13 novembre 2008

La maison de Melun

MelunDessin de Fred publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.

MELUN, maison très-ancienne et très-illustre.
  1. Le premier de la maison de Melun, dont le nom soit connu, et depuis lequel la suite des vicomtes de Melun s’est conservée par titres jusqu’à nous est Salon, déclaré vicomte DE MELUN, par une charte de l’an 991.

  2. Josselin Ier, vicomte DE MELUN, tenait rang parmi les grands seigneurs de la cour des rois Hugues Capet et Robert ; il mourut en 998.

  3. Hervé, vicomte DE MELUN, en 1030.

  4. Guillaume Ier, vicomte DE MELUN, en 1042.

  5. Ursion Ier, vicomte DE MELUN, en 1067. Ses enfants furent :
    1. Guillaume, surnommé le Charpentier, parce qu’il ne se trouvait point d’armes capables de résister à l’effort de ses coups, selon Robert, moine de Saint-Rémi de Reims, qui ajoute, livre IV de son Histoire de la Terre-Sainte, que Guillaume de Melun était issu de race royale, et cousin de Hugues de France, comte de Vermandois, cousin du roi Philippe Ier ;
    2. Manassés qui suit.

  6. Manassés, vicomte DE MELUN, en 1110, épousa Marguerite, fille de Milon, vicomte de Troyes, seigneur de Montlhéry et de Bray.

  7. Ursion II, vicomte DE MELUN, en 1138.

  8. Jean Ier, vicomte DE MELUN, en 1142, épousa N*** dame de Chartrette.

  9. Josselin II, vicomte DE MELUN, en 1156, épousa Alpaïs, dame de Blandy.

  10. Louis Ier, vicomte DE MELUN, en 1183, épousa Gisle.

  11. Adam Ier, vicomte DE MELUN, qui, en 1202, battit et fit prisonnier le vicomte de Thouars, commandant des armées de Jean, roi d’Angleterre. Il se signala encore à la bataille de Bouvines, l’an 1214. Voltaire l’a célébré dans ces vers (« Quand Philippe à Bouvines enchaînait la Victoire, Je combattais, seigneur, avec Montmorency, Melun, Destaing, de Nesle, et ce fameux Coucy. Zaïre, acte 2, scène 3. »). Il avait épousé Aremburge.

  12. Guillaume II, vicomte DE MELUN, en 1220, épousa Agnès, dame de Montreuil-Bellay, fille unique de Géraud Bellay, IIIe du nom et de Batilde.

  13. Adam II, vicomte DE MELUN, en 1264, sire de Montreuil-Bellay, épousa en deuxièmes noces la comtesse de Sancerre, dame de Marcheville et de la Loupe, fille d’Étienne de Sancerre, seigneur de Chatillon-sur-Loing, de la maison souveraine de Champagne et d’Eléonore de Soissons ; ses enfants furent entr’autres :
    1. Guillaume, qui, l’an 1270, accompagna le roi saint Louis au voyage d’Afrique avec trois bannières et douze chevaliers ;
    2. Adam III, vicomte DE MELUN, en 1278, sire de Montreuil-Bellay. Il épousa Jeanne de Sully, fille de Henri II du nom, sire de Sully et de Pérénelle de Joigny, dont entr’autres enfants :

      Jean II, vicomte de Melun, sire de Montreuil Bellay, traité de parent du sang dans une charte de l’an 1313, par laquelle Louis X reconnait ses droits régaliens de faire battre monnaie et les confirme ; fut nommé grand chambellan de France, et en fit les fonctions lorsqu’Edouard III, roi d’Angleterre, rendit hommage pour le duché de Guienne à Philippe de Valois ; il servit en 1340 la bataille du Roi avec neuf chevaliers et soixante-deux écuyers de sa compagnie, et avait épousé, 1.° l’an 1316, Jeanne de Tancarville, fille et héritière de Robert, seigneur de Tancarville, chambellan héréditaire de Normandie et d’Alix de Pons. 2.° en 1327, Isabelle, dame d’Antoing et d’Epinoi, fille unique de Hugues VI d’Antoing et de Marie d’Enghien. Ses enfants furent entr’autres :

      Du premier lit.

