19 juillet 2005

Nobiliaire de Provence : D, E, F et G

DedonsDEDONS. -- Dessin de Christophe Desportes publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb.

Cette maison, d'ancienne extraction, est originaire d'Istres. Barcillon, ordinairement si sévère, lui donne les plus grands éloges et dit qu'un de ses auteurs conduisait trois cents chevaliers à la croisade de l'archevêque d'Arles, au Xe siècle. Elle s'est fixée à Aix lorsque Hugues Dedons fut reçu conseiller au parlement d'Aix, en 1554 ; et, au siècle suivant, elle s'est divisée en deux branches, dont l'aînée obtint l'érection de la terre de Pierrefeu en marquisat, par lettres patentes de 1682, et s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Armes : d'azur, à trois fasces d'or.

DEMANDOLX. -- La terre de ce nom, située au diocèse de Senez, a été le berceau de cette ancienne famille, que Barcillon dit s'être appelée primitivement Eyriès et n'avoir recueilli la seigneurie de Mandolx que par mariage, au XVe siècle. Avec la maison de Barras, c'était une de celles qui avaient donné le plus de chevaliers à l'ordre de Malte. Armes : d'or, à trois fasces de sable ; au chef de gueules, chargé d'une main appaumée d'argent. (Voyez planche du Nobiliaire.)

DORIA. -- C'était une des quatre grandes maisons de la république de Gènes, dont on dit que sont issus les Doria fixés à Tarascon dès le XIVe siècle. Barcillon conteste cette communauté d'origine. La branche provençale s'est alliée aux Joannis, Montcalm-Gozon, Raousset, Sade, etc., et a formé un rameau, fondu en 1630, dans la famille des Friches de Picardie, qui en a relevé le nom et les armes, et s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Armes : coupé d'or et d'argent, à l'aigle de sable, membrée, becquée et couronnée d'or.

DURAND. -- Elle a pour auteur Louis Durand, dont le fils Bertrand fut conseiller au parlement en 1501. La branche des seigneurs de Fuveau a donné deux premiers consuls d'Aix ; celle des seigneurs de Sausses a reçu des lettres, de relief de noblesse en 1756. Armes : parti d'or et de gueules, au lion couronné de sable, brochant sur le tout.

DURANTI. -- Famille noble de robe, qui a donné plusieurs consuls à la ville d'Aix aux XIVe et XVe siècles, puis des conseillers en la chambre des comptes et un général de l'ordre des Minimes, confesseur du roi Henri III. La branche des seigneurs de la Calade s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Armes : d'argent, au cerisier de sinople fruité de gueules; au chef du même, chargé d'une étoile à six rais d'or.

EISSAUTIER. -- Elle est originaire de Barcelonnette et issue de Pierre Eissautier, qui servait sous Henri IV. Elle possédait les seigneuries du Cartier, de Blégiers et de Chanole. Armes : d'azur, à trois fasces ondées d'argent; au chef d'or, à trois roses de gueules, rangées en fasce.

ESCALIS. -- Famille originaire de Marseille, d'où elle passa à Aix et y exerça diverses charges du parlement. Elle tenait un rang distingué dans la noblesse par ses emplois, ses alliances et ses possessions. Armes : d'or, au griffon de gueules, au béton de sable brochant sur le tout.

ESMENARD. -- Elle est originaire de Lambesc et a donné des viguiers à cette ville dès le XVIe siècle. Le Dictionnaire véridique dit que Jean Antoine Esménard, sieur de Montdésir, reçut des lettres de noblesse en 1661. Le poète Esménard, élu membre de l'Académie française en 1810, était de cette famille. Armes : d'azur, au lion tenant un arc en barre et accompagné en pointe d'un coeur, le tout d'argent; au chef cousu de gueules, chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles du même.

ESPINASSY. -- Honoré d'Espinassi, auquel remonte la maintenue de 1567, fut le père de Lazarin, commandant d'Istres en 1585, député de la noblesse au états de Blois, et l'aïeul de Frédéric, premier consul de Marseille en 1633. Leur descendance est encore représentée de nos jours. Armes : d'or, à la rose de sable, accompagnée de trois boutons de rose tigés et feuillés du même.

ESTIENNE. -- Voyez p. 241.

FABRE. -- Honoré Fabre, anobli par le roi René en 1470, est l'auteur des seigneurs de Mazan et de Vinay, qui ont donné au siècle dernier plusieurs officiers de marine et des chevaliers de Saint-Louis. Armes : de gueules, à un rencontre de boeuf d'or.

FABRI. -- Cette famille, issue de Jacques Fabri, anobli par le roi René en 1459, possédait la seigneurie de Fabrègues, et a donné des officiers distingués et des conseillers au parlement. Armes : d'argent, au pal d'azur; au chef de gueules, chargé de trois écussons d'or.

FABRON. -- Originaire de Marseille, Jean-Baptiste Fabron fut reçu secrétaire du roi en 1724, et a laissé postérité. Armes : d'or, au lion de sable, surmonté d'un lambel de gueules.

FELIX DU MUY. -- Cette maison, dont l'origine italienne est contestée, par Barcillon, qui la dit issue de bourgeois d'Avignon, s'est élevée au premier rang dans sa province par ses alliances et ses services. Elle a donné des conseillers au parlement, des généraux de terre et de mer, des conseillers d'État, des chevaliers des ordres du roi et un maréchal de France, ministre de la guerre en 1774. Son dernier rejeton fut le comte de Muy, lieutenant général, nommé pair de France le 17 août 1815, et décédé le 3 juin 1820. Armes : écartelé, aux 1 et 4 de gueules, à la bande d'argent, chargée de trois F de sable; aux 2 et 3 de gueules, au flou d'or et à la bande brochante d'azur.

FLOTTE. -- Famille dont une branche a pris le surnom d'Agoult par alliance, l'autre celui de Roquevaire, sa principale seigneurie. Cette dernière avait pour armes : de gueules, à trois oiseaux d'or, au lambel d'argent; ce qui lui a fait quelquefois attribuer une origine différente de la première. Elle a donné des officiers supérieurs, des chevaliers de Saint Louis, des commandeurs de l'ordre de Malte, etc. Armes : de gueules, au lion d'or, armé et lampassé d'argent.

FORBIN et FORESTA. -- Voyez l'Annuaire de 1845.

GANTES. -- Famille originaire de Cuers, dont était François de Gantès, reçu procureur général au parlement d'Aix en 1634. Elle a donné des conseillers d'Etat, des officiers supérieurs de terre et de mer, entre autres un lieutenant général, commandeur de Saint-Louis, et plusieurs capitaines de vaisseau. Une de ses branches s'était fixée en Artois au siècle dernier, et un de ses rejetons est aujourd'hui sous-préfet en Algérie. Armes : d'azur, à l'émanche de quatre pièces d'or, mouvante du chef.

GLANDEVES. -- Voyez plus haut, p. 171. (Voyez pl. du Nobiliaire.)

GOMBERT et GRIGNAN. -- Voyez l'Annuaire de 1859, pages 184 et 234.

GRIMALDI. -- Ancienne et illustre maison, qui a donné un amiral de France, trois chevaliers des ordres du roi, des lieutenants généraux, des ambassadeurs, etc., et qui a formé plusieurs branches. La principale était celle des princes de Monaco, ducs de Valentinois, pairs de France, qui se sont fondus dans la maison de Goyon-Matignon, aujourd'hui régnante à Monaco. Armes : fuselé d'argent et de gueules. (Voyez pl. du Nobiliaire.)

17 juillet 2005

Nobiliaire de Provence : C

CABANES. -- Famille noble et ancienne, dont Barcillon attribue la grandeur à la célèbre Catanoise nourrice de la reine Jeanne de Naples et mère de Robert de Cabanes, grand sénéchal de Sicile. Bertrand, auquel commence la filiation, épousa, en 1522, Marie d'Estienne, et ses descendants ont formé plusieurs branches alliées aux Bionneau, aux Cabre, aux Escalis, aux Valavoire. Claude de Cabanes était évêque de Gap en 1739 et mourut en 1741.
Armes : de gueules, à la licorne furieuse d'argent.

CABRE DE ROQUEVAIRE. -- Balthazar de Cabre, Premier consul de Marseille en 1560, était fils de Pierre, originaire d'Aubagne. Sa descendance, maintenue en 1667, a donné plusieurs autres consuls de Marseille, et s'est alliée avec les Albertas, Foresta, Glandevès, etc. Armes : de gueules, à la chèvre saillante d'argent, surmontée d'une fleur de lis d'or.

