07 octobre 2006

Mariage entre Sr Michelange Arvel fils d'Honoré de Bouchiers et Delle Suzanne Françoise Pellissier fille d'Alexandre d'Allos

Suite des actes transmis par Mr Christian Bonnet.

Contrat de mariage de Michel Ange Arvel et Suzanne Pellissier, Allos, Me Jean Jacques Guittand, AD 04, 2 E 8143

Mariage entre Sr Michelange Arvel fils d'Honoré de Bouchiers et Delle Suzanne Françoise Pellissier fille d'Alexandre d'Allos

L'an mil sept cent quatre vingt huit et le quatorze octobre à Allos, par devant nous Jean Jacques Guittand, notaire royal de cette ville et comtée et présents les témoins bas nommés et soussignés, ont été présents établis en leurs personnes Sr Michelange Arvel fils du Sr Honoré et de feue Rose Pascal du hameau et succursale de Bouchiers d'une part et Delle Suzanne Françoise Pellissier fille du Sr Alexandre et de Delle Jeanne Arnaud de cette ville et paroisse d'Allos, lesquelles parties, lors de ces mutuelles réciproques stipulations et acceptations intervenant avec la présence, consentement et autorisation, savoir, le dit Michelange Arvel, d'Honoré son père, d'André Giraud son oncle, Jean Antoine Michel son beau-frère, et la dite Suzanne Françoise Pellissier du dit Alexandre son père, de la dite Arnaud sa mère, du Sr François Arnaud négt (négociant) à Bartte (Barcelonnette) son oncle, de messire Antoine Pellissier prêtre, son oncle et son parrain et du Sr François Arnaud aussi son oncle et autres leurs proches parents et amis ici assemblés à cet effet, ont promis de se prendre en vrai et légitime mariage, s'épouser en face de notre Ste mère l'église. Tout canonique et légitime empêchement cessant à la première réquisition qui, de l'une des parties en sera faite à l'autre.

Et désirant qu'il conste à l'avenir des conditions sous la foi desquelles le présent mariage a été conclu et arrêté, a été présent et établi en personne le susdit Alexandre Pellissier père à la future épouse, lequel ayant le présent mariage agréable comme étant fait de son gré et consentement et voulant contribuer à l'accomplissement d'icelui, à constitué et assigné en dot à sa dite fille et pour elle au dit Michelange Arvel futur époux, présent, stipulant et remerciant, la somme de quinze cent livres à vingt sols l'une, monnaie courante, acompte desquelles les père et fils Arvel déclarent avoir reçu tout présentement du dit Pellissier celle de deux cent trois livres quinze sols au prix des hardes et trousseau de la future suivant l'estimation qui en a été faite par les amis communs des parties. Et les douze cent nonante six livres cinq sols restantes, elles ont été réellement comptées sur notre table en espèces de cours qui, après la due reconnaissance, elles ont été retirées et retenues par les père et fils Arvel au vu de nous notaire et témoins, desquelles bien comptant et satisfait, de même que du prix des hardes ci-devant énoncé, ils en quittent définitivement le dit Pellissier avec promesse qu'il n'en sera plus recherché, que les père et fils Arvel reconnaissent et assurent sur tous leurs biens présents et futurs et en promettent la restitution quand et à qui de droit le cas échéant avec cette condition, que les ayant droit en la succession de la dite future épouse seront tenu de reprendre les hardes, meubles et linges d'icelle sous une nouvelle estimation et ajout.

Le dit honnête Arvel père au futur époux, le présent mariage pour agréable comme étant fait de son consentement et voulant contribuer à l'accomplissement d'icelui (une ligne rayée) à fait donation entre vifs et à jamais irrévocable, ce en contemplation du présent, au dit Michelange Arvel son fils futur époux, présent stipulant et humblement son père remerciant, de tout et un chacun ses biens présents et futurs en quoi qu'ils consistent ou puissent consister, pour en prendre possession dès le jour de la célébration du présent mariage. Et c'est à ces clauses et conditions suivantes :
  1. Que le dit Arvel fils paiera toutes les charges généralement quelconques auxquelles les biens donnés sont soumis.