      Jean III, vicomte de Melun, comte de Tancarville, chambellan et connétable héréditaire de Normandie grand chambellan et souverain maître des eaux-et-forêts de France, souverain maître de l’hôtel du Roi, chevalier de l’Etoile, gouverneur de Champagne, Brie, Bourgogne et Languedoc, lieutenant-général en Berry, Nivernois, Donziois, Bourbonnois, Auvergne ; fut fait prisonnier à la bataille de Poitiers avec Guillaume de Melun archevêque de Sens, son frère, combattant près du roi Jean. Il fut en 1360 un des arbitres du traité de Brétigny, et fut donné en otage au roi d’Angleterre pour la garantie de ce traité ; devint membre de l’étroit et grand conseil du Roi, et fut un des pairs de France qui assistèrent au parlement de Paris, le 21 mai 1375, lors de l’ordonnance pour la majorité des rois, dans laquelle il est traité de parent du sang ; il écartelait les armes de Melun de gueules à l’écusson d’argent en cœur, entouré d’un orle d’angemmes d’or qui est de Tancarville. Sa postérité a continué à posséder la vicomté de Melun et le comté de Tancarville jusqu’en 1417, qu’elle s’est fondue par femmes dans la maison d’Harcourt.

      Du deuxième lit.

      1.° Hugues de Melun, seigneur d’Antoing, d’Épinoi, en 1355, chevalier banneret, alla s’établir aux Pays-Bas où étaient situés les grands biens d’Isabelle d’Antoing sa mère, et fut la tige des seigneurs d’ Antoing, comtes et princes d’Épinoi, duc de Joyeuse, branche éteinte en ligne directe, le 31 juillet 1724, en la personne de Louis de Melun, IIe du nom, duc de Joyeuse, pair de France, prince d’Epinoi, etc., blessé mortellement à Chantilly d’un coup d’andouiller de cerf. Il était sorti de cette branche les vicomtes de Gand éteints en 1603 ; les marquis de Risbourg, éteints en 1735 ; les comtes et vicomtes de Melun, éteints le 21 août 1739, par la mort de Louis-Gabriel vicomte de Melun, prince d’Epinoi, connétable héréditaire de Flandres, commandant d’Abbeville. Enfin, les bâtards de Melun Cottenes, éteints vers 1718. Hugues de Melun avait pour sœur Isabelle de Melun, dame de Houdain, mariée, 1.° à Pierre, comte de Dreux, seigneur de Montpensier, fils de Jean II, comte de Dreux, et de Jeanne de Beaujeu ; il avait pour cinquième aïeul paternel, Robert de France, comte de Dreux, fils du roi Louis VI, et d’Adélaïs de Savoie ; 2.° en 1352, Jean d’Artois, comte d’Eu, fils de Robert d’Artois, IIIe du nom, comte de Beaumont-le-Roger, pair de France, et de Jeanne de Valois. Son trisaïeul était Robert de France, Ier du nom, comte d’Artois, fils de Louis VIII et de Blanche de Castille ;
      2.° Jean, dont l’article viendra ;
      3.° Simon, seigneur de la Loupe et de Marcheville, suivit le roi saint Louis au voyage d’Afrique vers 1270, fut sénéchal de Périgord, Quercy Limousin et de Carcassonne en 1281, maréchal de France en 1290, et fut tué à la bataille de Courtray. Il fut chef de la branche des seigneurs de la Loupe, éteinte vers 1313, et brisait les armes de Melun de trois merlettes de sable sur le chef ;
      4.° Aliénor, mariée à Gauthier de Nemours, IVe du nom, dit le chambellan, seigneur de Villebeon.