CADENET. -- Thomas de Cadenet, notaire à Salon, et Philibert, son frère, furent taxés comme néophytes en 1512, d'après la liste donnée par Barcillon. Leur descendance a formé trois branches, qui devinrent considérables par leurs emplois et leurs alliances, et qui avaient pour armes d'azur, au taureau ailé et rampant d'or. Ils n'avaient rien de commun avec l'ancienne maison de Cadenet, d'origine chevaleresque, éteinte en 1363, et dont les biens tombèrent dans la maison d'Oraison. Armes : d'azur, à trois chaînes d'or, posées en bande. (Voyez pl. du Nobiliaire.)

CANDOLLE et CASTELLANE. -- Voyez les Annuaires de 1846, page 186, et de 1847, page 352.

CASTILLON. -- Les marquis de Beynes, du nom de Castillon, descendent de Luc, secrétaire des commandements de Louis II d'Anjou, roi de Sicile. Ils comptent parmi leurs ancêtres des premiers consuls d'Arles et d'Aix, et se sont alliés aux Castellane, aux Forbin, aux Gérente, aux Grasse, aux Villeneuve.
Armes : de gueules, à trois annelets d'argent.
Voir aussi : Famille de Castillon

CAYS. -- Jacques de Cays, amiral des mers sous Charles d'Anjou, en 1262, est la tige de cette maison, éteinte de nos jours. Elle a donné des consuls d'Arles, des chevaliers et un commandeur de Malte. Pons de Cay, savant jurisconsulte, fut envoyé par le roi Louis II pour recevoir l'hommage des gentilshommes de Provence, en 1399. Armes : d'or, au lion d'azur, armé, lampassé, vilainé et couronné de gueules. (Voyez pl. du Nobiliaire.)

CIPIERES. -- Joseph de Cipières, maintenu en 1667, était arrière-petit-fils de Cyprien de Cipières, seigneur de Montauroux en 1550. Barcillon dit que cette famille, qu'il ne faut pas confondre avec celle de Perrin de Cypières, était d'origine juive. Elle a donné plusieurs officiers de vaisseau et un capitaine d'infanterie au siècle dernier. Armes : d'or, à trois pattes d'ours de sable.

CLAPIERS. -- Noble et ancienne famille divisée en plusieurs branches, dont la principale, celle des seigneurs de Vauvenargues, a produit Joseph de Clapiers, premier consul d'Aix, créé marquis de Vauvenargues en 1722. Il fut père du célèbre Luc, marquis de Vauvenargues, que ses ouvrages philosophiques ont placé au nombre des grands écrivains du siècle dernier, et qui mourut en 1747, le dernier de sa branche. Il existe encore plusieurs lignes collatérales de cette maison, dont l'Annuaire donnera l'an prochain une notice plus complète. Armes : fascé d'azur et d'argent de six pièces ; au chef d'or.

CLÉMENSCLÉMENS. -- Jacques de Clémens était premier consul de Tarascon en 1485. Son fils Thomas acquit la terre de Gravezon, qui fut érigée en marquisat au mois d'août 1718. Barcillon dit qu'elle exerçait encore le négoce à Tarascon au XVIe siècle. Mais on la trouve dès lors bien alliée, et Jean de Clémens, fils de Thomas et de Catherine du Puy-Montbrun, avait épousé en 1556 Anne de Quiqueran. Armes : d'argent, à trois pals de gueules.

CORIOLISCORIOLIS. -- Son premier auteur est Jean de Coriolis, assesseur d'Aix en 1487, dont les enfants ont formé plusieurs branches et dont le petit-fils, Louis de Coriolis, président au parlement d'Aix, en 1568, se dévoua tout entier à la cause du roi Henri IV. Honoré de Coriolis épousa, en 1622, Isabeau de Villeneuve, qui lui apporta la terre d'Espinouse. Leur descendance a porté le titre de marquis d'Espinouse et a donne un grand nombre de conseillers et de présidents à mortier au parlement d'Aix. Alliances : Brun, Dedons de Pierrefeu, Escalis, Fortia, Oraison, Piolenc, Villeneuve, Vintimille, etc. Armes : d'azur, à deux chevrons d'or, accompagnés en pointe d'une rose d'argent. (Voyez pl. du Nobiliaire.)

COVETCOVET. -- Les marquis de Marignane et des îles d'Or, comtes de Montribloud, du nom de Covet ou Couvet, aujourd'hui éteints, étaient originaires de Bresse et issus de Jean-Baptiste Covet, premier consul de Marseille en 1600, qui s'établit à Aix. Alliances : Escalis, Forbin, Grasse, Porcellet, Riquetti de Mirabeau, Seytres de Caumont, Villages, etc. Armes : d'or, à deux pins arrachés de sinople, entrelacés et passés en double sautoir, fruités d'argent. Voir aussi ce commentaire en complément.

CROSE. -- La souche a formé deux branches, dont une s'établit à Arles après avoir donné plusieurs conseillers en la cour des comptes d'Aix, et figura aux assemblées de la noblesse en 1789.
Alliances : Forbin, Gebrin, Joannis, Suffren, etc.
Armes : d'azur, à trois pals d'or sommés d'une trangle d'or, et à trois étoiles du même, rangées en chef.

CUERSCUERS. -- Les seigneurs de Cogolin sont issus de Pierre de Cuers, secrétaire du roi René, et ont donné plusieurs officiers à la marine royale, dont deux siégèrent aux assemblées de la noblesse en 1789. Armes : d'azur, à une fasce d'or, accompagnée de trois coeurs de même.

14 juillet 2005

Nobiliaire de Provence : B

BADIER. -- Originaire du Bourbonnais et établie en Provence vers 1590, où elle acquit la terre de Roquebrune, cette famille s'est distinguée au siècle dernier par ses services militaires, sous les titres de comte et marquis de Verseilles. Barcillon leur refuse toute noblesse. Armes : d'azur, au sautoir composé de 4 rayons de soleil d'or, au croissant d'argent en chef.

BALARIN. -- De Raconis en Piémont, cette famille passa à Avignon, puis à Arles, et a produit des viguiers de cette ville et un maréchal de bataille gouverneur de Stenay. Armes : de gueules, à un rocher d'argent, surmonté d'une aigle essorante de sable, membrée d'or.

BALON. -- Voyez l'Annuaire de 1861, page 374.

BARCILLON. -- A cause de son nom, l'on a dit que cette famille était venue de Barcelone, origine que repousse la Critique du Nobiliaire. Elle est connue dès le XVe siècle comme noble en Provence, où elle possédait les seigneuries de Mauvans, Mazaugues, Verrayon, etc. Elle a donné des conseillers au parlement et s'est alliée aux Castellane, aux Glandevès, aux Romieu, etc. Armes : d'azur, à une étoile d'or en chef et à deux sautoirs alaisés du même ; rangés en pointe.

BARRAS. -- Voyez plus haut, page 130.

BARREME. -- La souche a formé deux branches, dont l'une a donné plusieurs juges et viguiers de Tarascon, et l'autre a produit deux conseillers clercs au parlement d'Aix, chanoines de l'église de Saint-Sauveur. Barcillon ne reconnaît que la noblesse personnelle de ces derniers et donne à tous pour auteur commun Jean de Barrême, néophyte, taxé l'an 1512, à Tarascon. Cette famille s'est distinguée au siècle dernier par ses services militaires ; elle est encore aujourd'hui représentée par les comtes de Barrême. ARMES : de sable, à deux triangles entrelacés d'argent, enfermant une molette d'or. (Voyez pl. du Nobiliaire.)

BASCHI. -- Originaire de Toscane, cette maison a pour auteur Guichard Baschi, venu en Provence avec Louis II d'Anjou, en 1410. Une de ses branches, celle des barons et marquis d'Aubais et du Caïla ou Cayla, appartient au Languedoc; l'autre, celle des seigneurs de Saint-Estève en Provence, a relevé de nos jours le titre de comte du Cayla et a donné un pair de France, Achille-Pierre-Antoine de Baschi, comte du Cayla, né en 1775, décédé en 1851, dont la veuve est morte au mois d'avril 1861. ARMES d'argent, à la fasce de sable.

BAUSSET. -- Cette famille, originaire d'Aubagne, s'établit à Marseille vers l'an 1550. Barcillon lui donne pour auteur Pierre Bausset, associé de Pierre Albertas, avec lequel il acheta la terre de Roquefort. Ses rejetons ont donné des officiers supérieurs, des commandants de vaisseau, des conseillers d'Etat et ambassadeurs, un évêque de Béziers, deux de Fréjus, un archevêque d'Aix et un évêque d'Alais, membre de l'Académie française, cardinal et pair de France en 1815, décédé en 1824. ARMES d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d'un rocher de six coupeaux du même, mouvant du bas de l'écu.

