30 décembre 2005

Acte de décès de Jacques Degioanni à Saorge

Sépulture de Jacques DegioanniA Saorge, le 6 janvier 1861, acte de décès de Jacques Degioanni, fils de Bernardin et Magdelaine Botton, natif et domicilié à Fontan. Agé de 57 ans, né à Fontan. Marié avec Joséphine Rebaudi, fille de Jean-Baptiste.

28 décembre 2005

La liste de Cyndi

Liste de CyndiJ'ai inscrit mon site sur la liste de Cyndi le jour de Noël. Pour l'instant, il est uniquement enregistré dans la page New Links Submitted in December 2005 mais je suis déjà très surpris par le nombre important de visiteurs que cette page amène. Par contre, les visiteurs sont presque tous américains et ne reviendront probablement jamais.

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27 décembre 2005

Raymond de Montdragon

Sceau Raymond de MontdragonSceau du XIIe siècle représentant Raymond de Montdragon, agenouillé devant l'archevêque d'Arles, son suzerain.

Jean sans PeurSceau de Jean, duc de Bourgogne, comte de Nevers et baron de Donzy, surnommé Jean sans Peur (1371-1419). Archives Nationales de Paris.

Jean, sire de CorbeilSceau de Jean, sire de Corbeil, 1196. Archives Nationales.

26 décembre 2005

Recherches généalogiques avec Google Books

Google BooksGoogle Books commence à devenir très intéressant pour les recherches généalogiques. A titre d'exemple, on peut consulter, pratiquement en intégralité : Histoire géographie et statistique du département des Basses-Alpes de JJM Féraud ou la Biographie du Dauphiné d'Albert de Rochas. On peut aussi trouver un numéro de Mémoires de l'Académie de Vaucluse qui parle abondamment de Seyne-les-Alpes et son histoire.

Gaspard Chrisosthome des Michels de Champorcin.Par contre, on ne peut pas le consulter dans son intégralité, il faut taper des mots-clés, par exemple des noms de famille comme Rémusat ou Savornin pour accéder à des extraits du livre.

En parcourant l'ouvrage de JJM Féraud, j'ai découvert un portrait de Gaspard Chrisosthome des Michels de Champorcin.

24 décembre 2005

Autres actes concernant la famille Pascalis à La Flèche

Jacques PascalisBaptême de Jacques PASCALIS à la Flèche : Le 7ème jour de novembre 1711 a été baptisé par nous prêtre soussigné, Jacques, né de hier, fils de Jacques Pascalis, conseiller du roi et son receveur au grenier à sel de cette ville et de dame Renée Le Royer, son épouse. Ont été parrain monsieur Nicolas Le Royer, sieur de la Touche, docteur en médecine et marraine dame Marthe Le Royer, etc...

Ondoiement d'une fille PascalisOndoiement d'une fille Pascalis : Le 9 août 1710 a été ondoyée la fille de Mr Jacques Pascalis, receveur au grenier à sel et de dame Renée Leroyer en présence de Louis Gaudion et François Thiard.

Sépulture d'une fille PascalisSépulture d'une fille Pascalis : Le 13 novembre 1711 a été inhumée au petit cimetière de ce lieu par nous prêtre soussigné une fille de 15 mois appartenant à Monsieur Pascalis, receveur du grenier à sel de cette ville, présent à la sépulture.

Baptême de René Joseph PascalisBaptême de René Joseph Pascalis : Le 26 juillet 1716 a été baptisé par nous, prêtre habitué en cette église soussigné, René Joseph, né de ce jour, fils de Jacques Pascalis, conseiller du roi, receveur du grenier à sel de cette ville et de dame Renée Leroyer, son épouse...

Sépulture de Renée Leroyer à CrosmièresSépulture de Renée Leroyer à Crosmières : Le 7 octobre 1737 a été inhumée en l'église de ce lieu... Renée Leroyer, âgée de 48 ans ou environ, épouse de Messire Jacques Pascalis, ancien receveur du grenier à sel de La Flèche, y demeurant, décédée d'hier en cette paroisse à la Pasquerie, en présence de dame Marthe Leroyer, sa soeur, de damoiselle Leroyer de la Motte de la paroisse de Saint-Thomas de La Flèche et de damoiselle Marguerite Leroyer de ce bourg...

Sépulture de Jacques Pascalis

Sépulture de Jacques PascalisLa Flèche (Sarthe) : Le vingt et unième jour d'octobre mil sept cent trente huit a été inhumé dans l'église des révérends pères recollets de cette ville conduit par nous prestre habitué soussigné Mr Jacques PASCALIS, ancien conseiller du Roy, receveur au grenier à sel de cette ville, décédé d'hier et âgé d'environ soixante quatorze ans, présents les soussignés René Challot et Claude Le Coeur.

Voir aussi :

Calignon

Dessins réalisés par Jean-François Binon et Amaury de la Pinsonnais et publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.

Armes :
  1. de gueules,à l'agneau pascal d'argent, arboré d'or; l'étendard chargé d'une croix de gueules; au chef cousu d'azur, chargé de deux coquilles d'or ;

  2. de gueules, au lion d'or; au chef cousu d'azur, chargé de deux coquilles d'or.
Annuaire de la noblesse de France. 1882. Page 138
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036609
Le nom primitif de cette famille dauphinoise était Roux, en latin Ruffi. En 1481, Guigues Ruffi, alias Calignon, était notaire à Voiron. Un autre Guigues Calignon était en 1572 vicaire général et official de Grenoble. A la même époque vivait à Voiron Genton Calignon, qui eut entre autres enfants :
  1. Soffrey, dont l'article suivra ;
  2. Louis Calignon, anobli en 1592, sergent-major de la ville de Grenoble, fonctions qui furent aussi exercées par son fils et par son petit-fils ;
  3. Hugues, rapporté plus loin.
Soffrey Calignon, né le 8 avril 1550 à Saint-Jean, près de Voiron, fut reçu le 20 novembre 1581 conseiller à la chambre mi-partie du parlement de Grenoble. Il embrassa avec ardeur le protestantisme et fut un des plus zélés partisans du roi Henri IV, qui le nomma chancelier de Navarre en 1593. On le met au nombre des principaux rédacteurs de l'édit de Nantes. Il dut sa fortune à sa vertu, dit Chorier, qui ajoute : Cet éloge luy convient que donne Cornélius Nepos à Pomponius Atticus. Il est mort à Paris le 9 septembre 1606. De son union avec Marthe du Vache, il eut, entre autres enfants, Alexandre Calignon, dont le fils, Soffrey de Calignon, lieutenant-colonel au régiment de Sault, épousa Justine de Chabrières, dame de Peyrins.

Leur descendance remplaça l'agneau pascal des armes de la famille par un lion.

Hugues Calignon, fils puîné de Soffrey, fut maître des comptes du Dauphiné et forma une branche qui tomba en quenouille dans la famille Gallien de Chabons.

De nos jours, le chef de bataillon Calignon fut tué à Solferino en 1859, et un de ses homonymes est mort à Limoges au mois de juillet dernier.

Voir aussi :
  1. Vie et poésies de Soffrey de Calignon de Louis Videl et, en particulier, la généalogie de la famille de Soffrey de Calignon, Chancelier de Navarre à partir de la page 399.

20 décembre 2005

Nouveaux blasons HeraldiqueGenWeb



Amaury de la Pinsonnais a réalisé pour HeraldiqueGenWeb ces 6 nouveaux blasons qui me permettent d'illustrer les généalogies de Guy Allard. Cliquez sur les noms de famille pour accéder aux généalogies. Merci Amaury.
PracomtalLancellin
Blason PracomtalBlason Lancellin
de la Baumed'Yse
Blason de la BaumeBlason Yse
MérindolBardonèche
Blason MérindolBlason Bardonenche

16 décembre 2005

La famille de Bayard par Albert de Rochas

Bayard
Annuaire du Conseil Héraldique de France.
La famille de Bayard par Albert de Rochas
Pages 139 à 158.
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036887
Quels sont les représentants actuels de la famille Terrail, à laquelle appartenait Pierre Terrail, seigneur de Bayard, le Chevalier sans peur et sans reproche ?