  14. Jean DE MELUN, IIe du nom, seigneur de la Borde-le-Vicomte, sire des Ecrennes, chevalier en 1264, fut la tige des seigneurs de la Borde-le-Vicomte, de la Motte-Saint-Florentin, du Buignon, de Brumetz, etc. Il brisa, comme puiné, les armes de Melun d’un lion naissant de gueules sur le chef. Il épousa, en 1266, Isabelle de Montigny, dont il eut, entr’autres enfants :

  15. Simon DE MELUN, seigneur de la Borde-le-Vicomte en 1308 ; épousa Marie, dame de Courtery, dont, entre autres enfants :

  16. Jean DE MELUN II, chevalier, seigneur de la Borde-le-Vicomte, de Courtery-les-Blandy, chevalier banneret en 1393 ; épousa Isabeau de Guarchy. Ses enfants furent :
    1. Jean, qui suit ;
    2. Philippe, ambassadeur du roi Charles VI en Angleterre, l’an 1393 ;
    3. Agnès, dame des Ecrennes, mariée à Pierre de Courtenay, IIe du nom, seigneur de Champignelles, fils aîné de Jean de Courtenay et de Marguerite de Saint-Vrain. Son cinquième aïeul était Pierre de France, seigneur de Courtenay, fils du roi Louis VI et d’Adélaïs de Savoie, et père de Pierre de Courtenay, empereur de Constantinople.

  17. Jean DE MELUN IIIe, chevalier seigneur de la Borde-le-Vicomte, capitaine de Melun en 1411, chevalier, bachelier, maître enquêteur des eaux et forêts de Champagne en 1415. Il avait épousé, le 21 janvier 1387, Isabelle de Savoisy, dame de la Mothe-Saint-Florentin, dite la Borde, et du Buignon, fille de Philippe de Savoisy, chevalier, seigneur de Seignelay de Cerdare, conseiller et chambellan du roi, souverain maître d’hôtel de la reine Isabelle de Bavière et de Marie de Duisy. Il eut, entr’autres enfants :
    1. Philippe, qui suit :
    2. Louis, archevêque de Sens ;
    3. Guillaume avait épousé Marie de Courcelly, et mourut en 1447, laissant, pour fils unique, Louis, seigneur du Buignon ; grand archidiacre de Sens, abbé de Sainte-Colombe ; il vendit en 1500 la terre du Buignon à Morelet du Museau, qui la revendit en 1505 à Antoine de Melun, seigneur de La Louptière. Il fit, par son testament du 15 septembre 1509, un legs aux enfants dudit seigneur de la Louptière ;
    4. Charles, bailli de Melun, homme d’armes et gouverneur du château d’Husson, fut décolé à Loches en 1468, pour avoir laissé échapper le seigneur du Lau, que le roi Louis XI avait commis à sa garde :
    5. Jean, seigneur de Courtery, écuyer des écuries du roi, auteur des seigneurs de Courtery, fondus par femme dans la maison de Sourdis ;
    6. Guy, grand hospitalier de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ;
    7. Jeanne, abbesse de Jouare.

  18. Philippe DE MELUN, chevalier, conseiller et chambellan du roi, seigneur de la Borde-le-Vicomte, de la Mothe-Saint-Florentin, dite la Borde, eut ses biens confisqués en 1422, à cause de son fidèle attachement au roi Charles VII, par Henri VI, roi d’Angleterre, usurpateur du royaume de France ; fut maître des eaux et forêts de France, Champagne et Brie, capitaine de la Bastille jusqu’en 1466, et mourut l’an 1471 à Rochemeaux en Poitou. Il avait épousé, 1.° le 4 octobre 1413, Jeanne de Nantouillet, fille et héritière de Regnaud, seigneur de Nantouillet et de Jeanne des Landes ; 2.° en 1438, Jeanne de Torsay, veuve de Jean de Rochechouart, IIe du nom, tige des ducs de Mortemart, fille de Jean de Torsay, seigneur de Lezay, chevalier et chambellan du roi, grand-maître des arbalétriers de France, et de Marie d’Argenton. Ses enfants furent, entr’autres :