BEAUSSIERBEAUSSIER. -- Cette famille, n'ayant point figuré à la maintenue de 1666, est omise par le Nobiliaire de l'abbé Robert. Mais elle a été reconnue de noble race et lignée par l'intendant le Bret, en 1707. Elle a donné des officiers de mer distingués, et se trouve représentée aujourd'hui par le confie de Beaussier, fixé à Ressons, près Compiègne. ARMES : d'azur, à trois coquilles d'or, sans oreilles.

BENAUD DE LUBIERES. -- Originaire d'Auvergne, selon les uns, de Marseille, selon les autres, cette maison est connue en Provence depuis Marie de Bénaud, viguier de Marseille, dont le petit-fils Jean fut gentilhomme de la chambre du roi Charles VIII, qu'il suivit à la conquête de Naples. Elle a donné trois conseillers au parlement d'Aix. Jean II de Bénaud épousa, en 1521, Jeanne de Lubières, héritière de sa maison. Henri de Bénaud de Lubières, conseiller au parlement d'Aix, en 1682, recueillit le marquisat de Roquemartine par succession de la maison d'Aube ou d'Albe. Armes : d'or, à trois têtes de Maure de sable, tortillées et colletées d'argent, enchaînées à un anneau posé en coeur du même ; les deux en chef affrontées, la troisième renversée.

BERLUC. -- Voyez l'Annuaire de 1858, page 162.

BERMOND. -- Voyez l'Annuaire de 1858, page 166.

BERNARD -- Louis Bernard, capitaine, châtelain de la Tour-de-Saint-Vincens, en 1558, épousa Marguerite de Villette. Ss descendants ont possédé les seigneuries de Feyssal et de Reinier. Mais Barcillon n'admet pas leur noblesse. Aux assemblées électorales de Sisteron, en 1789, siégèrent un officier d'infanterie et un seigneur de Feyssal du nom de Bernard. ARMES: de gueules, au lion couronné d'or, à la bande d'azur, chargée d'un croissant d'argent accosté de deux étoiles d'or.

BERRE. -- Cette famille, originaire du comté de Nice, passa à Collongue en Provence au XVe siècle. Elle s'est alliée aux Castellane, aux Demandolx, aux Glandevès, etc., et a donné plusieurs chevaliers de Malte. Armes : de gueules, à la tour d'argent donjonnée de trois pièces et maçonnée de sable, à la bande alaisée d'azur.

BIONNEAU D'EYRAGUES. Voyez l'Annuaire de 1855, page 209.

BIORD. -- François et Pierre Biord, en latin Biordi, furent lieutenants principaux au siége d'Arles pendant les guerres de religion. Celui-ci embrassa le parti de la Ligue avec une violence extrême et périt assassiné. Leur descendance était alliée aux familles de Cadenet, Castillon, Cays, Couvet, Léautaud, etc. Armes : d'azur, à trois pals d'or, à la fasce brochante de gueules chargée de trois molettes d'éperon d'or.

BLACAS. -- Voyez page 62, et l'Annuaire de 1845, page 183.

BOISSON. -- Famille ancienne d'Aix, qui a donné plusieurs auditeurs et conseillers des comptes, et s'est alliée aux Bionneau, aux Castellane, aux Piolenc, etc. Le chevalier de Boisson siégea aux assemblées de la noblesse en 1789.
Armes : d'azur, à trois bandes d'or.

BOMPAR. -- Connue à Grasse depuis Guillaume Bompar, vivant en 1498, cette famille était représentée aux assemblées électorales de 1789 par un chef d'escadre. Son nom latin était Boniparis et non Bonapars, comme on l'a cru quelquefois. ARMES : d'azur, à deux colombes d'argent, sur un tronc écoté d'or, posé en fasce.

BORELY. -- Le nom primitif de cette famille du Dauphiné était Borrel, et il se modifia quand elle vint à Marseille vers l'an 1570. Joseph Borely fut anobli en 1750, et Louis Borely obtint en 1745 des lettres d'honneur comme secrétaire du roi. ARMES : de gueules, à trois pals d'or ; au chef de gueules chargé de trois besants d'or.

BOUQUIER. -- C'est une des plus anciennes familles de la ville de Marseille, à laquelle elle a donné six premiers consuls de 1483 à 1581, et un viguier royal. Ses rejetons ont suivi au siècle dernier la carrière militaire, et le chevalier de Bouquier a siégé aux assemblées de la noblesse en 1789. Armes : d'or, à deux lions de gueules.

BOUSSICAUD. -- Des lettres du roi Henri IV anoblirent Trophime et Claude Boussicaud, le 24 septembre 1597, les déclarèrent issus de la famille du maréchal Boucicault, et leur permirent d'en prendre les armes. Leur descendance est éteinte. ARMES : d'argent, à l'aigle de gueules, chargée d'une fleur de lis d'or.

BOUTASSI. -- La terre et seigneurie de Châteaulart fut érigée en marquisat, en 1687, pour Charles de Boutassi, anobli par la charge de trésorier général de France, et oncle de Joseph Ignace de Boutassi, conseiller au parlement d'Aix en 1713. Le marquis de Châteaulart siégeait aux assemblées de la noblesse d'Aix en 1789. ARMES de gueules, à trois bandes d'or; au chef d'azur, chargé d'un château de trois tours d'or.

BRANCAS. -- Voyez l'Annuaire de 1852, page 110.

BRUN. -- La souche s'est divisée en plusieurs branches, dont l'aînée avait pris le surnom de Castellane. Barcillon dit qu'elle n'y avait aucune espèce de droit, et que le commandeur Alexandre Brun ne put faire ses preuves de Malte. Antoine de Brun de Favas, issu de la branche cadette, siégeait aux assemblées de la noblesse en 1789. ARMES : d'azur, à la hache d'armes d'argent, emmanchée d'or.

BRUNET. -- Voyez page 144.

BURGUES DE MISSIESSY. -- Ancienne famille de Toulon, qui s'est distinguée par ses services dans la marine, et qui siégeait avec la noblesse en 1789. Le comte de Burgues de Missiessy, actuellement capitaine de frégate, est allié à la famille de Leusse du Dauphiné. ARMES : de gueules, au château d'or, ouvert et donjonné de trois pièces, celle du milieu sommée d'une grue d'argent.

BURLE. -- Gautier Burle, Anglais de nation, naturalisé par la reine Jeanne en 1379, fut le trisaïeul de Jean Burle, secrétaire du roi en 1572. Barcillon dit que leur descendance s'est éteinte et qu'il n'est resté que des collatéraux, dont la noblesse lui semble douteuse. Le lieutenant général de Burle siégeait aux assemblées nobles de 1789, à Sisteron. Armes : d'argent, à la bande d'azur, chargée de trois annelets d'or et accostée de deux croix tréflées et renversées de gueules, au pied fiché.

Nobiliaire de Provence : A


BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N0036590
pages 379 à 392

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ABEILLE. -- Louis d'Abeille, juge à Tarascon en 1427, et aïeul de Pierre, viguier de Marseille en 1555, est la tige de cette famille, maintenue le 10 avril 1689, et éteinte par la mort de Jacques d'Abeille, officier dans les gardes de la marine en 1755, seigneur de Peyrolle, Roubion, et coseigneur de Pontevès. Alliances Albert, Cazeneuve, Laugier, Mathieu, Paule, Ricard, Roc, etc. Armes : d'azur, à la ruche d'or, accompagnée de trois abeilles du même.

ABON. -- La descendance de Pierre d'Abon, notaire à Gap en 1412, a formé plusieurs branches, dont une passa en Provence, où elle posséda les fiefs d'Antrais, de Reinier et de Montfort, et où elle s'éteignit en 1777 par le décès de Charles Auguste d'Abon, chef d'escadre, dont une parente du nom, issue de la branche du Dauphiné et mariée à M. Pinet, seigneur de Manteyer et de Saint-André, vivait encore il y a quelques années. Armes : parti, émanché d'or et d'azur de huit pièces (alias de six pièces, les pointes-arrondies).

ACHY. -- Barthélemy Achy, de Marseille, fut reçu secrétaire du roi en 1742. Catherine Achy épousa Pierre-Louis de Saint-Jacques, et leur fille se maria en 1774 à Charles de Ruffo-Bonneval, fils du marquis de la Fare. Armes : d'azur, à la fasce d'argent, accompagnée en chef d'un écu d'or et en pointe d'un lion léopardé (passant) d'argent.