Telle est la question que j'ai été conduit à examiner comme membre du Comité formé récemment, sous la présidence du Général Février, Grand Chancelier de la Légion d'Honneur, pour l'érection d'une statue équestre au héros dauphinois dans le bourg de Pontcharra, où il est né.

Tous les documents relatifs à la famille de Bayard qu'on trouve dans les divers historiens sont empruntés, soit au Supplément à l'histoire du Chevalier Bayard par CLAUDE EXPILLY, imprimé à Grenoble en 1650 à la suite d'une édition du LOYAL SERVITEUR soit à des annotations de VIDEL se trouvant dans la même édition, soit à des articles de CHORIER et de GUY ALLARD.

C'est donc par la reproduction de ces documents qu'il convient de commencer, en faisant observer que Claude Expilly, président au Parlement de Dauphiné, né à Voiron en 1561 et mort en 1636 après avoir occupé de grandes charges, soit en Savoie soit en Dauphiné, et contracté des alliances avec la vieille noblesse de cette dernière province, était particulièrement en mesure de se procurer des renseignements, alors surtout qu'il existait de son temps plusieurs représentants haut placés de la famille Terrail et que le château Bayard, où se conservaient vraisemblablement leurs archives (1) était encore noblement habité.
(1) Dans les premières années de la révolution, on mit en vente le mobilier et les archives du Château-Bayard. M. Maurin, qui se trouvait en garnison non loin de là, au fort Barraux, acheta toutes les archives et en remplit dix caisses qu'il expédia à Paris à l'un de ses parents, chez lequel elles n'arrivèrent jamais. M. Maurin, devenu colonel et possesseur de collections remarquables, n'avait pu se consoler encore de cette perte.
Quant à Videl, à Chorier et à Guy Allard, ils vécurent : le premier de 1598 à 1675, le second de 1612 à 1692, et le troisième de 1635 à 1716.

Je ne prends la généalogie d'Expilly qu'à la souche commune des Terrail de Bayard et des Terrail de Bernin. Il est inutile de remonter plus haut pour le but que nous nous proposons.

Pierre I naquit un an devant la mort de son père, suivit pareillement les guerres, se trouva à la journée de Rosebeque où il servit très bien l'an 1382. Au dénombrement et révision plus ancienne des feux du Dauphiné, faite l'an 1383, il est fait mention de Pierre Terrail parmi les gentilshommes de la paroisse de Grignon, mandement d'Avalon. Il mourut à la bataille d'Azincourt, l'an 1415, âgé de 60 ans. Il laissa quatre enfants Pierre II, Jacques, Antoine et Thibaud.

Thibaud, fils de Pierre, fut d'église.

Antoine fut abbé d'Esnay à Lyon, fonda une Chapelle en l'église d'Esnay sous le vocable de Saint Sébastien. Il mourût l'an 1457 et fut enseveli en la dite Chapelle, et Yves Terrail, Sieur de Bernin, aussi. A Antoine succéda en l'abbaye par résignation Théodore Terrail, frère du dit Yves, comme nous dirons ci-après.

Pierre II et Jacques son frère firent deux branches.

Pierre II, qui eut en sa part la terre et maison de Bayard, suivit les guerres contre les Flamands et Anglais, se trouva à la défaite et prise d'Imbert de Toulonjon, maréchal de Bourgogne, et tout jeune qu'il estoit, fut cause de cette prise avec Humbert de Grolée, Comte de Viriville... Le même Pierre Terrail, estant avec le dit de Grolée, maréchal de l'armée du Roy, se trouva aussi à la journée d'Auton, où Raoul de Gaucourt, Gouverneur du Dauphiné, vainquit et défit en bataille rangée Louys de Chalon, prince d'Aurenge, qui pensait envahir le pays avec une grosse armée composée de Savoisiens et de Bourguignons...

Durant que Louis Dauphin, qui fut depuis Louis XI, fût en Dauphiné, il se tint du côté du Président Baile et ceux de la Noblesse qui, suivant l'ordre du Roy Charles VII, s'opposèrent aux desseins du Dauphin ce qui fut cause en ce temps-là il se contint dans sa maison, sinon lorsque le Dauphin fit la guerre à la Savoie; car il se trouva à la prise de Montluël et de S. Genis d'Aouste. Ce fut une petite guerre qui ne dura que trois mois.

Depuis, le Roy Charles VII estant décédé, le Roy Louis XI, voyant venir fondre sur luy les forces de la ligue et guerre du bien public, convoqua la Noblesse du Dauphiné en laquelle il se confiait grandement, pour la connoissance qu'il avoit de sa valeur. Pierre Terrail s'y en alla et fut tué en combattant vaillamment à la bataille de Montlhéry l'an 1465.

Il laissa quatre enfants de Marie de Bocsozel, fille de Gaspar, savoir : Aymon, Jean II, Antoinete et Marguerite.

Jean II fut religieux et prieur du Prieuré de S. Trivier en Dombes.

Antoinete fut mariée à Louis de Beaumont, Sieur de la Tour.

On tient que Marguerite fut religieuse.

Aymon ou Aymé Terrail suivit pareillement les guerres et enfin fut estropié d'un bras à la journée de Guinegate, avec trois autres blessures qui le renvoyèrent à la maison.

Il eut huit enfants, quatre mâles et autant de filles, d'Hélène Alemand, issue de la branche des Alemands de Laval tant renommés en Dauphiné...

Les males furent Pierre III, Georges, Philippes et Jacques ; les filles furent Marie, Catherine et Jacques.

Pierre III, Sieur de Bayard, Chevalier sans peur et sans reproche, naquit au château de Bayard, sur la fin de l'an 1469; fut héritier d'Aymon par testament de l'an 1496.

Hélène Alemand survécut huit ans à Aymon son mari ; elle mourut l'an 1504 (1), ses enfants lui ayant toujours porté grand honneur et obéissance.
(1) Bayard était en Italie quand son père et sa mère moururent.
Le Chevalier ne fut point marié; mais il eut une fille naturelle d'une belle Damoiselle de la maison de Trecque, à Cantù, entre Milan et Côme. Il fit soigneusement nourrir et élever cette fille qui s'appelait Jeanne et l'aima autant que si elle eut été légitime (2).
(2) Ceux de la maison de Treque font voir quelques lettres du Chevalier Bayard par lesquelles il faisait espérer à cette Damoiselle qu'il l'épouserait. (Note d'Expilly).
Un an après la mort du père, elle fut mariée à François de Bocsozel (3), Sieur de Chastelar, par ses trois oncles, avec une aussi ample et grosse dote que si elle eut été légitime. Elle ne fut jamais qualifiée naturelle, mais simplement fille du chevalier lorsqu'elle se maria ; et depuis, en tous les contrats passez avec ses oncles, ils l'appelaient leur nièce fille du dit Pierre et l'ont toujours grandement honorée. Elle a si bien vécu qu'on l'estimait digne fille d'un si digne père.
(3) Qui était déjà son allié par Marie de Bocsozel, grand'mère de Bayart.
De François de Bocsozel et de Jeanne Terrail sont sortis de fort braves gentilshommes, dont il y en a deux vivants à présent, Pierre et Claude, tous deux sages et vaillants, qui se sont signalés par les armes en de belles charges, pleins d'honneur et de vertus qui ne démentent point le sang dont ils sont issus (4).
(4) La famille de Bocsozel a subsisté jusqu'au commencement de ce siècle ; en 1824 Mme d'Athénas, née de Bocsozel, fut invitée officiellement à la cérémonie d'inauguration de la statue de Bayart sur la place St André, à Grenoble. Mme d'Athénas n'a pas laissé d'enfants, et son héritier a été le comte Edouard Crotti de Castigliole. Une demoiselle de Bocsozel est entrée par un mariage, au XVIIe siècle, dans la maison de Garcin, mais j'ignore le sort de sa postérité.
Georges succéda au chevalier son frère, tant par son testament que par les dispositions de leurs ayeulx. Il recueillit plus d'honneur que de biens; car le chevalier n'acreut de rien son ancien patrimoine, quoyqu'il eust en des jours possédé de grandes charges tant de çà que delà les monts; qu'il eust eû de très grands avantages à la guerre et qu'il eust été assez longuement lieutenant général pour le Roy au Gouvernement général du Dauphiné: aussi disoit-il souvent ce commun proverbe : Ce que le Gantelet amasse, le Gorgerin le dépend.