    Du premier lit

    1. Charles, Ier du nom, chevalier, seigneur de Normanville, de Lumigny, etc., baron des Landes, conseiller et chambellan du roi, lieutenant-général pour le roi à Paris et dans l’Ile de France en 1463, grand-maître de France en 1465, eut, pour un temps, l’autorité sur toutes les armées de France, ne lui manquant que le nom de connétable ; mais, tomba dans la disgrâce du roi Louis XI par les noirs complots du cardinal Jean Balue, qui l’accusa d’intelligence avec les ennemis de l’Etat, il eut la tête tranchée le 20 août 1468. Il avait épousé 1.° le 21 janvier 1453, Anne-Philippe de la Rochefoucauld, fille de Guillaume de la Rochefoucauld, seigneur de Melleran et de Marguerite de Torsay ; 2.° le 23 mars 1465, Philippe de Montmorenci, fille de Jean II, sire de Montmorenci, grand chambellan de France, et de Marguerite d’Orgemon. Sa postérité continua les seigneurs de Normanville, fondus par femme, en 1572, dans la maison de Champagne-la-Suze ;
    2. Louis de Melun, évêque de Meaux.

    Du second lit :

  19. Jean DE MELUN, écuyer, seigneur de Lezay et de la Motte-Saint-Florentin, dite la Borde, tige des seigneurs de la Motte-Saint-Florentin, du Buignon et de Beaumetz, était en 1464, écuyer des écuries de Jean II, duc de Bourbon et d’Auvergne ; il avait épousé N. de Bellaud, dont un fils unique qui suit.

  20. Antoine DE MELUN, écuyer, seigneur de Lezay et de la Motte-Saint-Florentin, dite la Borde, et de Chantecler, homme d’armes en 1473, échangea avec Gilles de Noyen, son beau-père, le 10 novembre 1486, les terres de la Motte-Saint-Florentin, dite la Borde, et de Chantecler, contre celles de la Louptière, des Bordes et de Vau-Regnier ; il est nommé avec Louis de Melun, seigneur de Courtery dans le procès-verbal de la coutume de Melun, et se trouve dans le catalogue des illustres seigneurs de la maison de Melun, rapporté à la suite de l’histoire de Melun, par Rouillard, in-4, 1628. Il acquit, à pacte de rachat, la terre et seigneurie du Buignon, de Morelet, du Museau, qui l’avait achetée de Louis de Melun, grand archidiacre de Sens. Il avait épousé, 1.° le 17 mars 1482, en présence de Jean de Savoisy, Anne de Noyen, fille de noble homme monseigneur Gilles de Noyen, chevalier seigneur de la Louptière, et de noble dame Jamette de Roland ; 2.° le 26 janvier, noble damoiselle Gauchère de Coutes, dame de Dannemois, veuve, de Regnaud de Beaumont, seigneur du Boulay, et fille de Jean de Coutes, et d’Antoinette de Launay. Ses enfants furent entr’autres :

    Du premier lit.

    1. Jean, seigneur de la Louptière, dont la postérité s’est éteinte en 1584.
    2. Nicolas, chevalier de Rhodes, tué à la défense de cette île en 1522.
    3. Huberte, prieure de Montdenis et de Saint-Thomas-de-Laval, dépendants du Paraclet.
    4. Colombe, mariée l’an 1524, à Pierre de Beaurepaire, seigneur de Leuze.

    Du deuxième lit.

