07 décembre 2008

La famille de Mengin

MENGIN (DE) ancienne noblesse qui tire son origine de la Lorraine allemande, où est située la baronnie de Mengin ou de Menghen, sur la Sarre, dont les barons ont été reconnus chevaliers libres dès le XII siècle, tels furent :

Henri DE MENGIN, mentionné dans la fondation de Vernesville en 1180, faite par Louis Ier, comte de Sarverden, et autres du nom de Mengin, énoncés dans plusieurs chartes déposées aux archives des princes de Deux-Ponts. Dans le XIIIe siècle, les barons de Mengin cédèrent le droit de patronage de la cure de Beleickveiller au prieuré de Groevinthal, ordre de Saint-Guillaume, situé dans la vallée de Mengin.

Jean DE MENGIN, le premier de sa famille qui s'attacha aux ducs de Lorraine, est qualifié, chevalier dans des lettres de 1359, par lesquelles il fut choisi pour arbitre d'un différent entre le duc de Lorraine et Valeran, comte des Deux-Ponts. Ce titre, écrit en langue allemande, est au greffe de la chambre des comptes de Nancy, et la note de ces lettres se trouve dans les manuscrits de la bibliothèque du roi, page 10859, de l'inventaire des titres de la chambre des comptes de Nancy, cotés Traités des alliances des ducs de Lorraine, IV, n° 18.

Colas et Pierre DE MENGIN furent employés comme écuyers en 1483, dans la chevauchée que fit Jean de France, duc de Berry, en Flandres, où se trouvait aussi Jean, duc de Lorraine, pour réprimer la révolte des Gantois contre le roi de France. Le titre d'écuyers, qu'avaient alors Nicolas et Pierre, est mentionné dans l'attestation du duc de Berry, existant dans la bibliothèque du roi. La filiation de cette famille remonte à :
  1. Maubert de MENGIN, qui fut associé avec son épouse en 1396, par Ferri de Lorraine, comte de Vaudemont, à une confrérie qu'il établit en l'église de Notre-Dame de Sion, dans laquelle on n'admettait que des gentilshommes. Maubert eut pour enfants :
    1. Nicolas, dont l'article suit ;
    2. Dominique, prévôt de la collégiale de Saint-Georges de Nancy, en 1458 ; décédé en 1462.

  2. Nicolas DE MENGIN, Ier du nom, servit dans les armées de René d'Anjou, duc de Lorraine, roi de Naples et de Sicile. Il résidait à Sarbourg, où, sur la porte de la maison qu'il avait habitée, se trouvaient encore ses armoiries en relief le 2 août 1658, époque à laquelle Charles, duc de Lorraine, IVe du nom, donna des lettres-patentes à Nicolas de Mengin, un de ses descendants au 5e degré, par lesquelles il reconnaissait la noblesse de la maison de Mengin. Nicolas Ier eut de sa femme, dont on ignore le nom,
    1. Michel, dont l'article viendra ;
    2. Nicolas, seigneur de la Mothe, conseiller d'état, président des comptes de Lorraine, envoyé en diverses ambassades importantes vers les rois de France François Ier et Henri III, et l'empereur Charles-Quint, et notamment pour conclure le mariage du duc François de Lorraine avec Christine de Danemarck, nièce de cet empereur. Il avait épousé Catherine de Remerville, dame dudit lieu, et de Champigneulles, fille unique de Guillaume, seigneur de Remerville, IIe du nom, de laquelle il n'eut point d'enfants. Ils furent inhumés dans une chapelle par eux construite et fondée dans l'église de Saint-Epvre de Nancy, connue sous le nom de chapelle de Mengin.