Georges mourût l'an 1536, laissant une fille unique, appelée Françoise, qu'il eut de Jeanne d'Arvilars, sa femme.

Philipes fut Evêque de Glandèves.

Jacques fut Abbé de Josaphat aux faubourgs de Chartres et, après la mort de Philippes, fut évêque de Glandèves ; mourut à Chartres le 15 Mars 1535.

Françoise, étant demeurée en la tutelle de sa mère, fut mariée à Charles Copier, Sieur de Poizieu. La mère avait épousé en secondes noces Antoine Copier, père du dit Charles, duquel elle eut d'autres enfants. Françoise mourût sans enfants, laissant sa mère héritière de tous ses biens. Elle vendit, avant que mourir, la Terre et Maison de Bayard au sieur d'Avanson, l'an 1560, à présent tenue par le Sieur Marquis de Gordes, petit-fils du dit Sieur d'Avanson par sa mère.

Quant aux filles d'Aymon, Marie fut mariée à Jacques du Pont en Savoie, dont sortit : Pierre du Pont, qui suivit le chevalier aux guerres d'Italie et portait son enseigne. Le Roy lui donna un office d'Escuyer de sa maison, mais il ne le garda guières, car il fût tué neuf mois après, à la bataille de Pavie. Champier loue grandement ce Pierre du Pont et en fait un second Bayard.

La race du Pont est tombée en quenouille.

Claude fût mariée à Antoine de Theys, sieur de la Bayette ; Pierre de Theys, Sieur d' Herculéz, dont il est parlé aux Histoires, en est descendu.

Catherine fut religieuse au monastère de Pramol

Jeanne fût religieuse en l'abbaye des Haies.

AINSI VOILA LA BRANCHE DE PIERRE II DÉFAILLIE.

Jacques I, fils de Pierre I, fit l'autre branche de Terrail et eut les terres de Bernin (1) et de Grignon en partage ; eut deux enfants, Pierre IV et Guigues.
(1) Bernin était une petite propriété située, comme celle de Grignon, au pied de la hauteur sur laquelle fut bâti, dans les premières années du XVe siècle, le château-Bayard; elle porte encore ce nom.
Nous ne trouvons rien de Guigues.

Pierre IV laissa deux enfants, Yves et Théodore.

Théodore, par la résignation d'Antoine Terrail, son oncle, fut Abbé d'Esnay à Lyon, tint l'abbaye après luy quarante huit ans, y fut enterré l'an 1505. La sépulture est au milieu de la nef de l'Eglise. De ce bon abbé Théodore il est parlé en l'histoire du Chevalier faite par le Loyal serviteur.

Yves Terrait eût trois femmes : la première fut Alès ou Alix d'Autun, de laquelle il eut Magdeleine. qui fut mariée au Sieur de Vareq ; la deuxième, Louise de Gignot, fille de Messire Jean de Gignot, Chevalier dont il eût deux filles, Catherine, mariée à Arthaud de Salvaing, Sieur de Boissieu, et Marguerite, mariée à M. de Beaumont, Sieur de Saint-Quentin. La troisième fut Claude Revoire, de la maison de Romagnieu, de laquelle il eut Gaspar Terrail. Il fit le dit Gaspar son héritier et mourût à Lyon en l'Abbaye d'Esnay et y fut ensevely, l'an 1497, en la Chapelle St Sébastien, auprès d'Antoine, abbé, son oncle.

Gaspard Terrail, Sieur de Bernin, suivit le Chevalier Bayard, son cousin, aux guerres de France en Italie, se trouva en toutes les occasions, fut prisonnier en la bataille de Pavie; et enfin, après avoir recueilly partie des liens de la maison de Terrail par le décès sans enfants masles du Chevalier et de Georges, ses cousins, il se retira en la maison de Grignon, chargé d'ans, de blessures et d'honneur ; fut fort estimé, aimé, et honoré des grands et petits. Il épousa Charlotte de Bossevin, dame de Pignan, de laquelle il eut François Terrail.

Il mourut en 1510.

François Terrail, Sieur de Bernin, espousa Anne de St-Félix, dame de Saussan ; il servit longtemps le Roy aux guerres de Piémont. Capitaine d'une compagnie de chevaux légers sous Monsieur le Maréchal de Brissac; fut tué à la journée de St-Barthélerny par la méchanceté d'un sien allié contre lequel il avoit un procès au parlement de Paris ; il laissa David son fils et deux filles, Marie et Dauphine. Marie fut mariée au Sieur de Frize et Dauphine au Sieur de Meyrargues en Languedoc.

David Terrail, Sieur de Bernin, maistre de camp d'un régiment de gens de pied, sage et valeureux chevalier, fût tué d'une mousquetade le 22 Novembre 1591 au siège de Cahours en Piedmont. Il eut deux fils de Clémence de Ponnat, François et Thomas, lesquels il laissa presque au berceau, en la tutelle de leur mère.

François II, Sieur de Saussan, se retira auprès de sa grand'mère, Anne de St-Félix, en Languedoc. Elle l'a laissé son héritier avec les terres de Saussan et de Pignan.

Thomas, Sieur de Bernin, est demeuré en la maison de Grignon, a suivy les guerres en Piedmont et au Milanois, ayant charge parmi les gens de pied, et les dernières de l'an 1621 et 22. Il a recueilly tous les biens anciens de la maison paternelle, et porte à présent le nom de Sieur de Bernin.

Ainsi celle race si fertile en grands guerriers est réduite à ces deux frères, qui ne dégénèrent point de leurs ancêtres, et nul autre qu'eux ne reste du nom et armes des Terrail dont tant de glorieux chevaliers sont yssus, la plupart desquels ont honorablement répandu leur sang et finy leurs jours dans les armes, pour le service de leurs Roys.

Ils portent d'azur au chef d'argent, chargé d'un Lyon naissant de gueules, à la cotisse d'or brochant sur le tout.

Voici ce qu'on trouve dans les ANNOTATIONS DE VIDEL, à la page 3 .

Il ne reste du nom de Terrail qu'un Gentilhomme nommé Thomas, Sieur de Bernin, arrière-petit-fils de Gaspard Terrail, cousin du Chevalier, qui fait sa demeure dans une Maison de son ancien patrimoine au dessous du chasteau de Bayard, et n'a point d'enfans.

Plusieurs se mécontent croyant que les Sieurs du Terrail, père et fils, braves Gentilshommes, le premier décapité à Genève l'an 1609, et l'autre tué devant Mardik en 1646, feussent de mesme maison que le Chevalier par la rencontre du nom de Terrail qu'ils ne portoient qu'à cause d'un fief situé près de la Mure (1). Ils étoient de la maison de Combourcier, ancienne en Dauphiné.
(1) L'abbé Brizard répète cette assertion dans sa savante Histoire générale de la maison de Beaumont. La branche du chevalier Bayard s'éteignit dans la personne de Georges Terrail, son frère puîné, qui ne laissa que des filles ; celle des seigneurs de Bernin, la seule qui subsistât alors au XVIIe siècle, s'est également éteinte au siècle dernier, et c'est sans fondement légitime que quelques personnes ont prétendu faire revivre ce beau nom.
GUY ALLARD, qui écrivait un peu plus tard, s'exprime ainsi dans son Dictionnaire du Dauphiné

Terrail est une ancienne et noble famille de la Vallée du Graisivaudan, de laquelle M. Expilli nous a donné la généalogie au Supplément de l'histoire du chevalier Bayard. Elle n'étoit pas encore éteinte. Mais le dernier, nommé Thomas de Terrail, seigneur de Bernin, est mort sans enfant l'an 1667.

