrent :
    1. Jacques, dont l'article viendra ;
    2. Marie, mariée à Jean de Pouilly, seigneur de Courcelles ;
    3. Jeanne, mariée, en 1448, à messire Jousseaulme, chevalier, seigneur de la Geffardière.

  5. Jacques FOUCHER, chevalier, reprit les armes pleines, après le décès de François, dernier mâle de la branche des Herbiers. Il transigea avec Guy de Montfaucon, seigneur de Saint-Mesmin, pour leurs droits respectifs dans la terre et châtellenie de la Barottière. Il avait épousé Jeanne de Cerizay, pour seconde alliance avec cette famille ; le contrat est de l'an 1449, signé dé Jean de la Haye, seigneur de Chemillé, Louis de Clermont, Jean de Villeneuve, chevaliers, et portant que, dans le cas où ses frères décéderaient sans postérité, elle viendrait à succession comme fille aînée et principale héritière ; il paraît qu'il n'eut pas d'enfants de Jeanne de Cerizay, ou qu'ils ne vécurent pas. Il épousa en secondes noces, en 1458, Jeanne de la Muce, fille de messire Jean de la Muce, seigneur de Villedor, d'Aubigny et du Gué de Sainte-Flayve ; Jeanne de la Muce fit passer, cette dernière terre dans la maison de Foucher, dont elle rendit hommage en 1493, à Louis de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon. De leur mariage vinrent :
    1. Bertrand, dont l'article viendra ;
    2. Gilles, marié à Marguerite du Plantis ;
    3. Pierre, marié à Jeanne du Plessis.

  6. Bertrand FOUCHER, seigneur du Gué, etc., épousa Marie de Manguy, fille de Tristan Manguy, seigneur du Bois-Béranger, la Cour-Manguy et Brandeau. Cette dernière terre est aussi restée depuis dans la maison de Foucher. Bertrand fut tué à la bataille de Pavie ; son cœur fut transporté dans l'église de Sainte-Flayve en Bas-Poitou, où il est représenté armé avec une épitaphe en vers français sur son tombeau. Il avait servi plusieurs années auprès de Louis de la Trémouille, dont il obtint l'estime et l'affection, et qui lui en donna des preuves non équivoques par le mariage qu'il fit faire à Joachim, son fils. De son mariage avec Marie Manguy vinrent :
    1. Joachim, dont l'article viendra ;
    2. Bertrand, chevalier de Malte, où il fut tué pour la défense de la foi chrétienne ;
    3. Pierre, qui fut prieur de Mauléon ;

  7. Joachim FOUCHER, seigneur du Gué, épousa, en 15 16, Marie du Croizil, issue des maisons de Retz et de Laval : elle fut seule et unique héritière, et apporta, dans la famille de Foucher, la baronnie de Retz, la seigneurie de Machecoul et de Princé et les terres d'Ardennes, de la Salle le Plessis-Guerrif, de Lanfrenière et de la Forêt, la plupart mouvantes du roi. Ce fut Louis, de la Trémouille qui maria sa parente, Marie du Croizil, avec Joachim Foucher. On ignore le degré de cette parenté ; seulement, par lettres de 1549, il qualifie Joachim de cousin, lui donne toutes permissions de chasser dans ses bois de Talmond et autres forêts, quand il lui plaira : privilège que le même Joachim obtint aussi de Louis de Bourbon, pour les forêts du Luc et de la Roche-sur-Yon. Il reçut, en 1551, des lettres du roi signées Henri, lui donnant commission et pouvoir, ainsi qu'au seigneur de Chasteaubriand, de faire des levées de gens de guerre, si besoin est, pour s'opposer aux descentes des ennemis. Il avait épousé, en secondes noces, Jacquette du Vau de Chavaignes, fille du seigneur de Chavaignes et de Radegonde de la Haye-Montbaud ; c'est de ce second mariage qu'est issue la branche des barons du Gué de Sainte-Flayve rapportée ci-après. De son premier mariage avec Marie du Croizil vinrent :
    1. Jean, baron de Retz, qui fut chevalier de l'ordre, et pensionnaire du roi. On a de lui plusieurs actes dans lesquels il est qualifié de baron de Retz, seigneur de Machecoul, Prinçay, etc. Il reçut des lettres de convocation du roi, pour se trouver aux Etats de Bretagne de l'an 1565, en sa qualité de baron de Retz ; mais après un long procès avec l'amiral d'Annebault, dont la femme, Françoise de Tournemine de la Hunaudaye, était descendue de Philippe de Lavai, sœur de Marie de Laval, qui avait porté lesdites terres dans la maison du Croizil, ils passèrent transaction pour les droits de la baronnie de Retz à eux appartenant par moitié, et ainsi partageables selon l'arrêt de la cour. Par cette transaction, « Jean Foucher cède ses droits sur la baronnie de Retz, moyennant que les terres de la Salle près Machecoul, de Saint-Mars, d'Ardennes, de Lanfrenière, de la Forêt et du Plessis-Guerrif, lui demeureraient garanties, par ledit seigneur amiral, de toutes prétentions et contests, avec, ce qu'ils possédaient dans les terres de Froidefonds, de la Mothe-Achard et de Falleron ; qu'en outre ledit seigneur amiral payerait audit Jean de Foucher une somme de 60.000 liv., et qu'il se chargerait de récompenser les autres prétendants à la succession de Retz, tels que les la Trémouille, la Suze, de Surgères, de Maillé, et payerait le douaire à madame Louise de Bourbon, sœur du connétable. » Depuis, cette baronnie a passé dans la maison de Gondy par le mariage de Catherine de Clermont, veuve de Jean d'Annebault, avec Albert de Gondy, et a été érigée en duché-pairie en 1581. Jean Foucher dissipa une si belle fortune par sa vie peu réglée à la cour et ailleurs, et ne laissa que deux filles de son mariage avec Marie de la Haye.
    2. Jacques, dont l'article viendra ;
    3. Trois filles, religieuses.