    1. Louis, seigneur du Buignon de la Louptière, lieutenant au gouvernement de la ville de Saint-Dizier, l’an 1548, fut inhumé dans le chœur de l’église de Buignon, dans un tombeau élevé de terre, sur lequel est sa représentation et les armes de Melun la Borde ; il avait épousé Isabelle de Beaumont, fille de Philippe de Beaumont, seigneur du Boulay et Montigny en Gatinois et d’Olive de Salazar ;
    2. George, auteur des seigneurs de Savigny, éteint vers 1654 ;
    3. Loup, qui suit ;
    4. Nicole, mariée par contrat du 16 mai 1521 à Bernard de Chaumont, seigneur de Connantes, de Runes, etc., fils de Guillaume de Chaumont, seigneur de Ragny, Desgvilly, et de Marie d’Anglure-Bourlemont. Dans sa dot se trouve compris le legs à elle fait par Louis de Melun, grand archidiacre de Sens, abbé de Sainte-Colombe, son cousin.

  21. Loup DE MELUN, écuyer, seigneur de Buignon, des Hayes, nommé dans le procès-verbal de la rédaction de la coutume de Melun en 1560, avait épousé en premières noces Marguerite de Buffevant, fille de Jean de Buffevant, seigneur de Chaumont-sur-Yonne et de Michelle de Rally, dont il eut entr’autres enfants :
    1. Antoine, seigneur du Buignon, de la Grange, homme d’armes, élu un des cent gentilshommes de la maison du roi, chevalier de l’ordre de Saint-Michel, fut député de la noblesse du bailliage de Nemours aux Etats de Blois en 1588 ; le roi Henri IV l’exempta du ban et arrière-ban en considération de ses services. Il mourut sans enfants ;
    2. Philippe, qui suit ;
    3. Michel, chef des seigneurs de Dannemois ; éteint vers 1636.

  22. Philippe DE MELUN, écuyer, seigneur du Buignon, de Courton, homme d’armes, mourut le 22 juin 1584, et fut inhumé dans le chœur de l’église du Buignon sous une tombe où sont gravées les armes de Melun la Borde. Il avait épousé le 28 avril 1566, damoiselle Françoise de Grailly, fille de Jean de Grailly, écuyer, seigneur de la Forêt-Saint-Christophe et de Chalettes, et de damoiselle Claude de Beaumont : ses enfants furent entr’autres :
    1. Charles, qui suit ;
    2. Elisabeth, épousa le 18 mars 1601, Jean de Chaumont, seigneur de Champigny ;
    3. Louise, mariée à Olivier de la Villeneuve, seigneur de Tenantes, capitaine dans le régiment du Plessis-Praslin et gouverneur de Liverdun.

  23. Charles DE MELUN, chevalier, seigneur du Buignon, Pierre-Aigue, gentilhomme de la maison de Henri de Bourbon, prince de Condé, en 1612, puis gentilhomme de la chambre du roi, est cité de même que Philippe son père, dans l’histoire du Gâtinais, par le P. Morin, grand prieur de l’abbaye de Ferrière, in- 4, 1630, comme descendant d’une des plus anciennes et illustres maisons de France, à savoir des vicomtes de Melun ; mourut le 13 mars 1627, gît dans le chœur de l’église du Buignon, sous une tombe où sont gravées les armes de Melun la Borde ; il avait épousé, le 10 juin 1600, Françoise de Saint-Perier, dame de Maupertuis, fille de Charles de Saint-Perier, seigneur de Maupertuis, et de Louise de Challemaison : leurs enfants furent :
    1. Joachim, qui suit ;
    2. Louis, seigneur de Maupertuis, maître-d’hôtel du roi Louis XIII, lieutenant-colonel du régiment de Picardie, maréchal de batailles des armées du roi, tué au siège d’Ypres en 1649. Il avait épousé Barbe de Chaudet de Lazenay, dont sont issus les seigneurs de Maupertuis, éteints en 1763 ; son fils aîné fut Louis de Melun, chevalier, marquis de Maupertuis, capitaine, lieutenant de la première compagnie des mousquetaires, lieutenant-général, grand-croix et commandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, grand bailli de Berghes, gouverneur de Saint-Quentin et d’Aigues-Mortes, gouverneur et lieutenant général des ville, pays, comté et évêché de Toul. Se signala au, siège de Candie, en 1669, et au siège de Valenciennes en 1674. D’Aspect, dans son Histoire de l’ordre de Saint-Louis, dit qu’il était digne de porter le surnom d’un de ses ancêtres qu’on appela le Charpentier, à cause de sa valeur. Il mourut sans enfants en 1721.