Quant à CHORIER, il ne parle pas des Terrail dans son NOBILIAIRE (Etat politique du Dauphiné, tome II), destiné seulement aux familles existantes, mais il donne leurs armes dans son Supplément à l'Etat politique, et il ajoute : Cette famille est éteinte depuis quelques années (2).
(2) C'est de ce même fief que tirent leur nom les familles Toscan du Terrail et Ponson du Terrail.
Ainsi tous sont d'accord pour affirmer que la famille Terrail s'est complètement éteinte en 1667.

Et cependant, depuis plus de cent ans, une famille ancienne et honorable, mais jusque-là fort obscure, de la vallée du Graisivaudan, la famille Couvat, prétend que le nom, sous lequel elle était connue depuis deux siècles, n'est qu'un sobriquet et que son nom véritable est Terrail ; elle se rattache à un Charles Terrail, fils de Gaspard Terrail, seigneur de Bernin, auquel, ainsi qu'on l'a vu, on ne connaissait qu'un seul fils, François, qui épousa Anne de St-Félix. Aussi, la plupart des généalogistes modernes, notamment M. de Terrebasse (Histoire de Bayard) et M. de Rivoire la Bâtie (Armorial du Dauphiné, Vo Terrail), ne se sont-ils même pas donné la peine de combattre ces prétentions.

La question n'a peut-être pas été suffisamment étudiée, et je vais mettre maintenant sous les yeux des lecteurs les plus importants des pièces sur lesquelles s'appuient les Couvat. Je commencerai par un résumé de leur généalogie, extrait de l'Histoire de Grenoble (1), par le chanoine Barthélemy, qui est mort en 1812, âgé de 73 ans, laissant la réputation d'un homme aussi profondément honnête que remarquablement instruit sur l'histoire du Dauphiné.
(1) Cette histoire, dont deux courts fragments ont été seuls publiés dans l'Annuaire de l'Isère, est entre les mains de la famille du Boys (de Lancey).
François, fils de Gaspard, eut un frère nommé Charles, qui épousa Soffrée d'Arces, duquel mariage est née une très nombreuse postérité. Les titres de cette famille ayant été mis sous les yeux des derniers Etats du Dauphiné, l'auteur de cette Histoire fut désigné pour en faire, l'année suivante (1789), le rapport. Il y a lieu de croire qu'en mémoire du chevalier Bayard, les Etats, s'ils n'eussent été détruits, auraient arrêté de faire la dépense pour l'éducation d'un enfant de cette famille, en sollicitant en même temps sa réhabilitation. On ne sera point surpris, au reste, de l'erreur des généalogistes, quand on saura que Charles du Terrail, faisant baptiser son fils âgé de quatre ans, le 16 Avril 1562, voulut qu'il s'appelât Jaime Couvai pour l'honneur et souvenance de demoiselle Soffrey d'Arces, sa chère épouse défunte, appelée la Belle Couvat. C'était l'époque la plus cruelle de la guerre civile. Charles du Terrail, attaché à la religion de ses pères, s'était brouillé avec les autres parents, qui avaient embrassé les opinions des novateurs. Laissé dans la misère, Jaime Couvat, dont le père était mort depuis quelques temps, fut recueilli, nourri et élevé par Revolet, hôte de Montbonnot; Jaime fut trop heureux d'épouser la fille de son bienfaiteur.

Le fils qu'il eut de ce mariage reçut dans son acte de baptême le nom de Couvat, fils à Jaime du Terrail dit Couvat, et c'est sous ce seul nom que cette postérité très nombreuse a longtemps ignoré son origine.

Ainsi tombent dans l'oubli des familles anciennes, tandis que d'autres ont l'art d'usurper des noms qui ne leur ont jamais appartenu.

Au milieu du siècle passé, il y avait en effet entre Grenoble et Montbonnot de nombreux paysans portant le nom de Couvat. L'un deux, secrétaire et greffier des communautés de Meylan et St-Murys, fit donner de l'instruction à son fils, qui entra dans la compagnie de Jésus, se fit recevoir licencié en droit et habitait à St-Denis, en 1789, comme aumônier d'un couvent de femmes. Ce fils, l'abbé François Couvat, guidé peut-être par des traditions de famille, rechercha dans les archives des paroisses les noms de ses ascendants et arriva à découvrir ou à imaginer son illustre origine. Il constitua pour se rattacher à Charles Terrail un dossier de 16 pièces, qu'il déposa au greffe du tribunal de St-Marcellin après en avoir fait constater l'authenticité par un jugement du Vibailly de cette ville, en date du 1er Septembre 1785, pour y être conservées et consultées quand besoin serait.

On a vu plus haut que ces pièces furent présentées en 1788 (le 23 Décembre) aux Etats de la Province, alors réunis à Romans, et que le chanoine Barthélemy fut chargé de les examiner. Le 22 février 1790, elles furent enregistrées au greffe du Comité des rapports. L'abbé Couvat les fit en outre reproduire, in extenso, dans le 9e volume du Tableau généalogique historique de la Noblesse, publié pour 1789 Paris par le Comte de Waroquier.

Je laisserai de côté toute la série des actes prouvant la filiation des Couvat et leurs alliances avec d'autres familles de laboureurs, et je ne m'arrêterai que sur le point délicat, la jonction des Couvat avec les Terrail.

I. - EXTRAIT DES REGISTRES DE LA PAROISSE DE SAINT MARCELIN

Le seize avril mil cinq cent soixante deux a été baptisé un fils à Noble Charles du Terrail, des sieurs de Bernin, et de feue Damoiselle Soffrea d'Arces, dite la bella Couvat, sa femme, lequel avait environ quatre ans; son parrain, noble Charles d'Ancézune, seigneur de Vinay, pour noble François du Terrail, Seigneur de Bernin, oncle du baptisé, et la marraine, Ugona d'Arces, moniale à St-Paul ; lequel a eu nom Jaime Couvat ; pour 1'amour et souvenance de la bella défuncta. Ainsi le certifie Jean Fillin, curé.

II. - QUITTANCE BAILLÉE A Me NOBLE JOHAN DE GUMIN, PRIEUR DE. LA MURETTE, PAR HONORABLE ANDRE REVOLET, HOTE DE MONTBONOT (6 mai 1568).