ADAOUST. -- Laurent Adaoust, secrétaire en la chancellerie de Provence en 1654, fut confirmé dans sa noblesse en 1664. Sa descendance, divisée en plusieurs branches, a occupé des charges au parlement d'Aix, et figuré aux assemblées de la noblesse en 1789. Alliances : Azan, Cornille, Gastaud, Ravel-Esclapon, Roussel, etc. Armes : d'azur, au chevron d'or, chargé d'un lion du même, au chef d'argent, à trois étoiles de gueules.

Agnel-BourbonAGNEL-BOURBON. -- Famille originaire de Briez et de Salernes, dont Saint-Allais (t. IV, p. 123) donne la filiation depuis Antoine d'Agnel-Bourbon, marié à Marguerite de Vintimille, et père d'Honoré d'Agnel-Bourbon, décédé en 1510. Elle était représentée en 1815 par Auguste Jean Baptiste d'Agnel- Bourbon, chevalier, né le 31 janvier 1787, fils de Joseph et de Marie Lucrèce Michel. Armes : d'hermine, à la fasce de gueules, chargée de trois fleurs de lis d'or. Supports : deux agneaux. Devise : PROBITAS, VIRTUS ET FIDELITAS.


AGOULT. -- La maison d'Agoult, qui a une origine commune avec celles de Simiane et de Pontevès, avait produit en Provence la branche des seigneurs de Sault, éteinte vers 1400, et celle des seigneurs de Barret, qui se fondit en 1503 dans le Artaud-Montauban, et les Fouquet, aujourd'hui Fouquet d'Agoult. Elle n'existe plus que dans la branche dauphinoise, dont la notice a été donnée (Annuaire de 1844, p. 103). Armes : d'or, au loup rampant d'azur, armé et lampassé de gueules.

AGUILLENQUI. -- Guillaume d'Aguillenqui, consul d'Aix en 1522, fut l'aïeul de Nicolas, qui se fixa à Sisteron, et perdit tous ses titres de famille dans les ravages de cette ville en 1564. Charles IX lui donna des lettres recognitives de noblesse. Armes : fascé d'argent et de sable de six pièces; au chef de gueules, chargé d'un léopard d'or.

AGUT. -- Barthélemy d'Agut, originaire de Martigues, fut conseiller en la chambre des comptes d'Aix en 1569. Parmi ses rejetons, on comptait un président en ladite chambre et plusieurs conseillers au parlement. Famille éteinte, dont le château appartient au marquis Dedons de Pierrefeu. Alliances : Blégiers, Grimaldi, des Laurens, Thoron, Viany. Armes : d'azur, à trois flèches d'or, posées en pal et en sautoir, les pointes en bas.

AIGUIERES. -- Guillaume d'Aiguières, vivant en 1150, est la souche de cette race d'ancienne chevalerie qui donna des gouverneurs de villes, des officiers supérieurs, un archevêque, etc. Armes : de gueules, à six besants d'argent, posés cinq en sautoir et un en pointe.



AILHAUD. -- La filiation authentique de cette famille, maintenue en 1710, remonte à Pierre Ailhaud, au service sous Louis XII ; mais elle parait être plus ancienne. Une de ses branches, alliée aux Arbaud, aux Rascas, aux Demandolx, s'est éteinte. Un autre ayant dérogé, son représentant Jean Ailhaud, seigneur de Vitrolle et de Montjustin, acheta en 1745 une charge de secrétaire du roi. Il fut le père de Jean Gaspard Ailhaud, célèbre docteur en médecine, et le bisaïeul du député de la Drôme, élu en 1834. Armes : de gueules, à trois têtes de lion, arrachées d'or; au chef cousu d'azur, chargée d'un soleil d'or.

AIMINI. -- Cette famille est issue de François Aimini, frère de Bertrand, évêque d'Avignon en 1300. Elle a produit ait siècle dernier plusieurs officiers de vaisseau. Alliances : Britton, Nadal, Richien, Rostang, Sabran, Safalin, etc. Armes : échiqueté d'or et de sable de 12 pièces, celles de sable chargées chacune d'un besant d'or.

ALBERT. -- Il y avait en Provence trois familles de ce nom. L'une originaire de Nice, l'autre de Florence, avaient porté d'abord le nom d'Alberti. La troisième, issue d'Antoine d'Albert, qui avait acheté en 1564 la terre de Régusse, s'était toujours alliée aux plus nobles familles de Provence. Armes : échiqueté d'or et d'azur, au chef d'argent, chargé de trois demi-vols de sable.

ALBERTAS. -- Pierre Albertas, conseiller de l'hôtel de ville de Marseille en 1492, est un des auteurs de cette famille que Barcillon dit issue de marchands d'Albe, en Italie, et dont la notice a été donnée dans l'Annuaire de 1856, page 166. Armes : de gueules, au loup ravissant d'or.



ALBIS. -- Jean d'Albis, natif d'Hyères, vint à Aix, où il fut reçu secrétaire du roi, charge qu'il résigna en 1501 en faveur de son fils. Sa descendance s'allia aux Castellane, au Coriolis. aux du Puget, etc. Armes : de gueules, à la bande d'argent, accompagnée de deux coeurs d'or.

ALLAMANON. -- La terre d'Allamanon, située dans la viguerie de Tarascon, était possédée, dès le XIIème siècle, par la famille de ce nom, qui s'est éteinte au siècle dernier. Armes : tranché d'argent et de sable, diapré de l'un en l'autre.

ALLARD. -- Balthazar Allard, de la ville de Brignoles, fut anobli en 1754. Sa descendance, alliée aux Gantès, aux Bausset, etc., a donné des conseillers au parlement d'Aix. Armes: d'azur, à 3 barres d'argent, supportant une trangle d'azur, chargée de 3 fleurs de lis d'or; au chef de gueules, chargé de 2 demi-vols d'argent, surmontés d'un vol de même.

AMAT. -- Cette famille, dont Barcillon conteste même la noblesse, et qu'Artefeuille fait descendre de Louis Amat, originaire du Dauphiné, a porté au siècle dernier les titres de marquis de Vaux et du Poet, seigneur de Graveson etc. Armes : de gueules, au dextrochère armé d'argent, mouvant du flanc sénestre, la garde et la poignée de l'épée d'or.

ANDRE. -- La plupart des nobiliaires lui donnent pour auteur Paul d'André, originaire d'Annot, et venu à Aix vers l'an 1,500. Le marquis d'André, sénateur, décédé le 7 janvier 1860, était son chef actuel. Armes : d'or, au sautoir de gueules.

ANDREA. -- Les seigneurs de Nibles et de Châteaudouble de ce nom se disent issus de l'ancienne maison d'Andréa, que Barcillon affirme être éteinte. Ils se seraient si bien entés sur elle qu'ils ont été maintenus en 1669. Armes : de gueules, à deux lions affrontés d'or, soutenant un annelet de sable, à la bordure d'azur, chargée de 8 fleurs de lis d'or.

ANTOINE. -- Famille originaire de Florence, d'après Artefeuille, entachée de judaïsme, d'après Barcillon. Elle passa vers l'an 1600 de Marseille à Aix, où elle a occupé diverses charges du parlement. Armes : d'azur, au chevron d'or, accompagné de trois flammes du même.

ARBAUD. -- Elle a pour auteur Barthélemy d'Arbaud, chancelier du roi Robert, comte de Provence, et s'est divisée en deux branches: celle de Gardane, qui a donné plusieurs officiers des vaisseaux du roi, et celle de Châteauvieux, qui s'est éteinte. Armes : d'azur, au chevron d'argent, au chef d'or, chargé d'une étoile de gueules.

ARLATAN. -- Maison noble de nom et d'armes, connue à Arles dès le XIIe siècle, et dont étaient Jean d'Arlatan, savant jurisconsulte, député, en 1321, pour rendre hommage au roi Robert, et Jean d'Arlatan, maître d'hôtel du roi René. Une branche qui a donné plusieurs conseillers au parlement d'Aix fit, en 1718, l'acquisition de la baronnie de Lauris, dont elle a joint le nom au sien. Armes : d'argent, à cinq losanges de gueules. (Voyez pl. du Nobiliaire.)

ARMAND -- Il y avait en Provence deux familles de ce nom : celle du marquis de Mizon, éteinte au siècle dernier à Marseille, et celle des seigneurs de Garcinière, qui a donné plusieurs officiers de marine, entre autres François d'Armand, qui servit sous les rois Charles IX et Henri III. Elles avaient le même blason que les Armand, marquis de Châteauvieux, et les Armand, marquis de Blacons en Dauphiné, ce qui leur a fait supposer une origine commune. Armes : fascé d'argent et de gueules.

