13 septembre 2008

La famille du Tillet, troisième branche

Troisième branche.
  1. Hélie DU TILLET, chevalier, seigneur de Gouaix, second fils de Jean du Tillet dit l’aîné, et de Jeanne Brinon, sa femme, fut fait secrétaire ordinaire du Dauphin, depuis François II, par lettres du roi du 14 mars 1557. Charles IX, dont il était secrétaire de la chambre, ainsi que de la reine sa mère, le pourvut aussi d’une charge de l’un de ses conseillers, maître ordinaire en sa chambre des comptes de Paris, le 8 mars 1569. Après la mort de ce prince, il continua ses services au roi Henri III, qui le nomma, par provisions du 12 juin 1575, grand-maitre, conseiller enquêteur et général réformateur des eaux et forêts de France, au gouvernement de Champagne, y compris les bailliages de Provins, de Bourgogne d’Auxerrois, Lyonnais, Bourbonnais, Auvergne, Mâconnais, Forez, de la Marche et Limousin. Ce prince mit le comble à ses bienfaits envers ledit seigneur de Gouaix, en lui donnant une charge de l’un de ses conseillers maîtres-d’hôtel ordinaires, dont il fut pourvu le 3 avril 1583. Il mourut avant le 23 juillet 1608, et avait été marié deux fois : 1.° par contrat du 5 octobre 1572, avec demoiselle Philippe Viole, fille de noble homme maître Jacques Viole, seigneur d’Aigremont et d’Andrezel, conseiller du roi en sa cour de parlement, à Paris, et de noble demoiselle Philippe de Bailly ; et 2.° avec demoiselle Lefèvre de Caumartin, lors veuve de Jean-Jacques de la Vergne, seigneur de Saint-Leu, conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, et fille de Jean Lefèvre, seigneur de Caumartin, trésorier de France et général des finances en Picardie, et de dame Marie Warlet. Du second mariage il n’eut pas d’enfants ; mais du premier il laissa :
    1. Jean, qui suit ;
    2. Jacques, auteur de la quatrième branche rapportée ci-après ;
    3. Louis, seigneur de Fervolles et de Mézières, conseiller au parlement de Paris, nommé avant le 21 juillet 1605, et reçu le 7 juillet s606, honoré depuis de la dignité de conseiller d’état, mourut le 28 mars 1653, doyen des conseillers-clercs de la grand’chambre, et fut enterré à Saint-André-des Arcs, à Paris ;
    4. Charlotte, mariée avant le 12 mai 1599, avec Gédéon de Bethisy, chevalier, seigneur de Mézières, d’Ignaucourt et de Cavermont ou Campvermont, chevalier de l’ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, et capitaine de cinquante chevau-légers. Elle mourut le 7 mai 1613 ;
    5. Et Angélique, femme de Philippe de Marle, écuyer, seigneur d’Orcheux et en partie de Versigny, conseiller et maître-d’hôtel ordinaire du roi.

  2. Jean du TILLET, écuyer, seigneur de Gouaix, successivement conseiller au grand conseil avant le 21 juillet 1605, maître des requêtes de la reine Marie de Médicis, le 22 février 1608, conseiller d’état avant le 23 juillet de la même année, et maître des requêtes ordinaire de l’hôtel du roi le 14 janvier 1612, obtint des lettres d’honoraire de cette charge le 25 janvier 1635, fut fait conseiller d’état ordinaire le 16 juin 1643, mourut le 2 juillet 1647. Il avait épousé, par contrat du 10 août 1597, demoiselle Marie de la Vergne, fille de noble homme messire Jean-Jacques de la Vergne, conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire de son hôtel, et de demoiselle Marie Lefèvre-de-Caumartin, sa veuve, belle-mère dudit seigneur de Gouaix. De ce mariage vinrent :
    1. Jean qui suit ;
    2. Et autre Jean, dit le jeune, qualifié chevalier dans le contrat de mariage de Séraphin du Tillet, son neveu, du 17 septembre 1662, auquel il assista.