Au nom de Dieu soit, Amen. A tous présents et à venir, soit notoire et manifeste, comme feu noble Charles, des Nobles Terrails de Bernin, auroit, par avis et parti contraire à icelui pris par noble François sieur de Bernin, son frère, et autres les siens parens, ez troubles pitieux et loyales guerres contre sainte religion de Dieu, encouru ire et mescognu du dit sieur de Bernin et autres leurs siens parens; comme aussi le dit noble Charles seroit allé de vie à trépas sans bien ni advoir pour ce qu'il a tout espensé et dépéri en cet état misérablement MD.LXII laissant à merci son enfant et de demoiselle Soffrea d'Arces, sa feue espousa; comme aussi honorable homme André Revolet, habitant du bourg de Montbonnot, auroit reçu en sa maison et traité noble Jaime Couvat Terrail, dit enfant du dit Charles, après la mort d'icelui, tellement que si sien auroit été ; et finallement comme par le sieur de Réaulmont, et autres parents de la defuncta Soffrea, auroient été réunis et déposés es-mains de messire Johan de Gumin, prieur de la Murette, l'un d'iceux trois, vingt trois florins pour besoins et avantages du dit Jaime Couvat. Pour ce est que, l'an de grace courant mil cinq cent soixante huit, et le sixième jour du mois de mai, par devant moi Antoine Mermet, Notaire Delphinal du lieu de la Murette, manant de Réaulmont, soussigné, et en présence des témoins sous-écrits, personnellement, sont constitués et établis les dits messire noble Johan de Gumin, prieur de la Murette, et honorable homme André Revolet, hôte du bourg de Montbonot, le premier réellement et manuellement baillé, compté et délivré au dernier les dits trois, vingt trois florins en escus d'or teston et ayant cour, qu'il a eu, reçu en ma présence et des témoins, tellement et en sorte que des dits trois, vingt trois florins, le dit noble Johan de Gumin est quitte et le dit Revolet eu par de jamais en rien demander ne permettre être demandé ni par le dit Jaime ni par autre. Soi soumettant en avant, comme en passé, tenir et traiter le dit noble Jaime comme s'il étoit propre et sien enfant et pécule giniture, et d'icelui faire pourfit des dits trois, vingt trois florins, dont se charge et demeure chargé et comptable. De quoi faire il a baillé serment es-mains de moi notaire, sur saints évangiles de Dieu, moyennant ce faire et pourfit et avantage du dit noble Jaime, tant pubil que pubère. Obligeant pour ce chaqu'un de ses biens, soumettant à toute cour ordinaire de Réaulmont et Montbonot, même royalle et delphinalle, et à une chaqu'une seule et pour le tout, renonçant en outre à tout droit aux présentes contraire, même au droit disant généralle, pour ne valoir si la spécialle ne précède, desquelles choses sus écrites, le dit noble de Gumin a requis et le dit Revolet a voulu lui être fait, par moi notaire, ce présent public instrument, corrigeable si besoin est par V Avocats, joint la substance sus-écrite.

Fait et passé en la dite paroisse de la Murette et dans la chambre basse du prieuré du dit lieu, en présence de noble Louis Porret de la Murette, et de Claude Mermet mon fils, clerc de la Murette, témoins requis qui se sont co-soussignés avec le dit noble de Gumin, non le dit Revolet ne sachant écrire, et moi dit notaire recevant. A. MERMET, GUMIN, PORRET, C. MERMET.

EXTRAITS DES REGISTRES DE LA PAROISSE DE MONTBONNOT.

III. Après la messe, au bourg de Monbonod, maître Jean Sibud, avocat en la cour du parlement, parrain, et demoiselle Magdeleine Belluard, marraine, ont présenté et demandé baptême pour un fils de honorable Jaime Couvat du Terrail, habitant, et de honnête dona Ennemonda Revolet, sa légitime famme. J'en ai fait le baptême et ai donné à l'enfant le nom de André Couvat, le premier Mai M.D.LXXXXIX. SIBUT, JOSSE, P. TAVEL, SABLIÈRE, BELLUARE, GABRION prêtre.

IV. - Le trentième juin mil six cent trente a été baptisé Guigne Couvat, fils d'André et de Guiguonne Gennéar de l'Estang. A été parrain Nicolas Pilon de Montbonnod; marraine Anne Cuchet de Saint Muris, paroisse de Meylan. J. L. ESCOFFIER, curé.

V. - Le dixième Novembre mil six cent trente un, Jaime Couvat, habitant de Montbonod, est décédé sur le soir, ayant été confessé et reçu le Saint Sacrement de l'Extrême-onction, par moi soussigné ; et le lendemain onze du dit mois, jour de St Martin, après vêpres, fut ensépulturé en l'église paroissiale du dit Montbonod ; ainsi le certifie Roche, curé.

VI. - Le huitième jour de Juillet mil six cent cinquante, est décédé André Couvat fils de feu Jaime. J. L. ESCOFFIER, curé.

VII. OBLIGATION
L'an mil six cent vingt sept et le dix-septième jour du mois de Mai après midi, s'est établi en sa personne André Couvat, laboureur de Montbonnod, habitant à Bivier, lequel de son bon gré et franc vouloir a confessé et confesse devoir à honnête Jaime Couvat, son père, laboureur, habitant au dit Montbonnot, ci-présent et acceptant, la somme de 30 écus qui sont réduits suivant l'ordonnance à la somme de noinante livres...
Fait et récité au dit lieu de Bivier, devant la maison de feu Blaise Lambert, en présence de Pierre Chaix, notaire royal et procureur à Grenoble ; et Jean Authosin, charpentier du dit Bivier, et Jean Pillion boucher, habitant à Meylan, témoins requis, signé le dit Chaix, non les autres parties, pour ne savoir comme ils ont dit de ce enquis...

Deux hypothèses se présentent maintenant ou bien les pièces qu'on vient de lire sont fausses (on sait combien ces sortes de falsifications ont été fréquentes) ; ou bien, elles sont vraies, et il reste à expliquer comment Expilly, Videl, Guy Allard et Chorier ont pu ignorer ou taire l'existence de Charles Terrail.

Si elles sont fausses, c'est probablement la pièce n° III qui a donné l'idée de la supercherie par la transformation d'un Couvat quelconque, habitant l'un des nombreux lieux-dits Le Terrail (levée de terre), en un Couvat du Terrail ; les pièces I et II seraient alors complètement apocryphes.

Il est, vrai que ces pièces ont été reconnues authentiques, non seulement par les autorités que j'ai déjà citées, mais encore par le tribunal civil de Grenoble qui, en trois jugements différents, le premier à la date du 3 décembre 1838 (1) le deuxième à celle du 3 Avril 1849, et le troisième à celle du 25 Mars 1876, a autorisé des membres de la famille Couvat à faire rectifier leurs noms sur les registres de 1'Etat Civil et à s'appeler désormais du Terrail-Couvat. Le dernier de ces jugements a été rendu en faveur de Pierre-Joseph du Terrail-Couvat, aujourd'hui docteur en médecine et maire de Montbonnot.
(1) Dans ce jugement, qui rapporte la requête des demandeurs, nés l'un en 1783, l'autre en 1786, l'autre. en 1789, et le dernier en l'an IV, les quatre fils Couvat exposent que le nom de Couvat n'était pas un nom patronymique, mais bien un surnom maternel, comme on l'établira dans un instant, et des causes, dont la principale fut de prévenir sa postérité des tourments révolutionnaires, déterminèrent leur père à ne point prendre ni donner à ses enfants le noms de Terrail qui était porté par ses aïeux. Je n'insiste pas sur le cas de ce paysan Dauphinois prévoyant dès 1783, les malheurs qui fondraient sur sa postérité si elle portait un nom noble. De telles naïvetés n'ont peut-être pas été étrangères au refus constant de la noblesse du pays à reconnaître les prétentions des Couvat et la compétence de ceux qui les on admises.
Ceci nous conduirait à admettre que, dans les malheureuses luttes religieuses qui désolèrent le Dauphiné au XVIe siècle, Charles Terrail, cadet sans fortune et catholique, fut tué par les partisans et corréligionnaires de son frère ainé François, devenu huguenot, et héritier des biens de sa famille ; que Jame son fils, laissé dans la misère, élevé par charité, conçut une haine profonde pour ceux qu'il considérait comme responsables de sa triste position ; qu'en 1572 (il avait alors 14 ans), un de ses parents catholiques avait pris en main ses intérêts et plaidait contre son oncle et parrain, François du Terrail, pour lui faire obtenir la restitution de quelque bien ; et enfin que c'est aux partisans de ce mandataire que les Terrail de Bernin attribuèrent la mort de François, massacré pendant la nuit de la Saint-Barthelemy (1). Dès lors, il n'y aurait pas lieu de s'étonner que les fils de ce François aient résolu de rejeter complètement de leur famille leur malheureux cousin, surtout quand il eut fait souche de paysans par son mariage avec la fille de l'aubergiste de Montbonnot et sa manière de vivre.
(1) Dans une lettre publiée par les Annales politiques et littéraires du département de l'Isère, le 1er Mars 1805, l'abbé Couvat paraphrase ainsi, en les précisant peut-être d'après la tradition, certaines assertions des actes reproduits précédemment : Gaspard du Terrail, sieur de Bernin, eut de son mariage avec Charlotte de Bossevin deux fils, François et Charles, qui firent encore deux branches, suivirent deux partis opposés dans les guerres civiles et de religion, devinrent ennemis implacables l'un de l'autre, et finirent par périr tristement, Charles en Dauphiné de la main des Huguenots, et François à Paris de celle des Catholiques. Et plus loin, à propos de l'acte passé en 1568 par André Revolet : Cet acte est très étendu et fait de ce pays-ci le tableau le plus triste en l'eau 1562, qui fut celui de la ruine et de la mort de Charles.
Les généalogistes, qui n'écrivent d'ordinaire que d'après les documents fournis par tes représentants en vue des familles dont ils s'occupent, auraient d'autant moins hésité à reproduire les affirmations du mestre de camp (colonel) David Terrail que son cousin germain Jaimes paraît s'être philosophiquement résigné, sur la fin de sa vie, à devenir un simple laboureur (Obligation du 17 Mai 1587) et à laisser tomber dans l'oubli une illustre origine qui ne lui avait causé que des tourments.