ARNAUD. -- Ce nom a été porté par plusieurs familles de Provence, dont la principale a été accusée d'origine judaïque par Barcillon, et a donné des conseillers au parlement de Provence. Alphonse Louis Arnaud, baron de Vitroles, avait épousé la fille de Paul de Suffren, marquis de Saint-Canat. Armes : d'azur, au lion d'or, armé et lampassé de gueules.

ARQUIER. -- La souche, originaire de Lambesc, a été anoblie dans ses deux branches en 1611 et en 1655. L'une, celle des seigneurs de Charleval et de Barbegaud, portait : d'azur, au pont d'une arche d'argent surmonté d'un lion d'or. L'autre, qui a donné plusieurs officiers, dont un chevalier de Saint-Louis, avait figuré aux assemblées de la noblesse d'Arles en 1789. Armes : d'or, au lion couronné de sable, chargé de trois fasces ondées et alaisées d'argent.

ARTAUD-MONTAUBAN. -- Maynier dit : Cette maison, qui est étrangère, a fait la branche des seigneurs de Barret, transplantée en Provence. Elle est originaire de Dauphiné, de l'illustre maison d'Artaud de Montauban. L'histoire générale et Chorier, auteur du Nobiliaire du Dauphiné, rapportent les titres, les alliances et les faits d'armes des souverains de Die, dont les Artaud étaient barons et comtes. Ils portent le nom de Montauban depuis le mariage d'Artaud, baron d'Aix (en Diois), avec Isoarde de Montauban, dame de Montmaur. Guy Allard a publié l'Histoire généalogique de la maison de Montauban ; in-4, Grenoble, 1672. Par le contrat de mariage du 23 septembre 1702 de Rose-Marie d'Artaud de Montauban, fille unique du seigneur de Barret et dernière de sa maison, avec André II de Ripert de Montclar, il fut stipulé que le nom et les armes d'Artaud de Montauban seraient relevés par André et ses descendants, condition fidèlement observée jusqu'à ce jour. Armes : écartelé, aux 1 et 4 de gueules, au château à trois tours d'or, qui est des comtes de Die; aux 2 et 3 d'azur, à trois tours d'or, qui est de Montauban.

AUDIBERT. -- La maintenue de l'intendant le Bret, en 1705, remonte les preuves de cette famille à Raimond d'Audibert, écuyer, qui testa en 1529, et fut le quadrisaïeul de Henri Audibert, qui acheta en 1689 la terre de Ramatuelle, dont il prit le surnom. Armes : d'argent, au chêne de sinople, entrelacé et glanté; à la bordure dentelée de gueules, au chef du même, chargé d'un coeur accosté de deux étoiles d'or.

AUGUSTINE. -- Jeannetin d'Augustine, d'origine corse, commandait 150 hommes d'armes au service de Gênes en 1538. Son petit-fils fut élu en 1617 consul de Marseille, où sa postérité continua d'habiter. Barcillon leur conteste toute noblesse. Armes : d'or, à l'arbre arraché de sinople, surmonté d'une aigle de sable.

AVIGNON. -- Famille anoblie en 1587, et alliée à celles d'Amphoux, d'Antonelle, d'Arlatan, de Broglie, de Saxi, de Varadier, etc. Armes : d'azur, à trois aiglettes d'or.

AUTRIC. -- C'est une des plus anciennes familles nobles d'Apt ; Raimond d'Autric, chevalier, vivait en 1239, sa descendance s'est alliée à celles des Clapiers, des Crozet, des Saporta, des Simiane, des Vintimille. Elle a possédé les seigneuries des Beaumettes, d'Aramon, etc. Armes : de gueules, à cinq éperviers d'or, posés 2, 2 et 1.

AYMARD. -- La notice des seigneurs de Châteaurenard et de Montsalier du nom d'Aymard a été donnée dans l'Annuaire de 1860. Armes : de gueules, à la colombe essorante d'argent, tenant au bec un rameau d'or; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or.

13 juillet 2005

Nobiliaire de Provence

BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N0036590
pages 379 à 392


Lorsque Conrad le Salique réunit le royaume d'Arles à l'empire d'Allemagne, en 1032, il laissa à la Provence ces souverains particuliers. Charles d'Anjou, frère du roi saint Louis, épousa, en 1245, Béatrix, comtesse de Provence, et recueillit ses états, qui restèrent unis au royaume de Sicile jusqu'en 1481. A cette dernière époque, Charles III, fils du bon roi René, n'ayant pas de postérité, légua à Louis XI son comté de Provence et tous ses droits sur les royaumes de Naples et de Sicile. Il y fut poussé, dit-on, par son conseiller Palamède de Forbin, que Louis XI se hâta de créer gouverneur de Provence, pour le récompenser d'une mesure qui prépara la réunion de cette province à la couronne.

Les recueils imprimés et manuscrits sur la noblesse de Provence sont fort nombreux, Ils offrent des sources abondantes, mais qui trop souvent se contredisent. Nostradamus, l'abbé Robert, le président Maynier, Artefeuille, ont publié des nobiliaires de cette province. Le second s'est surtout servi de la maintenue de 1667, pour composer son ouvrage qu'il a dédié au marquis de Mirabeau en 1693. Une copie de cette maintenue existe au cabinet des titres de la Bibliothèque impériale. C'est elle que nous avons pris pour notre principal guide.

Parmi les recueils manuscrits, un des plus importants et des plus répandus est La critique du nobiliaire de Provence, par M. Barcillon de Mauvans, ouvrage dont un exemplaire est conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal. Il en a été fait un grand nombre de copies, qui diffèrent souvent entre elles. Il règne dans le livre un esprit de malveillance, qui s'attache surtout à faire descendre un certain nombre de familles du pays de néophytes ou juifs convertis. Mais nous avons eu l'occasion de nous convaincre de la partialité de quelques-unes de ces attaques, dont un des moyens les plus spécieux est de confondre le baptisé avec le noble ou le gentilhomme son parrain, dont il prenait le nom.

Nobiliaire de Provence : Planche 1

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06 juillet 2005

BARBEYRAC DE SAINT-MAURICE

Annuaire de la Noblesse de France
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036628
Dessin de Jean-François Binon publié avec l'aimable autorisation de HeraldiqueGenWeb

La famille Barbeyrac, originaire de Provence, et citée depuis le XVIème siècle, établit sa filiation suivie depuis Guillaume de Barbeyrac, vivant en 1560, dont le fils Jean de Barbeyrac, gouverneur de Viens en Provence en 1590, fut tué an service du roi ; il avait épousé le 12 septembre 1573 Julie de Blain, laissant un fils, Henri, qui suit :

III. Henri de Barbeyrac, épousa, le 2 juin 1624, Julie de Baille, dont :
  1. Jean, auteur d'une branche établie en Provence, encore représentée en 1776;
  2. Antoine ;
  3. Charles, qui suit :
IV. Charles de Barbeyrac, docteur en médecine, épousa, le 2 mai 1656, Catherine de Brueys, dont un fils, qui suit.