  3. Michel de Mengin porta les armes sous les règnes de René Il, et du duc Antoine de Lorraine. Il avait épousé N*** de Dion, dont il eut :
    1. Sébastien, grand-archidiacre de Tours, et prieur de Lay ;
    2. Claude, d'abord conseiller secrétaire-d'état du duc Antoine, puis président du conseil et des comptes de Lorraine, député en 1567, avec Antoine du Châtelet et Bertrand le Hongre, pour régler à l'amiable les droits du duc de Lorraine avec l'archiduc d'Autriche, sur Berckem et autres lieux. Il n'eut point d'enfants de son mariage avec Anne de Ferriet, fille de Ferriet, et de Jeanne Thierriet ;
    3. Jean, qui suit.

  4. Jean de Mengin, Ier du nom, ayant pris aussi le parti des armes, fut gouverneur de Sarbourg : il épousa Anne Klokiry-Bockenheim, d'une ancienne maison de Trêves, dont il eut :

  5. Jean de Mengin, IIe du nom, marié 1.° en Lorraine, avec Margueritte de Maillet ; 2.° à Turin, le 15 juin 1549, à Catherine Ailhaud, fille de Thomas Ailhaud, gentilhomme du prince de Piémont, duc de Savoie. Il était alors capitaine au service de France dans les bandes noires de Piémont.

    Enfants du premier lit.

    1. Claude qui suit.
    2. Anne, qui épousa Didier Barthélemy ;
    3. Marguerite, mariée à Thierri Poupart.

    Enfants du second lit.

    1. Raimond, capitaine au régiment de Navarre, en 1597, après le siège d'Amiens en Picardie, où il avait été blessé ;
    2. Jean, auteur de la branche rapportée ci-après :

  6. Claude DE MENGIN entra au service des ducs de Lorraine, ses souverains, et fut gouverneur de Marsal. Il mourut le 17 septembre 1603, et avait épousé, le 25 avril 1592, Françoise Janin, fille de Claude et d'Eléonore de Génétaire, et sœur-germaine de N*** Janin, conseiller, sécrétaire-d'état, garde du trésor des chartes de Lorraine, qui jouit, pendant vingt-cinq ans, d'un grand crédit et d'une haute considération. Il eut de ce mariage :
    1. Nicolas, qui suit ;
    2. Claude, chanoine du noble chapitre de Saint-Diez.

  7. Nicolas DE MENGIN, IIe du nom, ministre et secrétaire d'état de Charles IV, duc de Lorraine et de Bar, par provision du 28 décembre 1623, en eut toute la confiance. On lit dans l'Histoire de Lorraine, par D. Calmet, que pendant la détention du duc Charles IV, prisonnier en Espagne, Nicolas de Mengin y fit plusieurs voyages par ordre de la duchesse Nicole, pour tâcher de procurer l'élargissement du duc son époux ; qu'il fut nommé, le 18 février 1657, exécuteur testamentaire de cette duchesse, conjointement avec le duc Nicolas-François de Lorraine ; qu'en 1659, il fut envoyé par le duc Charles IV, toujours régnant, en qualité de son ministre plénipotentiaire, aux conférences de la paix des Pyrénées, et que le duc Charles, après son élargissement, le dépêcha, en 1660, au roi d'Espagne, pour le prier qu'il lui donnât la ville de Besançon pour son séjour, jusqu'à ce qu'il pût retourner en Lorraine. Ce fut lui qui obtint, le 2 août 1658, les lettres de déclaration de gentilhomme dont nous avons parlé plus haut, après avoir fait preuve de cinq degrés de noblesse, tant du côté paternel que maternel, devant huit gentilshommes de l'ancienne chevalerie, comme il se pratiquait en Lorraine, où ces sortes de lettres déclaratoires de gentillesse étaient nécessaires pour jouir de certains privilèges attribués aux seuls gentilshommes de l'ancienne chevalerie. Il épousa Elisabeth de Chastenoy, fille de Georges de Chastenoy, seigneur d'Armancourt, conseiller d'état, et de Barbe Rutant.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 296
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

Articles sur la famille de Mengin :
  1. La famille de Mengin
  2. Branche de Mengin-Maussard
  3. Branche de Mengin-Salabert
  4. Branche de Mengin-Fondragon

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