Il serait certainement intéressant de jeter un peu plus de lumière sur ce point obscur de l'histoire d'une des races dont la France a le droit de s'enorgueillir, et cela ne me semble point impossible dans le milieu auquel s'adresse cette notice. Il faudrait d'abord rechercher dans les archives de la famille d'Arces de Réaulmont si Ugona d'Arces, religieuse, et Soffrea d'Arces, mariée à Charles Terrail, ont réellement existé, puis s'il y a eu un procès entre François Terrail et les d'Arces de Réaulmont, au sujet des droits de Jaimes Terrail. Les traces de ce procès pourraient également se retrouver, soit dans les archives judiciaires de Paris, soit dans les papiers des familles de St-Félix de Saussan, de Bossevin de Pignan, et de Frize en Languedoc. Je demanderai enfin à mes érudits confrères du Conseil Héraldique de vouloir bien m'apprendre s'il existe encore quelque descendant direct de la fille de Bayard par les Bocsozel, et si la famille de Trecque (Treque, Trecchi, Trecho, Tresca ?) n'et point éteinte en Italie.

ALBERT DE ROCHAS

11 décembre 2005

Armorial des Chevaliers Dauphinois tués à la bataille de Verneuil en 1424

Revue nobiliaire, héraldique et biographique. 1862.
Pages 37 à 47.
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036912

La bataille de Verneuil peut être mise au rang des plus tristes épisodes de cette guerre de Cent Ans dont le souvenir jette encore un voile de sang sur toute une période de notre histoire.

En 1424, le roi de France avait dû se retirer devant les Anglais triomphants, et peu à peu on voyait le parti national diminuer en force et en nombre devant l'étranger, dont le succès et la fortune commençaient à rallier les grands vassaux autour du « roi de France et d'Angleterre.» Peu de provinces étaient restées fidèles au « roi de Bourges. »

Quelques-unes cependant, au milieu de cet abandon général, soutenaient encore par leur dévouement le courage de Charles VII. Parmi elles, le Dauphiné, quoique récemment annexé à la France, fut une des plus intrépides dans la lutte pour la cause du roi.

Ce pays n'avait cependant pas vu sans déplaisir le pouvoir passer des mains de ses princes à celles d'un souverain, sous lequel il ne pouvait que déchoir de son importance.

Malgré leur récente union à la France, malgré le souvenir de la douce et facile suzeraineté de l'empire d'Allemagne, les Dauphinois répondirent en très grand nombre aux levées qui furent faites dans la province; tandis qu'un corps important, conduit par le baron de Grignan, allait se mettre sous les ordres du comte de Foix, qui repoussait l'invasion anglaise en Guienne; un autre corps, composé de plus de mille gentilshommes, se porta au secours du roi sous les ordres du baron de Sassenage. Le 6 août, ils prirent part à la bataille de Verneuil, où trois cents des leurs, parmi lesquels leur chef, le baron de Sassenage, restèrent sur le champ de bataille, donnant ainsi une preuve de plus de la valeur traditionnelle de cette fière race de montagnards.

A la nouvelle de cette sanglante tuerie, qui portait le deuil dans le pays entier, la consternation fut universelle et l'on voulut perpétuer par un monument durable le souvenir de cet héroïque échec. Les Etats du Dauphiné, après en avoir délibéré, votèrent la fondation d'une messe quotidienne dans la chapelle de tous les saints de l'église de S. Antoine de Viennois et firent peindre sur les murailles de cette chapelle les armoiries des héros de Verneuil. Ils avaient compté malheureusement sans les ravages du temps et l'incurie des gardiens de ce précieux souvenir. Au XVIIe siècle, les peintures, négligées et restées sans réparation depuis plus de deux cents ans, étaient en grande partie effacées, et les religieux ayant fait blanchir et récrépir la chapelle, firent disparaître les dernières traces d'une liste si curieuse pour l'histoire du pays.

Alors s'élevait à Grenoble cette école de chercheurs infatigables qui ont tant fait pour l'histoire du Dauphiné, et qu'ont illustrée le président de Salvaing de Boissieu, Guy-Allard, Chorier, Valbonnais, et tant d'autres. Les deux premiers surtout paraissent s'être préoccupés de remplir cette lacune du martyrologe de la noblesse dauphinoise, et dans son Dictionnaire du Dauphiné, récemment édité avec tant de soin par M. Gariel, Guy-Allard nous a laissé au mot Verneuil, une liste de cent cinquante-neuf noms, qui nous donne ainsi plus de la moitié des victimes de cette triste journée.

C'est cette liste que nous reproduisons ici. Elle est bien incomplète malheureusement; et il est peu probable que l'on puisse remplir les lacunes, qui à une époque bien plus rapprochée et avec les immenses ressources dont disposait notre historien, n'ont pu être comblées par ses investigations.

Nous y avons joint le blason de chacun des personnages qui y figurent. Ce petit armorial où se lisent la plupart des grands noms du Dauphiné, et où beaucoup de familles existant encore aujourd'hui retrouveront le souvenir d'un des leurs, pourra permettre de reconstituer par la pensée l'aspect de la chapelle de S. Antoine de Viennois, consacrée à la mémoire des martyrs de la journée du 6 août 1424.

  1. Henry, baron de SASSENAGE , commandant. Burelé d'argent et d'azur, de dix pièces, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout.

  2. Jordan d'ALAUZON. Coupé de gueules sur argent, à deux roses de l'un en l'autre.



  3. Reynand ALBERT. D'or, au lion de gueules.






  4. AllemanHumbert ALLEMAN. De gueules semé de fleurs de lys d'or, à la bande d'argent brochant sur le tout.

  5. Jean ALLEMAN. Idem.

  6. Autre Humbert ALLEMAN. Idem.

  7. Charles ALLEMAN. Idem.

  8. Pons ARBALESTRIER. De gueules à un chevron d'argent, chargé de cinq pommes de pin de sinople, et accompagné de trois étoiles d'or, deux en chef et une en pointe.





  9. Georges d'ARVILARS. D'argent à l'aigle éployée de sable, becquée, membrée et couronnée de gueules.

  10. Antoine d'ARVILARS. Idem.



  11. ArtaudGuillaume ARTAUD. Ecartelé au 1 et 4 de gueules au château à trois tours d'or; au 2 et 3 d'azur à trois tours d'or.

  12. Pons ARTHENOT. De gueules au château à trois tours d'or, au chef cousu d'azur, chargé d'un croissant montant d'argent, cotoyé de deux roses du même.