V. Henry de Barbeyrac, chevalier, président trésorier de France au bureau de la généralité de Montpellier, rendit hommage le 1er juin 1711 à l'évêque de Montpellier pour les biens qu'il possédait dans le comté de Mauguio, et fut maintenu dans sa noblesse par jugement de l'intendant de Languedoc, le 20 août 1716 ; il épousa, le 30 novembre 1691, Charlotte de Paul, dont :
  1. Antoine, qui suit ;
  2. Charles, sieur de Maureillan
VI. Antoine de Barbeyrac, sgr de Saint-Maurice, président trésorier de France en la généralité de Montpellier, épousa, le 10 février 1719, Gabrielle de Benoît de la Prunarède, dont :
  1. Antoine, qui suit ;
  2. Charles, qui a fait la branche de Souvigné, en Angoumois, ci-après ;
  3. François, qui a fait celle de Terrefort en Angoumois rapportée plus loin ;
  4. Antoine, capitaine au régiment de Flandres, chevalier de Saint- Louis sans postérité ;
  5. Gabrielle, religieuse.
VII. Antoine de Barbeyrac, marquis de Saint-Maurice, sgr de Saint-Aunès, Saint-Maurice, etc., obtint l'érection des terres de Saint-Maurice, la Prunarède et le Cartellet en marquisat, par lettres patentes de 1753, enregistrées le 17 août de la même année ; il épousa, le 15 novembre 1751, Marie Anne Antoinette de Saintanran, alias Sainthorent, dont :
  1. Charles Maurice, qui suivra ;
  2. Jean Joseph Martin, qui a fait la branche cadette de Journac, ci-après
  3. Joseph Henri, dit le chevalier de Saint-Aunès, officier au régiment de Vivarais, capitaine dans l'armée de Condé, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, sans postérité ;
  4. Elisabeth, mariée à Auguste de Sambucy de Sorgues
  5. Marie Gabrielle, mariée à François de Peyrot de Valhausy, conseiller au parlement de Toulouse ;
  6. Pauline, mariée à Louis Durand, sgr de Lunel-Vieil et Saint-Just, président en la cour des comptes de Montpellier.
VIII. Charles Marie de Barbeyrac, marquis de Saint-Maurice, député de la noblesse de Montpellier aux Etats Généraux en 1789; épousa en 1790 Louise Marie Bonne Colheux de Longpré, dont quatre enfants :
  1. Adolphe Louis Joseph Charles, qui suit ;
  2. Frédéric Marie Etienne, maréchal de camp, chevalier de Saint-Louis ; né en 1793, + en 1877, marié à Marie Caroline Pauline Delauro, dont une fille unique : Marie Pauline, mariée 1. en août 1872 à Jean-Marie Victor de Jerphanion ; 2. à Charles Raoul, comte de Foutanges ;
  3. Léon Marie Aimé, marié à sa cousine Ernestine Colheux de Longpré, dont un fils et une fille :
    1. Ulrich, vicomte de Barbeyrac Saint Maurice ;
    2. Adèle, +, mariée, en 1863, à Jules Ambroise Simon de Bornier, officier d'infanterie. [par un message du 7 nov 2018, Mr Jean Catherine me signale que le mariage a eu lieu le 27 jan 1863 à Lunel (Hérault)]
  4. Ernestine Henriette Charlotte, née en 1795, + en 1884, mariée à Etienne Louis Frédéric, vicomte de Bornier de Ribalte.
IX. Adolphe Louis Joseph Charles de Barbeyrac, marquis de Saint-Maurice, né à Paris le 9 septembre 1791, + en 1868, épousa, le 4 janvier 1820, Clémentine Jullien, dont :
  1. Pierre Henri Frédéric Edmond, qui suit ;
  2. Amélie Charlotte, mariée, le 20 novembre 1840, à Victor Marie Etienne, vicomte de Bonald, maire de Montpellier et député.
X. Pierre Henri Frédéric Edmond de Barbeyrac, marquis de Saint-Maurice, né en 1838, + au château de Cannelle le 17juillet 1892, épousa, le 1er août 1853, Berthe de Sarret de Coussergues, fille du baron, et de Mlle de Mac-Mahon, dont :
  1. Clément Charles, qui suit ;
  2. Nathalie Louise Cécile Jeanne, mariée, en septembre 1874, à Florian Henry Raymond, comte de Kergorlay, secrétaire d'ambassade.
XI. Clément Charles de Barbeyrac, marquis de Saint- Maurice et de Montcalm-Gozon, fut adopté en 1888 par André Dieudonné Victor, marquis de Montcalm-Gozon, dernier représentant male du nom; il a épousé, le 4 juin 1888, Marie Valentine Eliane Pozzo di Borgo, fille du duc, dont :
  1. Bertrand ;
  2. Jean ;
  3. Robert.
RAMEAU CADET DE JOURNAC 

VIII bis. Jean-Joseph de Barbeyrac, dit le chevalier de Saint-Maurice, sgr de Journac, écuyer de Mme la comtesse d'Artois, officier au régiment de Vivarais, épousa en 1792 Alix de Bose, dont deux fils et trois filles :
  1. Casimir, qui suivra ;
  2. Antoine Casimir Jules, rapporté ci-après ;
  3. Aux, mariée en 1824 à Gustave de Lansade, baron de Jouquières ;
  4. N..., mariée à G. de Saint-Georges ;
  5. N..., mariée à M. de Fernel.
IX. Casimir de Barbeyrac de Saint Maurice épousa en 1833, Melle de Rascas Paliquan, dont un fils, qui suit. X. Paul de Barbeyrac, comte de Saint-Maurice, né eu 1840, a épousé, le 9 avril 1861, Marie Angèle Duplessis de Pouzilhac, + à Avignon le 15 mai 1897, dont :
  1. Jean ;
  2. Marie, mariée à M. de Lignon de Laurens, et remariée en 1899 à Paul Duplessis de Pouzilhac.
2ème RAMEAU dit DE NANT 

IX. Antoine Casimir Jules de Barbeyrac, dit le vicomte de Saint Maurice, épousa le 1er juin 1835 Eglantine de Picapère de Cantobre, dont deux fils et une fille :
  1. Etienne Casimir Marie Joseph, qui suivra ;
  2. Henri Félix Sidoine Xabert, capitaine de vaisseau (25 août 1889), contre-amiral (juin 1900), O *, né le 20 novembre 1842, marié, en 1874, à Louise de Marin, dont trois fils et trois filles :
    1. Raymond, né en 1875;
    2. Gui, né en1878 ;
    3. Jacques né en 1880 ;
    4. Gabrielle, née en 1876
    5. Henriette née en 1879 ;
    6. Yvonne, née en 1883
  3. Gabrielle, sans alliance

IX. Etienne Casimir Marie Joseph de Barbeyrac de Saint Maurice, né le 12 mai 1838, s'est marié deux fois: 1. en août 1865, à Isabelle Seré de Rivière, +? dont deux fils et une fille, qui suivent ; 2. en 1877, à Suzanne de Malafosse, dont un autre fils et six filles, qui suivent :
  1. [du premier lit] Henri, lieutenant d'infanterie, né en 1867 ;
  2. André, né en 1873 ;
  3. Cécile, née en 1870, mariée, en 1895, à M. d'Estanque ;
  4. [du deuxième lit] Jean Joseph, élève de l'Ecole polytechnique, né en 1879 ;
  5. Madeleine, née en 1878 ;
  6. Rosa, née en 1881 ;
  7. Geneviève, née en 1883 ;
  8. Marie, née en 1883 ;
  9. Germaine, née en 1888 ;
  10. Pâquerette, née en 1892.
BRANCHE DE SOUVIGNE 

VII bis. Charles de Barbeyrac de Saint-Maurice, sgr de Souvigné, capitaine au régiment de Vivarais infanterie, chevalier de Saint-Louis, + à Saintes le 19 avril 1791, épousa le 18 janvier 1766 Angélique Pauline de Beauchamps, dame de Souvigné, dont :
  1. François Alexandre, qui suit
  2. Pauline Sophie, mariée le 7 juillet 1799 à Jean Charles Rémi de Touzalin, conseiller général de la Charente.
VIII. François Alexandre de Barbeyrac, dit le comte de Saint-Maurice, garde-marine (1789), officier de l'armée des princes (1796), marié à Orléans en 1810 à Aglaé de Neufvy, dont :
  1. Charles François, qui suit
  2. Marie Thérèse Anne
  3. Pauline Félicie.
IX. Charles François de Barbeyrac de Saint-Maurice, + le 6 septembre 1849, épousa le 20 mai 1845 Marie Carré-Elis de la Serrie, dont :
  1. Marie Gaston, qui suit
  2. Jehan.
X. Marie Gaston de Barbeyrac, dit le marquis de Saint-Maurice, a épousé, à Paris, le 20 juillet 1872, Marie Lucie Joséphine Vallet.

BRANCHE DE TERREFORT 

VII ter. François de Barbeyrac, dit le comte de Saint-Maurice, sgr de Terrefort et de Fougères, capitaine an régiment de Vivarais infanterie, chevalier de Saint-Louis, né en 1729, + le 22 novembre 1788, épousa à Saintes, le 26 avril 1760, Marie Françoise Le Berthon de Bonnemie, veuve en premier mariage de Michel César Boscal de Réals, comte de Mornac, dont :
  1. Marc Alexandre, qui suit :
  2. Louise Marie Charlotte mariée le 27 janvier 1787 à Michel, vicomte de Bouzet
VIII. Marc Alexandre de Barbeyrac, comte de Saint-Maurice, sgr de Blanguet, lieutenant de vaisseau, + en 1799; épousa en 1790 Marie Charlotte Huon de Rosne, dont :
  1. Joseph, qui suivra ;
  2. Gustave, sous-lieutenant, né en 1798, + sans postérité ;
  3. Manie Françoise Charlotte, née le 11 avril 1791, sans alliance ;
  4. Lydie, mariée en 1812 à Nicolas Le Tors de Lorray, lieutenant-colonel,
  5. Zoé, née en 1793, mariée le 29 mars 1813 à François Léon Boscal de Réals, comte de Mornac, colonel.
IX. Joseph de Barbeyrac, comte de Saint-Maurice, capitaine d'infanterie, * ; épousa Fanny de Saint-Estève, dont :
  1. Joseph ;
  2. Louis Marie Gustave Arthur, officier, sans alliance ;
  3. Roger, marié et ayant postérité ;
  4. Blanche, sans alliance.
Armes : d'argent, au cheval barbe de sable au chef d'azur chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles d'or.