  24. Joachim DE MELUN, chevalier, seigneur du Buignon, des Hayes, gentilhomme de la chambre du roi, fut nommé en 1649, député de la noblesse du bailliage de Nemours aux états d’Orléans ; il avait épousé, par contrat passé au château du Louvre, en présence de la reine mère, de la reine régente, etc., le 19 août 1628, Françoise de Dillou, dame de Bumetz, fille d’honneur de la reine, et fille de Charles de Dillou, chevalier, seigneur de la Becherelle, etc., capitaine d’une compagnie de chevau-légers, pour le service du roi, et maréchal-de-camp de sa cavalerie, et de Françoise de Lauvin-de-Blerancourt. Ses enfants furent :
    1. Louis-Armand, comte de Melun, marié l’an 1662, à Anne de Veilhan, fille d’Antoine de Veilhan, chevalier baron de Giri en Nivernais, lieutenant pour le roi dans cette province, et d’Antoinette de Vievre-de-Launay. Sa postérité a possédé la terre du Buignon jusqu’en 1734, qu’elle fut fondue dans la maison de Laurens-de-Brue en Provence ;
    2. Aloph, capitaine au régiment de Piémont en 1671 ;
    3. Joachim- Henri, qui-suit ;
    4. Elisabeth, prieure de Saint-Dominique, à Montargis ;
    5. Anne, nommée par la reine Anne d’Autriche et par le cardinal de Richelieu, mariée le 16 mars 1650 à Henri de Compigny, seigneur de Babi et de Briottes.

  25. Joachim-Henri DE MELUN, chevalier, seigneur de Brumetz, Somellan, tige des seigneurs de Brumetz, sous-brigadier de la première compagnie des mousquetaires, avait épousé, 1.° Elisabeth de Garge ; 2.° le 17 décembre 1680, Françoise de Lions, dame de Bezu-les-Fèves, de la Croix-Saint-Germain, fille de Nicolas de Lions, chevalier vicomte d’Epaux, et de dame Anne du Boulet. Ses enfants furent entr’autres :
    1. Barthélémy-Joachim, qui suit ;
    2. Nicolas lieutenant de dragons dans le régiment d’Epaux, mort sans alliance ;
    3. Anne-Jacqueline, dame de la Croix, mariée à Jacques du Boulet-de-Sery, son parent ; sans postérité.

  26. Barthélemy-Joachim-Marie, vicomte DE MELUN, chevalier, seigneur de Brumetz, capitaine de dragons dan le régiment du comte d’Epaux, son cousin-germain, devint, en 1739, chef des nom et armes de sa maison, par la mort de Louis-Gabriel, vicomte de Melun, prince d’Epinoi ; reprit le titre primitif de sa race, et supprima de ses armoiries la brisure d’un lion naissant sur le chef, apportée par Jean de Melun, auteur de sa branche. Il avait épousé, le 8 janvier 1828, Louise-Renée de Bellinzani, dame de Sompy, fille de François de Bellinzani, écuyer, et d’Edmée de Batilly. Ses enfants furent :
    1. Adam-Joachim-Marie, vicomte de Melun, qui suit ;
    2. Aloph-Claude-Marie, prêtre, mort en 1792 ;
    3. Adelaïde-Louise, morte sans alliance en 1798.