  13. François AUBERJON. D'or, à la bande d'azur chargée de trois hauberts ou cottes d'armes d'argent.

  14. Raymond AYNARD. De vair au chef de gueules, chargé d'un lion issant d'or.

  15. Raymond BAYLE. D'or à un chevron d'azur accompagné de trois roses de gueules.






  16. Pierre DE LA BALME. De gueules à trois pals d'or, à la bande de sable brochant sur le tout.

  17. Etienne DE LA BALME. Idem.

  18. Hugues de BASSEYS.

  19. Joachim de BATERNAY. Ecartelé d'or et d'azur.






  20. DE LA BAUMEAymon DE LA BAUME. D'or à trois chevrons de sable, au chef d'azur chargé d'un lion naissant d'argent.





  21. de BEAUMONTFrançois de BEAUMONT. De gueules à la fasce d'argent chargée de trois fleurs de lys d'azur.





  22. Aymar de BEAUVOIR. Ecartelé d'or et de gueules.

  23. Hugues BECTOZ. D'azur au chef d'argent chargé de trois têtes d'aigles arrachées de sable, languées de gueules.

  24. Jacquemet de BELLECOMBE. De gueules à la fasce d'or, chargée de trois fleurs de lys d'azur, et un lion d'argent naissant en pointe, armé et lampassé de sable.
  25. Claude de BÉRANGER. Gironné d'or et de gueules.






  26. Blason de la famille BergierEtienne BERGIER. De gueules au sautoir d'argent.






  27. Blason de la famille de BOCSOZEL sur HeraldiqueGenWebGuillaume de BOCSOZEL. D'azur au chef échiqueté d'argent et d'azur de deux traits.

  28. Etienne de BOENC. Parti, au 1, fascé de quatre traits d'or et de gueules, au 2, parti de sinople et d'argent.

  29. Telmon de BOLOGNE. D'or à une patte d'ours de sable, mise en bande, chargée de six besans d'or, 3, 2 et 1.
  30. Pierre BOMPARD. De gueules, coupé sur argent, au griffon de l'un en l'autre.
  31. Guigues BOREL. D'argent à la croix de gueules engrelée de sable, cantonnée de quatre têtes de boeufs du même muselées d'azur.
  32. Artaud BOVIER. De gueules à trois rencontres de taureaux d'or.
  33. Lancelot DU BOURG. D'azur à trois coquilles d'or, au chef d'argent.
  34. Antoine BOVET. D'azur au taureau passant d'or.
  35. Guillaume de BRESSIEU. De gueules à trois fasces de vair.
  36. Louis de BRESSIEU. Idem.
  37. Aymar de la BRIVE.
  38. Aymar BROTIN. De gueules à deux tours carrées d'argent, jointes par un entremur de même, celle de senestre plus petite.
  39. Etienne BRUNIER. D'azur à la bande d'or au chef de même.






  40. Blason de la famille de CassardPierre de CASSARD. D'azur à la licorne passante d'argent.
  41. Guillaume de CHABESTAN. D'azur au lion d'or, accompagné en chef de six étoiles du même.
  42. Guillaume de CHARBONNEAU. De gueules à la fronde passée en double sautoir d'or, chargée d'un caillou d'argent, et accompagnée de deux cailloux semblables en pointe.
  43. Blason de la famille ChastelartGuillaume de CHASTELART. D'or à trois chevrons d'azur.
  44. Pierre CHIMILIARD.
  45. Jacques de CHYPRE. De gueules à trois écussons d'or.
  46. Pierre CLARET. De gueules à deux clefs adossées d'argent, au chef d'or chargé de trois molettes de sable.

  47. Blason de la famille de Claveson sur HeraldiqueGenWebGuillet de CLAVEYSON. De gueules à la bande d'or chargée de trois clefs de sable.





  48. Blason de la famille de Clermont sur HeraldiqueGenWebJean de CLERMONT, chevalier de S. Jean de Jérusalem. De gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir.
  49. Perceval de CHASTE (de Clermont). De gueules à la clef d'argent en bande.
  50. Joffrey COGNOZ. D'azur au chevron d'argent, au chef coupé d'or et de gueules.
  51. Louis COLOMB. Tiercé de gueules, d'or et de sable, l'or chargé de trois colombes d'azur becquées de gueules.
  52. Hugues de COMMIERS. D'argent au sautoir d:azur cantonné de quatre roses de gueules.
  53. Gillet COPIER. D'hermine au chef de gueules.
  54. Pierre de CORNILLON. De gueules à la bande d'or, chargée de trois corneilles de sable.
  55. Guignes COSTAING. D'azur à la fasce d'argent accompagnée de dix losanges d'or posées 4, 4 et 2.
  56. Amédée COSTE. De gueules à trois côtes d'argent posées en fasce.
  57. Jacquemar DUMAS. D'argent à l'aigle éployée de sable, becquée et armée d'or.
  58. Tachon DURAND. Parti de sable et d'or, au chevron de l'un ou l'autre, au chef d'argent chargé de trois têtes de lion de gueules.
  59. Humbert EMÉ, ecclésiastique. D'azur à l'agneau paissant d'argent, au chef d'or chargé de trois rencontres de taureau de sable.

  60. Jean FALCOZ. D'azur au faucon d'argent.
  61. Antoine FAURE. D'azur à un bâton d'argent mis eu bande, et enfilé dans trois couronnes d'or.
  62. Gaudemar de FAY. Ecartelé au 1er et 4e, de vair au chef d'or, au 2e et 3e de gueules au lion couronné d'or.

  63. Blason de la famille de FLOTTE sur HeraldiqueGenWebAymard FLOTTE. Losangé d'argent et de gueules, au chef d'or.
  64. Jean FLOTTE. Idem.




  65. Guillaume de LA FONT. D'azur au huchet d'or, lié de sable, accompagné de deux étoiles de même, deux en chef et une en pointe.





  66. Jean GARCIN. Ecartelé d'or et d'azur, à la fasce d'argent, chargée de trois molettes de sable.
  67. Hugonnet GARNIER. D'azur au chevron d'argent, accompagné de deux étoiles d'or en chef.



  68. Guillot de GASTE. Parti, au 1er, d'or plein, au 2e fascé d'or et d'azur.






  69. Blason de la famille GAY sur HeraldiqueGenWebAymar GAY. De gueules à la bande d'argent chargée d'un croissant de gueules.
  70. Jean de GENAS. Ecartelé au 1er et 4e d'or au genêt à quatre branches passées en double sautoir de sinople; au 2e et 3e de gueules à l'aigle éployée d'argent.
  71. Jean GENTON. D'or à la bande de gueules chargée de trois vols d'argent.



  72. Joffrey de GOTEFREY. De gueules à trois roses d'argent.

  73. Alleman de GOTEFREY. Idem.

  74. Jean de GRANGES. D'azur à trois aigles d'or.

  75. Jacques de GRIMAUD. D'azur à trois têtes et col de chameau d'or, accolées de sable et clarinées d'argent.

  76. Jean GRINDE. D'azur à la bande d'argent, accompagnée de trois croissants du même, un en chef et deux en pointe.

  77. Sibeut de GROLÉE. Gironné d'or et de sable.

  78. Jean GRUEL. De gueules à trois grues d'argent.

  79. Claude de GUIFFREY. D'or à la bande de gueules chargée d'un griffon d'argent.


  80. Jacquemet de GUMIN. D'argent au lion d'azur, armé et lampassé de gueules, couronné d'or.





  81. Jean de LANGON. De gueules à la tour d'argent.

  82. Girin LAURE. D'or au chef échiqueté de vair et de gueules de quatre traits.




  83. Leutzon de LEMPS. Parti d'argent et de gueules au lion de l'un en l'autre.

  84. Jean de LERS. D'azur au sautoir d'or, cantonné en chef d'un croissant de même, et aux autres cantons de trois roses d'argent.