03 juillet 2005

BARBEYRAC

Nobiliaire universel de France
Viton de Saint-Allais
BnF/Gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N036869
Voir en VII les liens vers Charles et Julie de Baille
BARBEYRAC ou BARBEIRAC, marquis de Saint Maurice, en Languedoc, maison ancienne, originaire du Haut Languedoc, où elle possédait autrefois la seigneurie du lieu de Barbeyrac, près de Carcassonne. On trouve les seigneurs de cette maison dans les actes les plus anciens de cette. Province.

Bérenger de Barbeyrac, assista comme témoin à l'acte d'union de l'abbaye de Saint Gilles à celle de Clugny, en 1066. (Histoire de Languedoc, tome II, preuves, p. 255).

Ermengaud de Barbeyrac fut compris dans l'acte de soumission des nobles du comté de Carcassonne, rebelles au vicomte Bernard Aton en 1141. Guillaume et Xabert de Barbeyrac son frère, furent témoins à un acte concernant Raimond Trencavel, en 1153. (Ibidem, tome II, preuves, pag. 428 et 544)

Raimond Ermengaud de Barbeyrac, qualifié chevalier, prêta serment en cette qualité, ainsi que Xabert de Barbeyrac, et Arnaud Guillaume son frère, en faveur du fils, du vicomte Roger en 1191. Il fut témoin à l'acte par lequel le vicomte de Béziers substitue ses biens au comte de Foix en 1224. (Ibidem, tome III, preuves, p. 170 et 290.)

Xabert de Barbeyrac fut présent, avec le vicomte de Castelnau, au contrat de mariage de Jacques, infant d'Aragon, avec Esclarmonde, fille du comte de Foix, en 1275. De Xabert de Barbeyrac était issu Jacques de Barbeyrac, qui suit, depuis lequel nous rapporterons la filiation.

  1. Jacques DE BARBEYRAC, est mentionné comme père de noble Giraud de Barbeyrac, damoiseau, dans un hommage du 27 mars 1372.
  2. Guiraud DE BARBEYRAC, damoiseau, rendit hommage au roi le 25 février 1389, pour des fiefs situés à Barbeyrac et à Milhes. Il rendit un second hommage la même année 1389. Il fut père de Roger qui suit.
  3. Roger DE BARBEYRAC donna pouvoir pour rendre hommage en son nom pour un fief lui appartenant, le 18 mai 1425.
  4. Antoine DE BARBEYRAC, petit-fils de Guiraud, damoiseau, se maria à Saint Barthélemy de Meil, en Vivarais, le 25 octobre 1490. Dans son contrat de mariage, il est dit fils de Roger. Il s'établit en Provence sur la fin du quinzième siècle, et il est qualifié dans un ancien acte, issu d'une maison très antique et d'ancienneté fort noble. Le seigneur de Barbeyrac, son cousin, fut compris dans le rôle du ban et arrière-ban de la sénéchaussée de Carcassonne en 1529. Antoine eut pour fils :

    1. Guillaume, dont l'article suit :
    2. Barthélemi de Barbeyrac, qui forma la branche établie à Saint-Martin de Castillon, diocèse d'Apt, d'où sortirent deux autres branches, dont l'une s'éteignit par la mort d'Etienne de Barbeyrac, écuyer, marié en 1619, avec demoiselle Sybille de Bagnet, fille de noble Pierre de Bagnet, écuyer, dans le Comtat Venaissin ; et l'autre prit fin dans la personne de noble Georges de Barbeyrac, marié le 20 janvier 1664, avec Marie de Grossy, fille de noble Antoine de Grossy, et de demoiselle de Staveneau, de la ville d'Apt, mort à Viens, sans laisser de postérité.

  5. Guillaume DE BARBEYRAC, passa plusieurs actes en Provence en 1544 et 1566. Il eut de son mariage avec demoiselle Esprit Dubois, Jean, qui suit :
  6. Jean de Barbeyrac, gouverneur de Viens, fut marié le 12 septembre 1573, avec Marguerite de Blain, fille de noble Jean de Blain, de la ville de Manosque. Il fut tué au service du roi en 1591. Il eut pour témoin de son mariage Gaspard de Barbeyrac, seigneur de Ranques, si connu dans les guerres de religion sous le nom de Ranques. Celui-ci fut, d'après tous les historiens du temps, l'un des chefs les plus distingués du parti protestant, et l'homme de confiance du prince de Condé dans toutes ces guerres. Il s'empara de l'île d'Oléron en 1585, et en fut nommé gouverneur. Après la paix signée par Henri IV, il sortit de France pour cause de mécontentement et se retira en Prusse, où l'on ignore si la descendance a été continuée jusqu'à nos jours sous le nom de Barbeyrac ou celui de Ranques. Il s'était marié avec Louise Dupuy Montbrun. (Histoire de France, par Jean de Serre, tome I, p. 813. - De Thou, p. 384 et suiv. - D'Aubigné, chap. II, intitulé, Siége de Brouage, tome III, p 120 et 215.) Jean de Barbeyrac eut quatre enfants :

    1. Henri, dont l'article suit :
    2. Jacques,
    3. Hercule,
    4. Pierre de Barbeyrac, écuyers, qui transigèrent avec leur frère aîné le 24 novembre 1621.

  7. Henri de BARBEYRAC, écuyer, fut institué héritier de la dame Claude de Blain, sa tante, veuve de noble Bernardin de Pontis, seigneur d'Horties, le 9 février 1608. Il obtint du parlement de Grenoble, par un arrêt du 20 mai 1659, la restitution d'une propriété acquise par noble Guillaume de Barbeyrac son aïeul. Il fut marié le 2 juin 1624, avec demoiselle Julie de Baille, fille du capitaine Charles de Baille, de la ville de Seyne. Il eut de son mariage :

    1. Jean de Barbeyrac, écuyer, qui forma en Provence une seconde branche dont la noblesse fut reconnue par les commissaires du roi chargés de la vérification des titres de noblesse dans cette province, et qui subsista jusqu'en l'année 1774, époque du décès de noble Jean-Henri de Barbeyrac, écuyer, le dernier de cette branche, mort à Céreste, sans avoir été marié, après avoir institua le baron de Castelet, héritier de tous ses biens ;
    2. Charles de Barbeyrac, maria à Montpellier, dont l'article suit ;
    3. Antoine de Barbeyrac, marié à Béziers, avec demoiselle de Gelly, sorti de France après la révocation de l'édit de Nantes, père du célèbre Jean Barbeyrac, si connu dans toute l'Europe par ses ouvrages sur le droit public, et l'un des savants les plus distingués qu'ait produits cette famille. (Voyez son article et celui de Charles Barbeyrac dans le dictionnaire de Morri, et dans tous les dictionnaires des hommes illustres.
    4. Jaquelin de Barbeyrac, non marié.

  8. Charles DE BARBEYRAC, fut marié le 2 mai 1656, du consentement d'Hercule de Barbeyrac, écuyer, son oncle, avec demoiselle Catherine de Brueys. Il fut nommé tuteur de nobles Henri et Antoine de Barbeyrac ses neveux, le 22 septembre 1664. Il eut de son mariage Henri, qui suit
  9. Henri DE BARBEYRAC, seigneur de Maureillan, rendit hommage pour les fiefs qu'il possédait dans le comté de Mauguio, le 1er juin 1711. Il fut maintenu dans son ancienne noblesse par jugement de M. de Lamoignon de Baville, intendant de Languedoc, le 20 août 1716. Il eut de son mariage, avec demoiselle Charlotte de Paul

    1. Antoine, seigneur de Saint Maurice, qui suit;
    2. Charles, sieur de Maureillan.

  10. Antoine DE BARBEYRAC, seigneur de Saint-Maurice, fut marié le 10 février 1719, avec Gabrielle de Benoît de Laprunarède, fille de Philippe de Benoît, seigneur de Laprunarède et de Catherine de Ginestous. Il institua son fils aîné héritier de tous ses biens, par acte du 4 juin 1728. Il eut pour enfants :

    1. Antoine, marquis de Saint-Maurice, qui suit ;
    2. Charles, seigneur de Souvigné, qui a fait la branche de Souvigné, rapportée ci-après ;
    3. Antoine Jean, chevalier de Laprunarède, capitaine au régiment de Flandres, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, mort sans avoir été marié ;
    4. François, comte de Saint-Maurice, qui a fait la branche de Terrefort, rapportée ci-après ;
    5. Marianne Gabrielle, religieuse au couvent de Sainte-Catherine, à Montpellier, ordre de Saint Dominique.