  27. Adam-Joachim-Marie, vicomte de Melun, chevalier, seigneur de Brumetz, la Croix, baron de Sompy, fut présenté au roi et à la famille royale, le 8 mai 1751, comme descendant de l’ancienne maison de Melun ; mousquetaire de la première compagnie, puis capitaine de grenadiers, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, mourut le 30 octobre 1797. Il avait épousé Françoise Artaud, fille de Jean-Antoine Artaud-du-Rayol, écuyer, et de dame Catherine Sénèque. Il eut pour fils unique :

  28. Anne-Joachim-François, vicomte DE MELUN, baron de Brumetz, membre du collège électoral de l’Aisne ; fit le service de garde à cheval du quatrième escadron, lors de l’entrée de S. M. Louis XVIII, à Paris, le 3 mai 1814. Il recueillit, comme descendant de Françoise de Lions, conjointement avec dame Philippine-Léontine Potier-de-Novion, veuve de Eymard-Charles-Marie de Nicolaï, premier président en la chambre des comptes et MM. de Galard-Béarn-Brassac la succession de Louise de Lions-d’Epaux, veuve de Edme-Claude du Ban, marquis de la Feuillée, morte l’année 1800 ; eut pour son lot les terres de Bezu-les-Fèves, Chantemerle et Epaux en partie, et fut institué légataire universel d’Angélique-Geneviève de Guiry, veuve de Louis, marquis de Melun-Maupertuis, comte de Nogent-le-Roi, cousin au quatrième degré du vicomte de Melun. Il a épousé, le 18 avril 1805, Amélie de Faure, fille de Jacques-Pancrace-Ange de Faure, chevalier, lieutenant-colonel, commandant le bataillon de garnison de Soissonnais, chevalier de Saint-Louis, et de dame Amélie de Norville. Ses enfants sont :
    1. Anatole-Louis-Joachim-Joseph ; jumeau né le 24 septembre 1807 ;
    2. Armand-Marie-Joachim ; jumeau né le 24 septembre 1807 ;
    3. Léonie-Victoire Louise, née le 18 février 1809 ;
    4. Marie-Amélie-Anne, née le 21 juillet 1813.

  29. Anatole-Louis-Joachim-Joseph DE MELUN.
Les armes : « D’azur, à 7 besans d’or, 3, 3 et 1, au chef d’or ; supports, deux chevaliers, l’épée nue, portant bannières aux armes de Melun et de Sancerre, qui sont d’azur à la bande d’argent ; accompagnées de deux cotices, potencées et contrepotencées de treize pièces d’or, au lambel de trois pendants de gueules, et portant les mêmes armoiries sur leurs cuirasses ; couronne de comte, surmontée d’un casque de face couronné d’une couronne du vicomte ; cimier, un lion naissant d’or, tenant une hache d’armes. Devise : Virtus et honor. Cri de guerre : A moi Melun. »
Voyez, sur cette, maison, le Trésor des chartes du roi les registres du parlement, Procès-verbaux du lit de justice Diplomatique du P. Mabillon, Chartrier de Montmorency-Laval et de Rochechouart, Histoire des premières croisades, écrite en 1520, par Robert ; moine de Saint- Remi de Reims, donnée par Bongasten ; les historiens Fredegaire et Rolicon ; Gesta Francorum ; l’histoire de France, par Mézerai, le P. Daniel, l’abbé Legendre et l’abbé Vély ; celle de la ville de Melun, par Rouillard, édition de 1628 ; celle du Gâtinais, par D. Morin, grand- prieur de l’abbaye de Ferrières, édition de 1630 ; celle du Cambrésis, par Carpentier ; celles des maisons de Châtillon, de Montmorency, de Harcourt et d’Aubusson ; l’Histoire des grands-officiers de la couronne ; le Dictionnaire de la noblesse, par Lachesnay-des-Bois ; le Dictionnaire de Moréri, édition de 1759 ; les Tablettes chronologiques, généalogiques et historiques ; l’Histoire de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, par d’Aspect, historiographe dudit ordre ; enfin, le Cabinet de chevaliers des ordres du roi, pour les archives de la maison de Melun.

Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 263
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

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