  85. Claude de LOBAS. De gueules à la fasce lozangée d'or et d'azur.
  86. Guionnet de LOBAS. -Idem.
  87. François de LOVAT. Pallé d'or et de gueules à la bande d'argent brochant sur le tout, chargée de trois louveteaux d'azur.
  88. François de MAGNIN. De gueules au lion d'argent.
  89. Humbert de MANISSY. De gueules à deux clefs d'argent passées en sautoir, l'anneau tortillé de quatre pièces et une étoile d'or en chef.




  90. Guigonnet de MARCEL. D'argent à la bande de gueules chargée de trois croissants.
  91. Pierre MARÉCHAL. D'azur à la croix nislée et alaisée d'or, côtoyée de tours pointues d'argent, et accompagnées de deux croissants du même, l'un en chef, l'autre en pointe.
  92. Guigues MARREL. De gueules à la bande d'or, chargée d'un rameau de rosier de sinople, fleuri de trois roses de gueules.
  93. Etienne de MARSANNE. De gueules au lion d'or, au chef de même, chargé de trois roses du champ.
  94. Pierre de MAURIENNE. De gueules au lion d'or, et une bande d'azur brochant sur le tout.





  95. Jean de MAYARC. D'azur à la licorne d'argent.
  96. Charles de MÉVOUILLON. D'hermine au chef d'or chappé de gueules.
  97. Jean de MIRIBEL. Ecartelé d'or et de gueules à la cotice d'hermine brochant sur le tout.



  98. Georges MISTRAL. De sinople au chevron d'or chargé de trois trèfles d'azur.







  99. Antoine de MONTCHENU. De gueules à la bande engrêlée d'or.
  100. Martin de MORETON. D'azur à la tour d'argent maçonnée de sable, sommée de trois tourelles et portichée à senestre, à la patte d'ours d'or mouvant de l'angle senestre de la pointe, appuyée contre la porte.
  101. Claude de MORGES. D'azur à trois têtes de lion arrachées et couronnées d'or, lampassées de gueules.
  102. Charles de MORGES. Idem.
  103. Aynard du MOTET. De gueules à l'aigle d'argent, becquée et membrée d'or, au chef du même.
  104. de MOUSTIERSAntoine de MOUSTIERS. D'azur au lion d'or.
  105. Pierre de NAVAISSE. D'argent au lion de gueules, au chef d'azur chargé de trois rencontres de taureau d'or;




  106. NoirPierre NOIR. De gueules à la bande engrêlée d'argent.
  107. Guillaume de PALADRU. De gueules au poisson d'argent mis en bande.





  108. François PELOUX. D'argent au sautoir dentelé d'azur.
  109. Louis de PIERRE. D'azur à trois billettes d'or, au chef cousu de gueules, chargé d'un croissant d'argent.
  110. Antoine PILA. Coupé, au 1er de gueules à trois piliers d'or rangés; au 2e d'argent à trois roses de gueules posées 2 et 1.
  111. Poncet de POISSIEU. De gueules au chevron brisé d'argent, surmonté d'une fasce en devise d'or.
  112. Antoine PONCET. D'or à la fasce de gueules, accompagnée de trois têtes de loup arrachées d'azur, deux en chef et une en pointe.
  113. Humbert de LA PORTE. De gueules à la croix d'or.
  114. Sibeut POURRET. D'azur au chevron d'argent, accompagné de trois billettes d'or, au chef cousu de gueules.




  115. de LA POYPEPierre de LA POYPE. De gueules à la fasce d'argent.
  116. Rolland de LA POYPE. idem.





  117. Blason de la famille du PuyFlorimond DU PUY. D'or au lion de gueules.

  118. Fouquet DU PUY. idem.

  119. Jean RAMBAUD. De sable au pin d'or, chargé au sommet d'une colombe d'argent.



  120. de RameJean de RAME. D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules.

  121. Rastel de RASTEL. D'azur au râteau d'argent accosté de deux lions affrontés d'or.
  122. Eustache de REVEL. D'or au demi-vol de sable.



  123. Jacques de RIVOIRE. Fascé d'argent et de gueules à la bande d'or chargé de trois fleurs de lys d'azur, brochant sur le tout.





  124. Jean de REYNIER. De gueules à trois coquilles d'argent.
  125. Girard RICOZ. D'or au croissant montant d'azur, duquel sortent trois branches de chêne de sinople, au chef de gueules.
  126. Claude RIGAUD. D'azur à la bande d'or accompagnée de six losanges du même, trois en chef posées 2 et 1, et trois en pointe, côtoyant la bande.

  127. Jean RIPERT. De gueules à la fleur de lys d'or, à la fasce d'azur brochant sur le tout.
  128. Pierre de LA RIVIÈRE. D'or au quadril d'azur, les quatre quartiers de l'écu cannelés en forme de trèfle, brochant sur les angles du quadril.
  129. Aymar ROBE. D'or à la bande d'azur chargée en chef d'une aigle d'argent.
  130. Humbert de ROUSSILLON. Echiqueté d'or et d'azur de quatre traits, à la bordure de gueules.
  131. Guillaume Roux. D'argent à trois chênes rangés de sinople, englantés d'or.
  132. Blason de la famille de RuinatJean de RUINAT. D'azur au renard passant d'or.






  133. Blason de la famille de RuinsPierre RUINS. D'azur à trois pommes de pin d'argent.






  134. Guillaume de SAINT-ANDRÉ. D'argent à une aigle d'azur, onglée et becquée de gueules.






  135. SAURETJean SAURET. D'or à la croix ancrée de gueules.

  136. François SOFFREY. De gueules à la bande d'or accompagnée en chef d'une rose d'argent, et en pointe d'une fleur de lys du même.

  137. Humbert du THAUC. De sinople au taureau passant d'argent.
  138. Blason de la famille de TheysPierre de THEYS. De gueules à deux fasces engrelées d'argent.

  139. Antoine de TIVOLAY. De gueules à la bande d'or, chargée de trois lozanges de sable.

  140. Jean de TORCHEFELON. De gueules au chef bandé d'hermine et d'azur de six pièces.

  141. Jean de LA TOUR. De gueules à la tour d'argent, au chef d'azur chargé de trois casques d'or, tarés de profil.

  142. Girard de LA TOUR. Idem.

  143. Hector de TOURNON. Parti, au 1er d'azur, semé de fleurs de lis d'or, au 2e de gueules au lion d'or.
  144. Blason de la famille d'UrreGuillaume d'URRE. D'argent à la bande de gueules chargée en chef d'une étoile du champ.

  145. Pierre d'URRE. Idem.

  146. Autre Guillaume d'URRE. Idem.
  147. Antoine de VALLIN. De gueules à la bande componée d'argent et d'azur.
  148. Antoine de VAUJANY. Burelé d'argent et d'azur de six pièces, au chef de gueules chargé d'un lion naissant d'or.
  149. Sibeut de VEHYER. Coupé, emmanché de gueules et d'argent.
  150. Guillaume de VÉRONE. D'argent au chien courant de gueules, colleté d'argent.
  151. Blason de la famille de VeynesGuillaume de VEYNES. De gueules à trois bandes d'or.

  152. Joffrey VIEUX. D'azur au massacre de cerf d'or.

  153. Blason de la famille de LA VILLETTERaymond de LA VILLETTE. De gueules à la tour d'argent, sénestrée d'un avant-mur du même.

  154. Odobert de VINAY. De gueules à la tour d'argent, brisé d'une barre d'azur.
  155. Jean de VIRIEU. D'azur à trois vires d'argent l'une dans l'autre.
  156. Charles de VIRIEU. Idem.
  157. Guillaume de VIRIEU. Idem.
  158. François de VOUREY. De gueules au lion d'or et une bordure du même.
  159. Lantelme d'YSERAN. D'azur au griffon d'argent, au chef cousu de gueules.
F. RIPERT DE MONTCLAR.

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