  11. Antoine DE BARBEYRAC, marquis de Saint-Maurice, seigneur de Saint Aunez, Laprunarède, le Castelet, Bosgros, la Dominicature, les Barbolennes, le mas d'Autrivenc et la Cisternette, fut maria le 15 novembre 1751, avec Marie Anne Angélique Antoinette de Saintaurant, fille de Jean Claude de Saintaurant, seigneur de Casalis, conseiller à la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, et de Marie de Pujol de Beaufort. II obtint du roi, au mois de mai 1753, l'érection de ses terres en marquisat, sous le nom de marquisat de Saint-Maurice, en considération de l'ancienneté de sa noblesse et des services de sa famille. Ces lettres patentes furent enregistrées au parlement de Toulouse, à la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, et au bureau des finances de la même ville, les 17 et 29 août et 1er septembre de la même année. Il eut de son mariage :

    1. Charles Marie, qui suit
    2. Jean Joseph Martin, seigneur de Journac, qui a formé la branche de Journac, rapportée ci-après ;
    3. Joseph Henri, chevalier de Saint Aunez de Saint-Maurice, successivement officier, au régiment de Vivarais, émigré en 1791, capitaine dans la légion de Montalembert, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de la légion d'honneur, a servi avec distinction dans les armées du dehors et dans la dernière campagne du Midi, et réside aujourd'hui à Montpellier;
    4. Elisabeth Adélaïde mariée le 15 février 1786 avec messire Auguste Marc Antoine de Sambucy, baron de Sorgues;
    5. Marie Gabrielle, mariée, le 19 novembre 1784, avec M. François de Peyrot de Valhausy, baron de Brousse, conseiller en la cour du parlement de Toulouse ;
    6. Pauline Marie, mariée avec messire Jean Jacques Louis Durand, seigneur de Lunelviel et de Saint Just, président en la cour des comptes, aides et finances de Montpellier.

  12. Charles Marie DE BARBEYRAC, marquis de Saint-Maurice, seigneur de Saint Aunez, etc., fut institua héritier de la dame marquise de Saint-Maurice, son aïeule, par testament du 7 novembre 1767. 11 fut nommé député aux états généraux par la noblesse de la sénéhaussée de Montpellier, et il fut reçu comme tel dans la chambre de la noblesse à Versailles, le 11 mai 1789. Il signa en cette qualité les déclarations et protestations d'une partie des députés des trois ordres contre les décrets de cette assemblée. Il s'est marié à Paris au mois de septembre 1790, avec demoiselle Louise Marie Bonne Colheux de Longpré, dont il a eu :

    1. Adolphe Louis Joseph Charles, comte de Saint-Maurice, qui a servi avec distinction dans les volontaires royaux à cheval, et en qualité d'aide de camp de M. le lieutenant général comte de Pélissier, dans l'armée du Midi
    2. Frédéric Marie Aimé, vicomte de Saint-Maurice, successivement sous lieutenant dans le second régiment des Cuirassiers, nommé par le roi en 1814 brigadier dans la seconde compagnie des Mousquetaires de la garde du roi, aujourd'hui (1816) capitaine commandant avec rang de chef d'escadron dans le second régiment des Cuirassiers de la garde royale, chevalier de la légion d'honneur ;
    3. Ernestine Henriette Charlotte ;
    4. Léon Marie Aimé, en bas âge.

BARBEYRAC - 2ème branche - Seigneurs de Souvigné


  1. Charles DE BARBEYRAC DE SAINT-MAURICE, seigneur de Souvigné en Angoumois, second frère d'Antoine, marquis de Saint-Maurice, fut successivement capitaine dans le régiment de Brissac, et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il se maria à Saintes, avec demoiselle Angélique Pauline de Beauchamp. Il eut de son mariage :
    1. François Alexandre, qui suit ;
    2. Pauline Sophie, mariée à M. le chevalier de Touzalin, d'une ancienne noblesse de Poitou.

  2. François Alexandre DE BARBEYRAC, comte de Saint-Maurice, successivement garde de la marine au département de Rochefort, et émigré en 1791, a servi dans la compagnie des gentilshommes de Saintonge, sous les ordres des princes français. Il s'est marié Orléans, en 1810, avec demoiselle Aglaé de Neuvy, dont il a :

    1. Charles François, né le 2 novembre 1811
    2. Marie Thérèse Anne ;
    3. Pauline Félicie, en bas âge.

BARBEYRAC - 3ème branche - Seigneurs de Terrefort


  1. François DE BARBEYRAC, comte de Saint-Maurice, troisième frère d'Antoine, marquis de Saint-Maurice, seigneur de Terrefort et de Fougères en Saintonge, fut successivement capitaine dans le régiment de Brissac, et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il est mort à Saintes en 1788. Il s'était marié à Saintes, en 1760, avec dame Marie-Françoise Leberton de Bonnemie, veuve de messire Michel César Boscat de Réal, comte de Mornac, dont il eut deux enfants :

    1. Marie Alexandre, qui suit ;
    2. Marie Louise Charlotte, mariée à messire le vicomte Michel du Bouzet.

  2. Marc Alexandre DE BARBEYRAC DE SAINT MAURICE, lieutenant de vaisseau du roi au département de Rochefort, est mort en 1799. Il avait marié en 1790, avec demoiselle Marie-Charlotte Huon de Rosnes, dont il a eu quatre enfants :

    1. Lydie de Barbeyrac de Saint Maurice, née en 1791, mariée, en 1812, à messire Nicolas Letors de Larray, lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, officier de la légion d'honneur ;
    2. Zoé de Barbeyrac de Saint Maurice, née en 1793, mariée à messire le comte François Léon de Mornac, son cousin, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ;
    3. Joseph de Barbeyrac, comte de Saint-Maurice, né en 1796, capitaine lieutenant au second régiment d'infanterie de la garde royale ;
    4. Gustave de Barbeyrac de Saint-Maurice, né en 1798, sous-lieutenant dans la légion de l'Orne.

BARBEYRAC - 4ème branche - Seigneurs de Journac

  1. Joseph Martin DE BARBEYRAC DE SAINT MAURICE, second fils d'Antoine, marquis de Saint-Maurice, est devenu seigneur de Journac, par testament de feu messire Jacques de Massauve, seigneur de Journac, du 4 avril 1780. Il a té successivement capitaine dans le régiment de Vivarais, écuyer de MADAME, comtesse d'Artois, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il est entré aux états de Languedoc comme envoyé de la noblesse pour la baronnie de Tornac, en l'année 1786, après avoir fait ses preuves d'ancienne noblesse, exigées par le règlement des états, qui ont été admises par délibération du 9 décembre de ladite année. Il s'est marié à Montpellier le 9 janvier 1792, avec demoiselle Henriette Jeanne Alix de Bosc, fille de messire Henri François Etienne de Bosc, ancien conseiller, à la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, et de dame Jeanne Marie de Seguin Vassieux. Il a eu de son mariage
    1. Casimir Marie de Barbeyrac Saint Maurice, entré dans les chevaux légers de la garde du roi, le 6 juillet 1814, aujourd'hui (1816), lieutenant dans les chasseurs des Vosges, chevalier de la légion d'honneur ;
    2. Antoine Casimir Jules de Barbeyrac Saint Maurice, sous lieutenant dans la légion de l'Hérault ;
    3. Adèle Alix Sidonie, et Eugénie de Barbeyrac Saint-Maurice.

Armes : « De gueules, au cheval gai d'argent; au chef cousu d'azur, chargé d'un croissant d'argent, acosté de deux étoiles d'or; couronne de marquis, supports deux lions. »

Nota. Indépendamment des ouvrages cités ci-dessus, voyez sur cette maison l'Histoire de Languedoc, tome IV, page 22; tome V preuve , page 85. - Archives de la chambre des comptes de Montpellier, n° 6 , fol. 91 , 94, 153 et suiv. - Histoire des Guerres civiles de France, par Davila. - Histoire des Choses Mémorables, par Pierre Mathieu. - Journal du règne d'Henri III, par Létoile. - Nobiliaire de Provence. - Etrennes de la Noblesse, année 1776. - Tablettes généalogiques, tome VIII. ? Procès verbal imprimé des états de Languedoc, année 1787. - Procès-verbal des séances de la chambre de la Noblesse aux états généraux tenus à Versailles en 1789, page 14. - Déclarations et protestations de Messieurs les députés des trois ordres aux états généraux, page 24 et suiv.