  2. Qu'il nourrira et entretiendra tant en santé qu'en maladie et à ses pots et feu le dit Honoré Arvel en travaillant icelui de ses petites forces au profit et avantage de son donataire. Et en cas d'insuport, au lieu et place de la susdite nourriture et entretien, le dit Honoré Arvel se réserve sur ses biens donnés, une pension viagère sa vie durant de douze setiers bled méteil de celui qui se percevra dans les fonds donnés, en ce compris deux setiers bled froment qui lui seront expédiés moitié le jour de la séparation et la moitié restante six mois après, et à continuer de même tant que le dit Arvel père vivra ; la jouissance d'une chambre dans la maison ou ailleurs au hameau des Bouchiers ou en cette ville à raison du logis de laquelle le dit Arvel fils sera tenu de payer douze livres annuellement, icelle chambre garnie de ses meubles de lit et cuisine ornements nécessaire à son usage, et suivant son état. Et c'est outre ce cas dessus, les linges et habillement à lui propre servant à son usage et à la décoration de sa personne ; trente charges de bois aussi annuellement rendues en deux fois et en deux expéditions de six en six mois au devant de la porte de la chambre qu'il habitera et c'est quinze charges pour chaque expédition ; une paire de souliers et une chemise de toile de ménage toute les années ; un habillement de pied en cap drap de ménage de trois en trois années. Ce fait, la première expédition, la troisième année d'après la séparation et même plus tôt si la décence et le besoin l'exigent ; et trente six livres en argent payables en deux paiements et par anticipation de six mois en six mois. * Et enfin se réserve sur ses biens donnés la somme de quatre cent livres pour en disposer à ses plaisir et volonté et là ou il n'en disposerait pas, au dit cas, elle reste comprise en la présente donation et dès lors son dit fils obligé de suppléer à ses frais funéraires et de dernière maladie et de lui faire acquitter trente trentevaines de messes de requiem dans l'an de son décès et de distribuer trois charges de bled dans les six années d'après son décès ; c'est-à-dire deux setiers et des pauvres nécessiteux de cette comtée et au choix du dit futur époux.

  3. Que le dit Michelange Arvel futur époux paiera à Froisine, Thérèse et Marie Rose ses s?urs et filles au donnant, et à la chacune d'elle la somme de neuf cent livres, en icelle compris cent vingt cinq livres, montant du légat à elle fait par Rose Pascal leur feue mère dans son dernier testament du vingt neuf 9bre 1775 à nos (mot) dûment contrôlé au bureau de Colmars le vingt huit 9bre 1778, payable quatre cent livres en argent ou hardes jusqu'à la concurrence de cent quarante livres lorsqu'elles ou l'une d'elle viendront à se marier ou dans l'année du décès du dit Arvel père, à raison de celles qui auront atteint à la dite époque leur vingt cinquième année et le restant en paye de cent livres l'une à faire les années suivantes, sans intérêt jusqu'à leur échéance. Et attendu que Froisine est avancée en âge et qu'il n'y a pas apparence qu'elle se marie, au lieu et place du légat à elle ci-devant fait, le dit Arvel veut qu'elle soit nourrie et entretenue tant en santé qu'en maladie au pot et feu de son donataire en travaillant, icelle, au profit et avantage dd dit donataire de ses forces. Et en cas d'insuport, à ce lieu et place de la susdite nourriture et entretien, il lui sera expédié par le futur époux, une pension viagère qui n'aura lieu qu'après le décès du dit Arvel père. Et jusqu'alors, et en cas de séparation du dit Arvel avec son dit fils, elle ne pourra retirer que l'intérêt de son dit légat au cinq pour cent, et après le décès d'icelui, il lui sera expédié la pension viagère de six setiers bled méteil, la jouissance d'une chambre dans la maison garnie de leurs biens présents et futurs.

Jurant, renonçant, requérant, acte fait et publié au dit Allos dans la maison de Sr Alexandre Pellissier père à la future épouse. Présents Srs Pierre Vial ecclésiastique de Thorame Basse, d'Hyacinthe Girard de Chaumin et Jacques Bourrillon de cette comtée, également ecclésiastique, témoins requis et signés avec les parties, parents qui ont su, et nous notaire.

* Si mieux, le dit Arvel père, n'aime au lieu et place des trente six livres en argent, prendre la moitié du revenu de la montagne de Tavon à son risque, péril et fortune.

Michel Ange Arvel, Suzanne Françoise Pellissier, H Arvel, A Pellissier, Jeanne Pellissier Arnaud, Arnaud l'aîné, Pellissier prêtre, Arnaud cadet, François Caire, J Arvel, André Giraud, Jean Antoine Michel, Alexandre Pellat, Suzanne Françoise Arnaud, Caire, J Pellissier, Simon Pellissier, H Girard, Bourillon, Vial











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