  8. Jacques FOUCHER, chevalier, seigneur de Brandeau, la Templerie, etc., épousa Claude Durand de Malvoysine. De son mariage vinrent :
    1. Louis, dont l'article viendra ;
    2. Jacques, mort sans postérité ;
    3. Jeanne, mariée au seigneur de la Bassetière.

  9. Louis DE FOUCHER, chevalier, seigneur des mêmes lieux, épousa Louise Gabard des Jamonnières. De ce mariage vint un seul fils, Jacques, dont l'article viendra.

  10. Jacques DE FOUCHER, chevalier, fut lieutenant-colonel au régiment du Gué de Sainte-Flayve, par brevet signé du roi de 1637 : ce régiment avait été donné par le roi, comme nous le verrons ci-après, au baron du Gué, et en portait le nom. Il épousa Yvonne le Gallègre du Bois-Guignardais. De ce mariage vint : Antoine-Julien, dont l'article viendra.

  11. Antoine-Julien DE FOUCHER, chevalier, fut nommé par le maréchal d'Estrées, commandant l'escadron des gentilshommes du Bas-Poitou, dans la guerre de 1692. Il avait épousé, le 24 avril 1685, François de Bruc, fille de Louis de Bruc, conseiller, garde des sceaux au parlement de Bretagne. De leur mariage vinrent :
    1. Calixte, né le 14 février 1686, dont l'article viendra ;
    2. François-René, mort le 7 juillet 1688 ;
    3. Jean-Baptiste, mort le 29 juillet 1690.

  12. Calixte DE FOUCHER, chevalier, épousa, en 1706, Marie, fille de messire Louis-Robert de Lézardière ce fut Marie qui porta dans cette famille partie de la baronnie de Brandois et la Mothe-Achard, sur laquelle nous avons déjà vu plus haut que Jean Foucher, baron de Retz, avait eu des droits : depuis, et sous le fils dudit Calixte, la baronnie de Brandois
    Cette terre fut démembrée en 1559, du duché de Thouars, en faveur de Louis de Bueil, comte de Sancerre, grand échanson de France, qui épousa Jacqueline de la Trémouille.
    a été toute réunie dans la famille de Foucher, et ses descendants en ont depuis porté le nom. Il épousa, en secondes noces, Louise de Marconnay, pour seconde alliance avec cette famille, dont il n'eut pas d'enfants. De son premier mariage avec Marie de Lézardière, vinrent :
    1. Pierre-Louis, né le 7 mars 1708, mort jeune ;
    2. Calixte-Julien, dont l'article viendra ;
    3. Marie-Anne-Modeste, née le avril 1713, morte sans mariage.

  13. Calixte-Julien FOUCHER, chevalier, né le 6 mai 1709, épousa Marie, fille de messire René Marchand, seigneur de la Mulnière. De ce mariage vinrent :
    1. Calixte-Charles-Julien, baron de Brandois, né le 31 juillet 1736, reçu aux chevau-légers en 1755 ;
    2. Calixte-Germanique, mort dans la marine ;
    3. Henriette ;
    4. Bénigne-Modeste, morte sans mariage.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 437
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

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