  3. Jean du TILLET, dit l’aîné, chevalier, seigneur de Gouaix, conseiller au parlement de Paris, reçu le 3 février 1623, et depuis conseiller en la grand’chambre de la même cour. Il mourut le 15 mars 1668, et avait été marié deux fois : 1.° par contrat du 23 juillet de ladite année 1623, avec demoiselle Madeleine de Bragelongne (laquelle eut en dot 120.000 livres, somme très considérable pour ce temps), fille de Pierre de Bragelongne, conseiller d’état, trésorier général de l’extraordinaire des guerres, et de demoiselle Marthe Charron, sa femme ; 2.° demoiselle Marie Daurat ou Dorat, de la ville de Chambéry, fille de Pierre (alias Etienne) Dorat et d’Antoinette le Grand, sa femme, lors veuve de messire François Marin.
    Enfants du premier lit :
    1. Séraphin, qui suit ;
    2. Jean, abbé, seigneur et prieur-commendataire de Sainte-Marie-Madeleine, de la Fontaine-aux-Bois en Brie et de Notre-Dame de Villars en Mâconnais, mourut à Paris, le 23 octobre 1708 ;
    3. et 4. Autre Jean, dit le jeune ; et François, écuyers, morts jeunes.
    Et du second lit vinrent :
    1. Louis-François, seigneur de Gouaix, commissaire de la marine, mort en 1697, sans alliance
    2. Marie, alliée à messire François du Bellay, chevalier, seigneur de Ternay, gouverneur de Vendôme, lieutenant des maréchaux de France et juge de la noblesse du même pays ;
    3. Marthe-Charlotte, dame de la Châtaigneraye, mariée en 1688, avec messire Jean d’Ivry, chevalier, seigneur d’Ivry, conseiller-secrétaire du roi ;
    4. Charlotte, laquelle était, le 9 juillet 1705, religieuse au monastère du Calvaire, à Paris.

  4. Séraphin DU TILLET, qualifié chevalier, seigneur de Loré et de Rancy, fut reçu le 30 décembre 1661, conseiller à la première chambre des enquêtes du parlement de Paris ; et au mois d’avril 1698, conseiller en la grand’chambre. Il avait épousé, par contrat du 17 septembre 1662, demoiselle Anne Cazet, morte au mois de mai 1693, sœur de Jacques Cazet de Vaulorte, chambellan du duc d’Orléans, et fille de Sébastien Cazet, écuyer, conseiller-secrétaire du roi, et de dame Marie le Blanc, son épouse. Il mourut, à Paris, le 14 avril 1705, et laissa :
    1. Elie, qui suit ;
    2. Et Marie-Anne-Charlotte, mariée, le 17 avril 1703, avec messire Claude Bonneau, chevalier, seigneur de Purnon, premier maître d’hôtel de la duchesse, puis du duc d’Orléans, et chambellan de ce prince ; elle mourut le 11 mars 1708.

  5. Elie du TILLET, chevalier, seigneur de Loré et de Marsay, fut successivement lieutenant dans le régiment Royal de Dragons, le 12 octobre 1695 ; capitaine dans celui de Lassay infanterie, le 11 janvier 1702 ; capitaine de grenadiers, avant le 9 juillet 1705 ; et enfin, lieutenant-colonel le 12 janvier 1707. Il eut de son mariage, avec demoiselle Marie-Renée du Bellay, sa cousine germaine, fille de messire François du Bellay, chevalier, seigneur de Ternay, etc., et de dame Marie du Tillet, sa tante consanguine :
    1. Elie-Claude, seigneur de Marsay, chevalier, reçu page du roi, dans la petite Ecurie, le 8 mars 1724, après avoir justifié de son ancienne noblesse. Il fut fait capitaine au régiment des Gardes-françaises, le 26 janvier 1744, et fut tué au choc de Richeveaux, sur le Rhin, le 24 août suivant, sans alliance ;
    2. Jean-François, prieur d’Iffendic, de Champrond, au diocèse de Chartres et de Chatillon-sur-Marne, mort le 14 février 1742 ;
    3. Marthe-Renée, née le 10 août 1713 ;
    4. Marie-Anne, mariée, par contrat du 3 février 1742, avec Charles-Léon de Ferrières, seigneur de la Lande, officier de dragons ;
    5. Suzanne-Angélique, laquelle épousa aussi, par contrat du mois de mars 1751, Louis-François de Musset, seigneur de la Bonnaventure, chevalier de Saint-Louis, capitaine le grenadiers au régiment de Chartres, et pensionnaire du roi.
Source : Nobiliaire Universel de France, Tome I, page 230
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036861

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